Les émissaires africains chargés de trouver une
issue à la crise en Côte d`Ivoire ont indiqué avoir eu une discussion "utile"
lundi à Abidjan avec Laurent Gbagbo, sous la menace d`une intervention
militaire de l`Afrique de l`Ouest s`il ne cède pas le pouvoir.
La rencontre a été "utile", a affirmé, sans plus de précision, le Premier
ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l`Union africaine.
Il s`est entretenu pendant environ deux heures avec M. Gbagbo au palais
présidentiel, en compagnie des présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma
(Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert), mandatés par la Communauté
économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).
La Cédéao a exigé le retrait de M. Gbagbo au profit d`Alassane Ouattara,
reconnu président par la communauté internationale à l`issue de l`élection du
28 novembre, qui a plongé le pays dans une crise ayant fait près de 200 morts
selon l`ONU.
"Nous allons revenir", a déclaré le président béninois, tandis
qu`acquiesçait M. Gbagbo, souriant.
Les médiateurs ont ensuite retrouvé M. Ouattara dans son quartier général
du Golf hôtel, où il est retranché avec son gouvernement. Le "Golf" est
protégé par 800 Casques bleus et soumis à un blocus routier des forces fidèles
au régime.
La Sierra Leone avait averti lundi matin qu`"aucun compromis" n`était
envisageable avec M. Gbagbo, près d`une semaine après une première mission
infructueuse de MM. Yayi, Koroma et Pires.
Selon le ministre de l`Information et porte-parole du gouvernement
sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo, il s`agissait d`offrir au président
sortant des conditions pour "faciliter" son départ. "Nous essayons de
favoriser un départ paisible afin qu`il puisse quitter ses fonctions
dignement".
La Cédéao a menacé M. Gbagbo d`une intervention militaire, un "dernier
recours" actuellement en préparation, s`il n`acceptait pas de quitter le
pouvoir pacifiquement.
Si M. Gbagbo refuse de céder, la communauté internationale n`aura "pas
d`autre choix" que la force, a insisté le Premier ministre de M. Ouattara,
Guillaume Soro, chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Après un premier entretien dimanche, Raila Odinga, qui lui-même avait
suggéré la manière forte, devait revoir lundi soir à Abuja le président en
exercice de la Cédéao, le chef de l`Etat nigérian Goodluck Jonathan. Ce
dernier a promis de "nouveaux pas" dès mardi.
La mission de lundi paraissait quasi impossible, M. Gbagbo ayant fermement
fait savoir qu`il n`entendait pas quitter le palais présidentiel malgré
l`intense pression extérieure.
"Nous n`allons pas céder", a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel an,
fustigeant "une tentative de coup d`Etat menée sous la bannière de la
communauté internationale".
La situation est plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent
sans conséquence et manifestations reportées. Les partisans de M. Gbagbo ont
ainsi ajourné dimanche l`assaut "à mains nues" qu`ils entendaient lancer sur
le Golf hôtel.
Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences, avec
des conséquences possibles pour les millions de ressortissants ouest-africains
de Côte d`Ivoire, restée une puissance économique régionale malgré une
décennie de crise politico-militaire.
Cent soixante dix-neuf personnes ont déjà été tuées depuis mi-décembre
selon l`ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo. Ces
violences ont fait 53 morts depuis fin novembre, dont 14 membres des Forces de
défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo, selon le dernier bilan de
son camp.
Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a affirmé que les Nations
unies feraient tout pour accéder aux sites où se trouveraient d`éventuels
charniers.
issue à la crise en Côte d`Ivoire ont indiqué avoir eu une discussion "utile"
lundi à Abidjan avec Laurent Gbagbo, sous la menace d`une intervention
militaire de l`Afrique de l`Ouest s`il ne cède pas le pouvoir.
La rencontre a été "utile", a affirmé, sans plus de précision, le Premier
ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l`Union africaine.
Il s`est entretenu pendant environ deux heures avec M. Gbagbo au palais
présidentiel, en compagnie des présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma
(Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert), mandatés par la Communauté
économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao).
La Cédéao a exigé le retrait de M. Gbagbo au profit d`Alassane Ouattara,
reconnu président par la communauté internationale à l`issue de l`élection du
28 novembre, qui a plongé le pays dans une crise ayant fait près de 200 morts
selon l`ONU.
"Nous allons revenir", a déclaré le président béninois, tandis
qu`acquiesçait M. Gbagbo, souriant.
Les médiateurs ont ensuite retrouvé M. Ouattara dans son quartier général
du Golf hôtel, où il est retranché avec son gouvernement. Le "Golf" est
protégé par 800 Casques bleus et soumis à un blocus routier des forces fidèles
au régime.
La Sierra Leone avait averti lundi matin qu`"aucun compromis" n`était
envisageable avec M. Gbagbo, près d`une semaine après une première mission
infructueuse de MM. Yayi, Koroma et Pires.
Selon le ministre de l`Information et porte-parole du gouvernement
sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo, il s`agissait d`offrir au président
sortant des conditions pour "faciliter" son départ. "Nous essayons de
favoriser un départ paisible afin qu`il puisse quitter ses fonctions
dignement".
La Cédéao a menacé M. Gbagbo d`une intervention militaire, un "dernier
recours" actuellement en préparation, s`il n`acceptait pas de quitter le
pouvoir pacifiquement.
Si M. Gbagbo refuse de céder, la communauté internationale n`aura "pas
d`autre choix" que la force, a insisté le Premier ministre de M. Ouattara,
Guillaume Soro, chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Après un premier entretien dimanche, Raila Odinga, qui lui-même avait
suggéré la manière forte, devait revoir lundi soir à Abuja le président en
exercice de la Cédéao, le chef de l`Etat nigérian Goodluck Jonathan. Ce
dernier a promis de "nouveaux pas" dès mardi.
La mission de lundi paraissait quasi impossible, M. Gbagbo ayant fermement
fait savoir qu`il n`entendait pas quitter le palais présidentiel malgré
l`intense pression extérieure.
"Nous n`allons pas céder", a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel an,
fustigeant "une tentative de coup d`Etat menée sous la bannière de la
communauté internationale".
La situation est plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent
sans conséquence et manifestations reportées. Les partisans de M. Gbagbo ont
ainsi ajourné dimanche l`assaut "à mains nues" qu`ils entendaient lancer sur
le Golf hôtel.
Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences, avec
des conséquences possibles pour les millions de ressortissants ouest-africains
de Côte d`Ivoire, restée une puissance économique régionale malgré une
décennie de crise politico-militaire.
Cent soixante dix-neuf personnes ont déjà été tuées depuis mi-décembre
selon l`ONU, qui a pointé la responsabilité des forces pro-Gbagbo. Ces
violences ont fait 53 morts depuis fin novembre, dont 14 membres des Forces de
défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo, selon le dernier bilan de
son camp.
Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a affirmé que les Nations
unies feraient tout pour accéder aux sites où se trouveraient d`éventuels
charniers.