Ancien collaborateur de Bill Clinton, Lanny Davis, qui a essuyé des critiques dans son pays pour avoir fait du lobbying au nom du président sortant de la Côte d`Ivoire après sa défaite électorale apparente, a donné sa lettre de démission hier soir à l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Etats-Unis.
Davis s`est présenté dans le courrier comme un médiateur plutôt qu`un lobbyiste, et il cite comme l’un des motifs de sa décision, le refus du président Gbagbo de prendre un appel du président Obama, qui le pressait de se retirer:
« Malheureusement, comme vous le savez, la décision de ne pas prendre l’appel du président Obama a été prise à Abidjan, en dépit de mes objections répétées à cette décision. Et je n`ai pas pu avoir M. Gbagbo pour lui donner mon avis, malgré mes demandes répétées, aussi bien récemment qu’au cours des dernières vingt-quatre heures. Par conséquent, sans entrer dans les détails en ce qui concerne les désaccords entre moi et les représentants du gouvernement que vous connaissez, je suis arrivé à la conclusion que je n`ai pas été autorisé à effectuer la mission pour laquelle j`ai été expressément saisi par votre gouvernement, en dépit de tous mes efforts pour le faire.
Je ne peux donc pas, en mon âme et conscience, continuer de représenter votre gouvernement. C`est une décision difficile pour moi, parce que je croyais vraiment que je pouvais aider à trouver une solution pacifique conformément aux préoccupations de la communauté internationale et aux intérêts du peuple de Côte d`Ivoire pour éviter de nouvelles effusions de sang », a-t-il justifié dans son courrier.
La lettre de démission de l’Avocat de Gbagbo
Le juriste explique dans cette lettre adressée à l’ex-ambassadeur de Côte d’Ivoire aux États-Unis, les raisons de sa démission. Nous vous proposons son courrier traduit de l’anglais par nos soins.
Monsieur l`Ambassadeur,
Comme vous le savez, pour les deux dernières semaines, je travaille pour aider à résoudre la crise en Côte d`Ivoire. Comme je l`ai dit publiquement dans ma déclaration le 20 décembre, ma mission n`était pas de dire qui a gagné ou qui a perdu les élections ou qui a raison ou qui a tort, mais plutôt pour aider à résoudre cette crise pacifiquement, par le dialogue, la médiation sous la participation et le leadership de la communauté internationale.
Comme vous le savez Monsieur l`Ambassadeur, dès les premiers moments de ma participation, j`ai publiquement exhorté M. Gbagbo d`inviter une enquête internationale indépendante sur ses allégations de fraude et violence électorale et faire respecter les résultats de cet examen, comme un chemin vers la résolution pacifique et médiatisée de cette crise.
Dans les dix derniers jours, j`ai parlé à plusieurs reprises avec un haut fonctionnaire du département d`Etat à cette fin, en vue de faciliter une communication entre le président des États-Unis et M. Gbagbo et de permettre à M. Gbagbo de présenter ses propositions pour un règlement pacifique. Ceci pour éviter de nouvelles effusions de sang dans l’intérêt de son pays et du peuple de Côte d`Ivoire. Car, il n` y a aucune excuse à un retour à la violence ou à la guerre civile.
Malheureusement, comme vous le savez, la décision a été prise à Abidjan de ne pas autoriser l`appel du président Obama d`être mis en communication avec M. Gbagbo, en dépit de mes objections répétées. Et je n`ai pas pu parvenir à avoir moi-même directement M. Gbagbo directement pour lui donner ce conseil, malgré mes sollicitations répétées, aussi bien récemment qu’au cours des dernières vingt-quatre heures. Par conséquent, sans entrer dans les détails, en ce qui concerne, les désaccords entre moi et les représentants du gouvernement, dont vous avez connaissance, je suis arrivé à la conclusion que je n`ai pas été autorisé à effectuer la mission pour laquelle j`ai été expressément saisi par votre gouvernement, en dépit tous mes efforts pour le faire.
Je ne peux donc pas, en conséquence, continuer de représenter votre gouvernement. C`est une décision difficile pour moi, parce que je croyais vraiment que je pouvais aider à trouver une solution pacifique conformément aux préoccupations de la communauté internationale et des intérêts du peuple de Côte d`Ivoire pour éviter de nouvelles effusions de sang.
Ma décision est définitive.
Je vais continuer à faire tout mon possible pour aider à encourager les parties, à résoudre cette question pacifiquement, par le dialogue, la médiation et la non-violence. Mais pour les raisons exprimées ci-dessus je ne veux plus être en mesure de le faire en tant que représentant de votre gouvernement.
