Tapis rouge, dispositif sécuritaire de haut niveau, animation de jeunes. Les petits plats ont été mis dans les grands pour conférer toute la solennité à la visite de la mission mixte CEDEAO –UA. Après deux heures d’attente, la délégation se signale enfin soit à 18h12. Le Président de la République, Alassane Ouattara et son chef de gouvernement, Guillaume Soro, accueillent chaleureusement les membres de la délégation. Le Premier ministre Kenyan, Raila Odinga est le premier à ouvrir le bal. Puis suivront, les Présidents Thomas Boni Yayi (Bénin), Bai Koroma (Sierra Léone), le président de la commission de la CEDEAO, Gbeho Victor et le chef de l’Etat capverdien, Pedro Verona Rodrigues Pires. Pendant deux heures de temps, les émissaires de l’UA et de la CEDEAO font le point, loin des cameras et des oreilles indiscrètes, de la rencontre qu’ils ont eue avec Laurent Gbagbo, le président sortant. Qu’est ce qu’ils se sont réellement dit ? Le Premier ministre du Kenya, non plus n’a pas étanché la soif des nombreux journalistes présents. Dans une très brève déclaration, il a indiqué qu’ils ont eu des échanges cordiaux avec le Président de la République. Avant de mettre le cap à nouveau sur le Palais présidentiel, après une escale à l’hôtel Pullman où ils ont pris leur quartier. Prenant le contre pied des propos de son hôte, le président de la République, a indiqué que « les discussions s ont terminées » et bien plus, qu’il rejetait le Comité d’évaluation postélectoral que propose Laurent Gbagbo. Pour lui, il s’agit, ni plus ni moins, de subterfuges pour s’armer et procéder à de nouvelles tueries. « Le processus électoral en Côte d’Ivoire a été menée sous la surveillance des Nations Unies avec un Représentant spécial qui a suivi le processus de bout en bout, pendant quatre ans. M. Choi a certifié les résultats donnés par la Commission électorale indépendante au nom des Nations Unies. A cette certification, il n’est point besoin de mettre en place un Comité d’évaluation. Nous rejetons purement et simplement cette idée de Comité d’évaluation. Nous connaissons bien Laurent Gbagbo, c’est une stratégie pour importer des armes, des mercenaires et des miliciens pour tuer d’honnêtes citoyens. Nous sommes contre toute possibilité pour lui donner du temps », a confié le président de la République. Non sans demander à l’ex-candidat de LMP de quitter le pouvoir dans les plus brefs délais. Aux chefs d’Etat et au Premier ministre Kenya, le Président Alassane Ouattara leur a exprimé sa gratitude pour les nombreux efforts consentis.
Coulibaly Brahima
Coulibaly Brahima
