Une nouvelle mission africaine tente lundi à Abidjan d`obtenir le départ de Laurent Gbagbo de la présidence ivoirienne, espérant éviter l`usage de la force pour résoudre une crise qui a déjà fait près de 200 morts selon l`ONU.
La Sierra Leone, qui figure parmi les médiateurs, a averti qu`"aucun
compromis" n`était envisageable et qu`il s`agissait seulement de discuter des
conditions pour "faciliter" le retrait de M. Gbagbo au profit d`Alassane
Ouattara, reconnu président légitime par la communauté internationale.
Laurent Gbagbo a accueilli peu après 15H30 (GMT et locales) au palais
présidentiel d`Abidjan quatre émissaires africains: le Premier ministre kényan
Raila Odinga, envoyé par l`Union africaine (UA), les présidents capverdien
Pedro Pires, béninois Boni Yayi et sierraléonais Ernest Koroma, mandatés par
la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).
Souriant, M. Gbagbo a donné l`accolade à chacun d`eux et posé pour les
photographes.
MM. Yayi, Koroma et Pires étaient déjà venus à Abidjan il y a six jours
pour une première mission infructueuse.
Après leur rencontre avec Laurent Gbagbo, ils doivent aller s`entretenir
avec son rival Alassane Ouattara, retranché au Golf Hôtel d`Abidjan qui lui
sert de quartier général, protégé par 800 casques bleus et soumis à un blocus
routier des forces fidèles au régime.
La Cédéao a appelé M. Gbagbo à céder le pouvoir à son rival et l`a menacé
d`une intervention militaire, un "dernier recours" actuellement en
préparation, s`il ne se pliait pas à cette injonction.
Laurent Gbagbo doit quitter la présidence et cela ne fera l`objet d`"aucun
compromis", a averti lundi le ministre de l`Information et porte-parole du
gouvernement sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo.
Il a ajouté qu`il fallait offrir au président sortant des conditions pour
"faciliter" son départ, sans préciser lesquelles. "Nous essayons de favoriser
un départ paisible afin qu`il puisse quitter ses fonctions dignement".
Si M. Gbagbo refuse de céder, la communauté internationale n`aura "pas
d`autre choix" que la force militaire, a insisté le Premier ministre de M.
Ouattara, Guillaume Soro, chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Raila Odinga, qui lui-même avait suggéré le recours à la force, doit revoir
lundi soir à Abuja, après un premier entretien dimanche, le président en
exercice de la Cédéao, le chef de l`Etat nigérian Goodluck Jonathan. Ce
dernier a promis de "nouveaux pas" dès mardi.
La mission de lundi paraît quasi impossible, M. Gbagbo ayant fermement fait
savoir qu`il n`entendait pas quitter le palais présidentiel malgré l`intense
pression extérieure.
"Nous n`allons pas céder", a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel an,
fustigeant "une tentative de coup d`Etat menée sous la bannière de la
communauté internationale".
La situation est plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent
sans conséquence et manifestations reportées. Les partisans de M. Gbagbo ont
ainsi ajourné dimanche l`assaut "à mains nues" qu`ils entendaient lancer sur
le Golf Hôtel.
Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences, avec
des conséquences possibles pour les millions de ressortissants ouest-africains
de Côte d`Ivoire, restée une puissance économique régionale malgré une
décennie de crise politico-militaire.
Cent soixante dix-neuf personnes ont déjà été tuées depuis mi-décembre
selon l`ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo. Ces
violences ont fait 53 morts depuis fin novembre, dont 14 membres des Forces de
défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo, selon le dernier bilan de
son camp. Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a déjà averti que l`ONU
fera tout pour accéder aux sites où se trouveraient des charniers.
La Sierra Leone, qui figure parmi les médiateurs, a averti qu`"aucun
compromis" n`était envisageable et qu`il s`agissait seulement de discuter des
conditions pour "faciliter" le retrait de M. Gbagbo au profit d`Alassane
Ouattara, reconnu président légitime par la communauté internationale.
Laurent Gbagbo a accueilli peu après 15H30 (GMT et locales) au palais
présidentiel d`Abidjan quatre émissaires africains: le Premier ministre kényan
Raila Odinga, envoyé par l`Union africaine (UA), les présidents capverdien
Pedro Pires, béninois Boni Yayi et sierraléonais Ernest Koroma, mandatés par
la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).
Souriant, M. Gbagbo a donné l`accolade à chacun d`eux et posé pour les
photographes.
MM. Yayi, Koroma et Pires étaient déjà venus à Abidjan il y a six jours
pour une première mission infructueuse.
Après leur rencontre avec Laurent Gbagbo, ils doivent aller s`entretenir
avec son rival Alassane Ouattara, retranché au Golf Hôtel d`Abidjan qui lui
sert de quartier général, protégé par 800 casques bleus et soumis à un blocus
routier des forces fidèles au régime.
La Cédéao a appelé M. Gbagbo à céder le pouvoir à son rival et l`a menacé
d`une intervention militaire, un "dernier recours" actuellement en
préparation, s`il ne se pliait pas à cette injonction.
Laurent Gbagbo doit quitter la présidence et cela ne fera l`objet d`"aucun
compromis", a averti lundi le ministre de l`Information et porte-parole du
gouvernement sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo.
Il a ajouté qu`il fallait offrir au président sortant des conditions pour
"faciliter" son départ, sans préciser lesquelles. "Nous essayons de favoriser
un départ paisible afin qu`il puisse quitter ses fonctions dignement".
Si M. Gbagbo refuse de céder, la communauté internationale n`aura "pas
d`autre choix" que la force militaire, a insisté le Premier ministre de M.
Ouattara, Guillaume Soro, chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Raila Odinga, qui lui-même avait suggéré le recours à la force, doit revoir
lundi soir à Abuja, après un premier entretien dimanche, le président en
exercice de la Cédéao, le chef de l`Etat nigérian Goodluck Jonathan. Ce
dernier a promis de "nouveaux pas" dès mardi.
La mission de lundi paraît quasi impossible, M. Gbagbo ayant fermement fait
savoir qu`il n`entendait pas quitter le palais présidentiel malgré l`intense
pression extérieure.
"Nous n`allons pas céder", a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel an,
fustigeant "une tentative de coup d`Etat menée sous la bannière de la
communauté internationale".
La situation est plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent
sans conséquence et manifestations reportées. Les partisans de M. Gbagbo ont
ainsi ajourné dimanche l`assaut "à mains nues" qu`ils entendaient lancer sur
le Golf Hôtel.
Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences, avec
des conséquences possibles pour les millions de ressortissants ouest-africains
de Côte d`Ivoire, restée une puissance économique régionale malgré une
décennie de crise politico-militaire.
Cent soixante dix-neuf personnes ont déjà été tuées depuis mi-décembre
selon l`ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo. Ces
violences ont fait 53 morts depuis fin novembre, dont 14 membres des Forces de
défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo, selon le dernier bilan de
son camp. Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a déjà averti que l`ONU
fera tout pour accéder aux sites où se trouveraient des charniers.