Cordialement,
Lanny J. Davis
Lanny Davis J. and Associates
Washington D.C.
Davis s`est présenté dans le courrier comme un médiateur plutôt qu`un lobbyiste, et il cite comme l’un des motifs de sa décision, le refus du président Gbagbo de prendre un appel du président Obama, qui le pressait de se retirer:
« Malheureusement, comme vous le savez, la décision de ne pas prendre l’appel du président Obama a été prise à Abidjan, en dépit de mes objections répétées à cette décision. Et je n`ai pas pu avoir M. Gbagbo pour lui donner mon avis, malgré mes demandes répétées, aussi bien récemment qu’au cours des dernières vingt-quatre heures. Par conséquent, sans entrer dans les détails en ce qui concerne les désaccords entre moi et les représentants du gouvernement que vous connaissez, je suis arrivé à la conclusion que je n`ai pas été autorisé à effectuer la mission pour laquelle j`ai été expressément saisi par votre gouvernement, en dépit de tous mes efforts pour le faire.
Je ne peux donc pas, en mon âme et conscience, continuer de représenter votre gouvernement. C`est une décision difficile pour moi, parce que je croyais vraiment que je pouvais aider à trouver une solution pacifique conformément aux préoccupations de la communauté internationale et aux intérêts du peuple de Côte d`Ivoire pour éviter de nouvelles effusions de sang », a-t-il justifié dans son courrier.
La lettre de démission de l’Avocat de Gbagbo
Le juriste explique dans cette lettre adressée à l’ex-ambassadeur de Côte d’Ivoire aux États-Unis, les raisons de sa démission. Nous vous proposons son courrier traduit de l’anglais par nos soins.
Monsieur l`Ambassadeur,
Comme vous le savez, pour les deux dernières semaines, je travaille pour aider à résoudre la crise en Côte d`Ivoire. Comme je l`ai dit publiquement dans ma déclaration le 20 décembre, ma mission n`était pas de dire qui a gagné ou qui a perdu les élections ou qui a raison ou qui a tort, mais plutôt pour aider à résoudre cette crise pacifiquement, par le dialogue, la médiation sous la participation et le leadership de la communauté internationale.
Comme vous le savez Monsieur l`Ambassadeur, dès les premiers moments de ma participation, j`ai publiquement exhorté M. Gbagbo d`inviter une enquête internationale indépendante sur ses allégations de fraude et violence électorale et faire respecter les résultats de cet examen, comme un chemin vers la résolution pacifique et médiatisée de cette crise.
Dans les dix derniers jours, j`ai parlé à plusieurs reprises avec un haut fonctionnaire du département d`Etat à cette fin, en vue de faciliter une communication entre le président des États-Unis et M. Gbagbo et de permettre à M. Gbagbo de présenter ses propositions pour un règlement pacifique. Ceci pour éviter de nouvelles effusions de sang dans l’intérêt de son pays et du peuple de Côte d`Ivoire. Car, il n` y a aucune excuse à un retour à la violence ou à la guerre civile.
Malheureusement, comme vous le savez, la décision a été prise à Abidjan de ne pas autoriser l`appel du président Obama d`être mis en communication avec M. Gbagbo, en dépit de mes objections répétées. Et je n`ai pas pu parvenir à avoir moi-même directement M. Gbagbo directement pour lui donner ce conseil, malgré mes sollicitations répétées, aussi bien récemment qu’au cours des dernières vingt-quatre heures. Par conséquent, sans entrer dans les détails, en ce qui concerne, les désaccords entre moi et les représentants du gouvernement, dont vous avez connaissance, je suis arrivé à la conclusion que je n`ai pas été autorisé à effectuer la mission pour laquelle j`ai été expressément saisi par votre gouvernement, en dépit tous mes efforts pour le faire.
Je ne peux donc pas, en conséquence, continuer de représenter votre gouvernement. C`est une décision difficile pour moi, parce que je croyais vraiment que je pouvais aider à trouver une solution pacifique conformément aux préoccupations de la communauté internationale et des intérêts du peuple de Côte d`Ivoire pour éviter de nouvelles effusions de sang.
Ma décision est définitive.
Je vais continuer à faire tout mon possible pour aider à encourager les parties, à résoudre cette question pacifiquement, par le dialogue, la médiation et la non-violence. Mais pour les raisons exprimées ci-dessus je ne veux plus être en mesure de le faire en tant que représentant de votre gouvernement.
Cordialement,
Lanny J. Davis
Lanny Davis J. and Associates
Washington D.C.