10 camions et 4 jeeps du contingent Pakistanais de l’ONUCI et leur équipage en convoi, ont vécu des moments difficiles dans la journée du mardi 28 décembre 2010, face à la furia des jeunes patriotes qui ont dressé des barrages pour les empêcher de faire le trajet qui conduit au siège de l’ONUCI de Daloa. Au niveau du quartier Kennedy 1, à quelque 500 mètres du quartier général de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire, sur la voie bitumée, les jeunes patriotes, qui ont suivi le mot d’ordre de leur chef de file Eric Digbeu, l’un des leaders du COJEP, ont bloqué le passage du convoi venu de Yamoussoukro pour pour le camp de l’ONUCI. L’altercation entre patriotes et soldats pakistanais a a alerté les autorités administratives, les populations et les forces de l’ordre venues suivre l’évènement qui a duré de 09H à14H. L’information de “séquestration“ parvenue à la hiérarchie militaire Bangladesh en poste à Daloa, a organisé l’envoi d’un détachement de 2 chars avec plusieurs soldats armés sur les lieux. Les intimidations n’ont pas entamé l’attitude des patriotes qui voulaient en découdre avec ces forces impartiales. Des négociations ont été aussitôt engagées par le sous-préfet central, Ouasselou Gnékpa, qui a invité les parties à plus de compréhension. Ainsi, pour les patriotes, le préalable en vue de se soumettre à la libération du convoi, voudrait que les chars détachés retournent à leur base et que le convoi soit soumis à une fouille minutieuse. Avec le consentement de toutes les parties concernées, en présence du colonel Ismaïla BA de l’ONUCI, du sous-préfet Ouasselou Gnékpa, du capitaine Koné de l’escadron de la gendarmerie et ses éléments et des 6 principaux leaders du COJEP, Olivier Gonto, Digbeu Bouazo, Guehi Ange, Bebert Groguhé, Silvain Kouko et Eric Digbeu, les véhicules de ravitaillement contenant des bouteilles d’eau pour certains, des matelas et couvertures pour d’autres, ont été libérés pour rejoindre le camp de l’ONUCI. C’est sous le coup finalement de 14H que le convoi de ravitaillement en eaux a regagné sa destination. Gonto Olivier, président du COJEP du département de Daloa nous explique le motif de leur action : « après que le président Laurent Gbagbo a demandé le départ de l’ONUCI et des forces licornes, nous avons érigé des barrages pour les empêcher de circuler ».
Marcel ZEPRE
Marcel ZEPRE