Ce matin du jeudi 30 décembre 2010, c’est avec un réel soulagement que les habitants de la petite ville portuaire de San-Pedro ont vu circuler les taxis-ville. Les activités internes ont repris. La ville qui, hier ressemblait à une ville fantôme, grouille comme un essaim d’abeilles. Les gens semblent pressés, comme s’ils allaient rattraper du temps perdu ou se préparaient à attendre quelque chose. Les taxis qui d’habitude prennent 4 passagers, sont surchargés et roulent à vive allure. Tout le monde semble pressé : piétons, vélo cyclistes, motocyclistes et usagers de voitures. Par contre, le transport hors de la ville présente un tout autre visage. Les choses ne sont pas aussi simples pour d’éventuels voyageurs. Les grandes compagnies de transport de la place ont à peine lancé un seul véhicule, question de voir ce qui va se passer par la suite. Pourront-ils rentrer à Abidjan ? La question reste posée jusqu’au soir. Seuls quelques minis cars surnommés dans leur jargon ‘’cars vagabonds’’ qui n’ont pas de gare fixe, chargent pour tenter l’aventure. Approchés, des transporteurs ont confié qu’à Soubré, rien n’avait encore repris : « Soubré ne roule pas. Mais certains de nos ‘’Dynas’’ font de courtes lignes jusqu’à Gabiadji ». Avec la reprise du travail des chauffeurs de taxis, la ville retrouve des couleurs en cette fin d’année. Des travailleurs du privé sont heureux de retrouver leur service. « Au moins, on pourra nous payer quelque chose pour pouvoir fêter », nous confiait un travailleur dans un taxi. Aux dernières nouvelles, les syndicats sont sortis pour demander aux taxis d’arrêter le travail cet après midi au moment où nous mettions sous presse.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
SORY BLINTIAKA (Correspondant)