Comme annoncé, les localités de la région du Moyen-Comoé ont été paralysées. Ni les commerces, ni les transports n'y ont fonctionné. A Abengourou et Agnibilékrou , la vie économique est restée inexistante. Déjà la veille (le mardi 28 décembre), tous les habitants de la capitale de l'Indénié ont été informés de la mesure d'arrêt de travail prise par les responsables politiques du RHDP et les leaders syndicaux du transport et du commerce. C'est naturellement que les commerçants et les transporteurs ainsi que les agents de la Mairie et du conseil général, se sont accordés un repos forcé sans attendre d'y être obligés. Les jeunes militants de la coalition politique d'Alassane Ouattara qui vient d'être élu à la tête du pays, tenaient des barrages à travers toute la cité pour faire respecter la consigne de ne laisser passer aucun engin à moteur. Une dérogation était toutefois accordée aux ambulances et autres véhicules transportant des malades ainsi que les Forces de l'ordre comme cela a été convenu avec les autorités policières selon le DDCA du RHDP, Cissé Daouda Salif. A l'endroit des fonctionnaires et agents de l'Etat qui ne suivent pas la fronde, il a été clair."Dès demain, je prendrai les noms des fonctionnaires et agents de l'Etat qui travaillent pour les envoyer au ministre de la Fonction publique comme il l'a demandé. C'est un mot d'ordre du gouvernement et nul ne doit y contrevenir" a-t-il indiqué à la presse. Sur le terrain, l'on pouvait constater la détermination des manifestants qui disent être prêts à poursuivre le mouvement jusqu'au départ du candidat perdant. Toute chose qui a été nuancée par le vice-président des jeunes du RHDP pour qui, le mouvement connaîtra une pause vendredi pour des raisons humanitaires."Nous allons laisser nos parents déjà éprouvés par les errements de Gbagbo, vaquer à leurs occupations pour reprendre le mouvement ensuite. Ce sera une grève perlée" a déclaré Delma Salice. Pour l'heure, Abengourou a l'air d'une ville morte. Aucun incident n'a été signalé.
Armand Déa, correspondant
Armand Déa, correspondant