Deux responsables de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d`Ivoire, dont son président Youssouf Bakayoko, ont rejeté vendredi à Paris les accusations de fraude et d`irrégularités du camp de Laurent Gbagbo dans la proclamation des résultats de l`élection du 28 novembre.
"Personne ne nous a dit que les calculs que nous avons faits étaient
entachés d`irrégularités", a déclaré Youssouf Bakayoko, lors d`une conférence
de presse avec son porte-parole Yacouba Bamba, assurant en particulier avoir
respecté les délais de transmission des résultats, favorables à Alassane
Ouattara, l`adversaire de Laurent Gbagbo.
Il a dit que la CEI avait "trois jours pour transmettre" les résultats sous
enveloppes à différentes autorités, "ce que nous avons fait". "La notion
d`heure limite pour annoncer les résultats est une interprétation abusive de
la loi", a-t-il dit.
Le président de la commission électorale rejetait ainsi l`une des
accusations avancées par le camp Gbagbo qui soulignait que la proclamation
n`était pas valide, car hors délai, et qu`il revenait alors au Conseil
constitutionnel d`annoncer le vainqueur du scrutin.
Le président sortant Laurent Gbagbo a accusé le président de la CEI non
seulement d`avoir proclamé le résultat des élections le 2 décembre après le
délai légal, mais aussi de l`avoir fait sous l`influence des ambassadeurs de
France et des Etats-Unis.
"Ils sont allés chercher Youssouf Bakayoko, le président de la Commission
électorale indépendante, pour le conduire à l`hôtel du Golf qui est le
quartier général de mon adversaire", a affirmé cette semaine Laurent Gbagbo à
des journaux français.
"Nous avons cherché un endroit sécurisé pour proclamer les résultats",
s`est justifié M. Bakayoko, tandis que M. Bamba relevait que "les conditions
n`étaient plus réunies pour les proclamer au siège de la CEI, transformé en
véritable camp militaire".
Yacouba Bamba a écarté, de son côté, toute négociation entre les deux
camps pour sortir de l`impasse. "Des négociations ont eu lieu avant le scrutin
(....) On a eu trop de négociations. C`était pour nous permettre d`avoir des
élections justes et équitables. Maintenant quelle négociation peut-il y avoir
?", a-t-il demandé.
"Notre message aux Ivoiriens est de garder patience. Les Ivoiriens se sont
exprimés dans les urnes. Il faut que la volonté du peuple soit respectée",
a-t-il déclaré.
"Nous n`avons pas l`occasion de communiquer avec les Ivoiriens par la radio
télévision nationale. A l`étranger, on peut donner notre version des faits sur
le scrutin", a-t-il dit.
Le responsable de la CEI a montré un procès-verbal de la région de la
vallée du Bandama, dont le chef-lieu est Bouaké et dont il était le
superviseur, signé par les représentants des deux candidats.
Selon lui, les rapports des préfets de ces régions favorables à Alassane
Ouattara ne "font pas état de morts ni d`urnes emportées contrairement à
d`autres régions de l`ouest du pays, où il y a eu des morts et des urnes
cassées et emportées". "Pourquoi, dans des régions favorables à un candidat,
estime-t-on devoir éliminer des voix", a-t-il interrogé.
Alassane Ouattara a été déclaré par la CEI vainqueur de l`élection
présidentielle avec 54% des suffrages, devant son rival, le président sortant
Laurent Gbagbo. Mais le Conseil constitutionnel a proclamé ce dernier élu,
invalidant ainsi les résultats de la CEI et estimant que des fraudes s`étaient
produites dans le nord du pays.
"Personne ne nous a dit que les calculs que nous avons faits étaient
entachés d`irrégularités", a déclaré Youssouf Bakayoko, lors d`une conférence
de presse avec son porte-parole Yacouba Bamba, assurant en particulier avoir
respecté les délais de transmission des résultats, favorables à Alassane
Ouattara, l`adversaire de Laurent Gbagbo.
Il a dit que la CEI avait "trois jours pour transmettre" les résultats sous
enveloppes à différentes autorités, "ce que nous avons fait". "La notion
d`heure limite pour annoncer les résultats est une interprétation abusive de
la loi", a-t-il dit.
Le président de la commission électorale rejetait ainsi l`une des
accusations avancées par le camp Gbagbo qui soulignait que la proclamation
n`était pas valide, car hors délai, et qu`il revenait alors au Conseil
constitutionnel d`annoncer le vainqueur du scrutin.
Le président sortant Laurent Gbagbo a accusé le président de la CEI non
seulement d`avoir proclamé le résultat des élections le 2 décembre après le
délai légal, mais aussi de l`avoir fait sous l`influence des ambassadeurs de
France et des Etats-Unis.
"Ils sont allés chercher Youssouf Bakayoko, le président de la Commission
électorale indépendante, pour le conduire à l`hôtel du Golf qui est le
quartier général de mon adversaire", a affirmé cette semaine Laurent Gbagbo à
des journaux français.
"Nous avons cherché un endroit sécurisé pour proclamer les résultats",
s`est justifié M. Bakayoko, tandis que M. Bamba relevait que "les conditions
n`étaient plus réunies pour les proclamer au siège de la CEI, transformé en
véritable camp militaire".
Yacouba Bamba a écarté, de son côté, toute négociation entre les deux
camps pour sortir de l`impasse. "Des négociations ont eu lieu avant le scrutin
(....) On a eu trop de négociations. C`était pour nous permettre d`avoir des
élections justes et équitables. Maintenant quelle négociation peut-il y avoir
?", a-t-il demandé.
"Notre message aux Ivoiriens est de garder patience. Les Ivoiriens se sont
exprimés dans les urnes. Il faut que la volonté du peuple soit respectée",
a-t-il déclaré.
"Nous n`avons pas l`occasion de communiquer avec les Ivoiriens par la radio
télévision nationale. A l`étranger, on peut donner notre version des faits sur
le scrutin", a-t-il dit.
Le responsable de la CEI a montré un procès-verbal de la région de la
vallée du Bandama, dont le chef-lieu est Bouaké et dont il était le
superviseur, signé par les représentants des deux candidats.
Selon lui, les rapports des préfets de ces régions favorables à Alassane
Ouattara ne "font pas état de morts ni d`urnes emportées contrairement à
d`autres régions de l`ouest du pays, où il y a eu des morts et des urnes
cassées et emportées". "Pourquoi, dans des régions favorables à un candidat,
estime-t-on devoir éliminer des voix", a-t-il interrogé.
Alassane Ouattara a été déclaré par la CEI vainqueur de l`élection
présidentielle avec 54% des suffrages, devant son rival, le président sortant
Laurent Gbagbo. Mais le Conseil constitutionnel a proclamé ce dernier élu,
invalidant ainsi les résultats de la CEI et estimant que des fraudes s`étaient
produites dans le nord du pays.