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Politique Publié le mardi 4 janvier 2011 | Le Patriote

Crise postélectorale - Le comptage de voix est un faux problème

s’est trouvé une ligne de défense aussi puérile que dilatoire : le recomptage des voix. Gbagbo, chef de l’Etat sortant, se croit plus fin que la communauté internationale et adversaires politiques. Deux avocats français, de purs rescapés de « la France-Afrique » que pourtant le camp Gbagbo dénonce, s’en sont saisis comme une échappatoire pour tenter de sauver la tête de leur client. En proposant un fantoche comité international d’évaluation en vue de procéder à un « recomptage des voix », Gbagbo veut non seulement gagner du temps, mais aussi essayer de desserrer l’étau de la communauté internationale qui tend à l’étrangler. Car, en vérité, il ne s’agit pas d’un problème de décompte de voix qui a abouti à l’imbroglio actuel. Il s’agit plutôt d’un hold-up électoral savamment orchestré par le Conseil constitutionnel sous l’instigation du candidat perdant, Laurent Gbagbo. Ainsi, le fond du problème, c’est que l’ami de Gbagbo, a couru à son secours en annulant injustement l’ensemble de résultats de sept départements qui constituent le fief même du candidat du RHDP, Alassane Dramane Ouattara. Tous les observateurs nationaux et internationaux ont été unanimes sur la transparence des élections dans cette zone, acquise à Ouattara. Par ailleurs, toutes les consultations électorales dans cette zone depuis 2000, démontrent que l’assise de Ouattara y est incontestable. Yao N’Dré a tout simplement inversé les résultats en piétinant le droit. Et ce, sous le fallacieux prétexte qu’il a y a eu des «fraudes massives » au Nord. C’est un abus de pouvoir. Le code électoral ne donne aucune prérogative au Conseil constitutionnel d’annuler les résultats d’un département. En effet, en son article 64, le code électoral dispose que si la sincérité du vote est entachée par certaines irrégularités tendant à en modifier les résultats, le Conseil constitutionnel annule le scrutin et l’élection est reprogrammée dans les 45 jours à compter de l’annulation. A la lumière de ce qui précède, Yao N’Dré a parfaitement outrepassé les prérogatives de son Institution. Le recomptage des voix n’est donc que du dilatoire pour non seulement détourner l’attention du peuple ivoirien et de la communauté internationale, mais pour couvrir la forfaiture de Yao N’Dré et ses compagnons. On se demande même si le camp Gbagbo n’a pas tripatouillé les procès verbaux qu’il brandira à la face du monde comme étant les vrais et les seuls à prendre en compte. Toute sa gymnastique n’est que de l’esbroufe pour encore enfariner tout le monde.
Ibrahima B. Kamagaté

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