La désobéissance civile lancée par le gouvernement légitime dirigé par Guillaume Soro a pris effet mardi à Abidjan. Le transport et les commerces sont au point mort.
L’appel à la grève générale lancé, lundi, par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est effectif partout à Abidjan. Dans les communes d’Adjamé, d’Abobo et de Cocody (route du Zoo), les taxis communaux ou ‘’wôro-wôro ‘’ et les minicars appelés aussi « gbakas » ont cessé de rouler. Cette situation a contraint des travailleurs à parcourir des dizaines de kilomètres à pied pour se rendre au boulot. D. Ismaël, employé à Filtisac (Abobo) et résidant à Williamsville (Adjamé) nous explique qu’il a été surpris de constater dans la matinée de mardi que ni les « wôro-wôro » ni les « gbakas» étaient visibles dans les rues de la capitale économique. «Je n’avais pas pris au sérieux le mot d’ordre de grève générale. Il y avait eu un précédent puisque le lundi tout marchait bien. J’ai marché durant une trentaine de minutes en prenant des raccourcis pour me rendre au travail. Cela a été un chemin de croix. En vérité, cette situation, si elle perdure, alors nos emplois seront menacés. La preuve. C’est que le taux d’absentéisme s’accentue », explique le jeune homme de 27 ans en ajoutant que l’arrêt de travail des transporteurs influence directement les autres secteurs de l’activité économique. Selon lui, les entreprises et l’administration payent un lourd tribut à cause du taux élevé d’absentéisme. Ismaël ne croit pas si bien dire car tous les commerces à Adjamé ont baissé pavillon. Cissé G. et Sanogo B., commerçants de vêtements pour enfants et dames, au forum des marchés, soutiennent que la paralysie totale des activités économiques est un mal nécessaire surtout dans le contexte de crise née après la confiscation du pouvoir d’Etat par l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. «Nous savons que c’est un manque à gagner. Mais il est mieux de souffrir maintenant que d’endurer la galère pendant des années encore. Gbagbo a perdu les élections dans les urnes. Il doit partir s’il est vraiment un enfant des élections comme il le prétend. La désobéissance civile est un moyen de pression pour que l’ancien président s’en aille. Nous ne voulons pas de sang versé. C’est assez ! Cependant, s’il persiste dans sa voie sans issue alors il connaîtra la châtiment des hommes et de Dieu », répètent en chœur nos interlocuteurs. A Cocody, les taxis communaux se faisaient rares notamment du côté du Zoo et sur le boulevard Latrille. Après la province, Abidjan, capitale économique, est donc entrée dans la danse. Ainsi, l’appel à la grève générale lancé par le président de la République, Alassane Ouattara, jusqu’au départ de Gbagbo du pouvoir, est suivi par la population.
Ouattara Moussa
L’appel à la grève générale lancé, lundi, par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est effectif partout à Abidjan. Dans les communes d’Adjamé, d’Abobo et de Cocody (route du Zoo), les taxis communaux ou ‘’wôro-wôro ‘’ et les minicars appelés aussi « gbakas » ont cessé de rouler. Cette situation a contraint des travailleurs à parcourir des dizaines de kilomètres à pied pour se rendre au boulot. D. Ismaël, employé à Filtisac (Abobo) et résidant à Williamsville (Adjamé) nous explique qu’il a été surpris de constater dans la matinée de mardi que ni les « wôro-wôro » ni les « gbakas» étaient visibles dans les rues de la capitale économique. «Je n’avais pas pris au sérieux le mot d’ordre de grève générale. Il y avait eu un précédent puisque le lundi tout marchait bien. J’ai marché durant une trentaine de minutes en prenant des raccourcis pour me rendre au travail. Cela a été un chemin de croix. En vérité, cette situation, si elle perdure, alors nos emplois seront menacés. La preuve. C’est que le taux d’absentéisme s’accentue », explique le jeune homme de 27 ans en ajoutant que l’arrêt de travail des transporteurs influence directement les autres secteurs de l’activité économique. Selon lui, les entreprises et l’administration payent un lourd tribut à cause du taux élevé d’absentéisme. Ismaël ne croit pas si bien dire car tous les commerces à Adjamé ont baissé pavillon. Cissé G. et Sanogo B., commerçants de vêtements pour enfants et dames, au forum des marchés, soutiennent que la paralysie totale des activités économiques est un mal nécessaire surtout dans le contexte de crise née après la confiscation du pouvoir d’Etat par l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. «Nous savons que c’est un manque à gagner. Mais il est mieux de souffrir maintenant que d’endurer la galère pendant des années encore. Gbagbo a perdu les élections dans les urnes. Il doit partir s’il est vraiment un enfant des élections comme il le prétend. La désobéissance civile est un moyen de pression pour que l’ancien président s’en aille. Nous ne voulons pas de sang versé. C’est assez ! Cependant, s’il persiste dans sa voie sans issue alors il connaîtra la châtiment des hommes et de Dieu », répètent en chœur nos interlocuteurs. A Cocody, les taxis communaux se faisaient rares notamment du côté du Zoo et sur le boulevard Latrille. Après la province, Abidjan, capitale économique, est donc entrée dans la danse. Ainsi, l’appel à la grève générale lancé par le président de la République, Alassane Ouattara, jusqu’au départ de Gbagbo du pouvoir, est suivi par la population.
Ouattara Moussa