Crise postélectorale / Des intellectuels et citoyens d’Afrique d’Occident et du Monde réagissent -‘’Nous appuyons tous les pas pratiques en direction du dialogue et de l’apaisement’’

Des Intellectuels et artistes, hommes de culture et de science d’Afrique, d’Occident et du Monde ne veulent pas rester en marge de la situation en Côte d’Ivoire. Ils se sont mobilisés pour marquer leur réprobation à la solution militaire dans la perspective de la crise post-électorale. Réunis au sein d’un collectif, ils soutiennent avec empressement qu’une solution pacifique doit être privilégiée. « Profondément convaincus qu’une intervention militaire en Côte d’Ivoire serait de nature à aggraver une situation qui est suffisamment tragique, et plongera à coup sûr le pays et la sous-région dans la tourmente, les signataires de la présente lettre ouverte en appellent aux opinions publiques de toutes les nations et aux gouvernements de tous les pays épris de démocratie, de paix et de liberté, afin d’enrayer la menace de guerre qui plane sur ce pays», ont-ils fait remarquer. Pour eux, l’option militaire va accélérer un embrassement général de la crise. Ils précisent que la mise à exécution d’une intervention armée entraînerait un enchaînement de violence, de carnages et de massacres pouvant bouleverser l’Afrique de l’Ouest toute entière. « Nous sommes fondés à dire Non ! à toutes logiques médiatiques, militaires et politiques qui conduiront à coup sûr à une nouvelle fois à un désastre en Afrique. Une telle intervention à Abidjan se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes devant une armée d’occupation ; puis certainement de massacres urbains entre ivoiriens et étrangers, qui gagnerait l’ensemble du territoire dans des combats fratricides», martèlent-ils. Avant de déplorer le défaut d’éveils et de résistance des nombres de pays Africains. « La plus part de ces pays sont comme les instances internationales qu’il s’agisse de l’Onu ou des organisations africaines perméables aux manipulations de Paris, de Washington ou de quelque puissance extérieure », ont-ils reconnus. Poursuivant, ils observent qu’il est question ici et maintenant d’aller à contre-courant du lynchage médiatique de la Côte d’Ivoire et s’engager résolument pour la paix et non pour la guerre. Puis d’indiquer que c’est la raison pour laquelle « nous appuyons inconditionnellement tous les cas pratiques en direction du dialogue et de l’apaisement en Côte d’Ivoire ».
J.M Tokré