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Politique Publié le lundi 3 janvier 2011 | Le Patriote

Hold-up électoral de Laurent Gbagbo - La CEDEAO à Abidjan pour une mission de la dernière chance

Tu vas quand ? Tu vas comment ? Tu vas où ? Ces questions n’ont rien d’un test de réussite à un examen de fin d’année ou à un concours de la fonction publique. C’est plutôt le questionnaire auquel sera soumis Laurent Gbagbo de la part des Présidents du Bénin, Yayi Boni, Ernest Koroma Sierra Léone, Pedro Pires du Cap-Vert et Raila Odinga, Premier ministre du Kenya et coordonnateur de l’Union africaine. Un questionnaire dont les réponses doivent être sans équivoques. Envoyés par la CEDEAO et l’UA, ces personnalités reviennent en terre ivoirienne, pour ce qui est considéré comme la mission de la dernière chance. Sauf changement de dernière minute, c’est aujourd’hui que les envoyés de la CEDEAO et de l’UA viennent sceller le sort du vaincu de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. A Laurent Gbagbo donc de choisir entre partir de lui-même ou partir par une intervention militaire. Et cela dans un délai de 24 heures. Avant de quitter son pays pour le Nigeria où il s’est entretenu avec le président en exercice de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, le Premier ministre du Kenya a indiqué qu’il partait : « effectuer une mission de protection de la démocratie et de la voix du peuple de Côte d’Ivoire ». Non sans indiquer qu’il s’agit de la mission de la dernière chance. Dans le cas contraire, la CEDEAO s’est dit prête à intervenir militairement. Raila Odinga, avait, dès les premiers jours de cette crise, pris fait et cause pour une intervention militaire en vue de faire respecter le résultat issu des urnes le 28 novembre et qui donnait Alassane Ouattara vainqueur. Devant l’ambassadeur de la Grande Bretagne dans son pays, samedi dernier, le Président Jonathan a indiqué que : « pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, la CEDEAO va décider de nouveaux pas d’ici le mardi prochain ». L’Afrique, a-t-il poursuivi, s’en sortirait politiquement et économiquement si ses leaders respectaient la volonté de leur électorat et la suprématie du vote. Son ministère des Affaires étrangères, a fait une déclaration similaire ce même samedi. Contrairement à la mission déjà effectuée en terre ivoirienne, le 28 janvier et qui a accordé un sursis à Laurent Gbagbo, cette deuxième et dernière tentative se veut claire : permettre à Laurent Gbagbo de partir de lui-même de façon pacifique ou de partir par la force. Seul contre tous, Laurent Gbagbo s’est finalement convaincu qu’il n’a aucune chance pour sortir vainqueur de sa tentative de conserver par le pouvoir d’Etat par la force. C’est prenant ces menaces au sérieux que son camp a déjà, selon nos informations, pris le devant des choses. Son épouse et lui-même auraient pris attache avec plusieurs pays qui sont prêts à leur accorder l’exil. Il s’agit des pays comme le Bénin, l’Angola, l’Afrique du Sud et l’Algérie. De son côté, le Président élu Alassane Ouattara, s’est dit prêt à protéger l’ex-Chef de l’Etat en lui accordant l’égard qu’il mérite. Il faut noter que selon une source diplomatique, il n’a pas été question de la crise ivoirienne lors de la visite qu’a effectué le Président du Nigeria au Bénin le vendredi dernier. La visite qui était inscrite depuis une longue date n’était pas liée à la crise ivoirienne. C’est pourquoi, selon notre le Président Nigérian s’est voulu clair, lorsque son homologue béninois a voulu mettre sur la table, la question ivoirienne. « La position de la CEDEAO sur la Côte d’Ivoire est connue », a-t-il rappelé au Président du Bénin. Il y a donc fort à parier que les Ivoiriens, après un mois difficile, pourront se tourner vers un avenir radieux et meilleur.
Thiery Latt

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