Décidemment, l’ancien chef de l’Etat ivoirien ne veut pas quitter le pouvoir. Il l’a démontré encore hier au cours de l’ultime occasion que lui ont offerte les émissaires de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le premier ministre kenyan, Raila Odinga pour quitter pacifiquement le pouvoir. Alors que les messagers tablaient sur les modalités de ce retrait, il est revenu, contre toute attente, sur sa fameuse ‘’commission d’évaluation du processus électoral’’. Une requête qui, comme lui-même le sait, n’était pas à l’ordre du jour de la rencontre. Mais le Président élu, SEM Alassane Ouattara, ne s’est pas laissé berner par cette tactique du ‘’Boulanger’’. Il a refusé catégoriquement cette proposition du candidat malheureux dont l’objectif n’est autre que de gagner du temps. En effet, comme tous les émissaires ont pu s’en rendre compte, cette autre trouvaille de Gbagbo est un argument de plus pour recruter d’autres mercenaires et miliciens et se réarmer afin de s’apprêter à toute éventualité militaire de la part de la CEDEAO. Ce supplice ne peut aucunement avoir d’écho comme il en rêve. Le Président Alassane qui connaît bien l’homme pour sa roublardise n’est donc pas prêt à se laisser conter les affabulations d’un dictateur à bout de souffle et qui s’accroche désespérément un pouvoir qui lui a déjà échappé dans les urnes. Maintenant que Gbagbo leur a confirmé tout le mal qui se dit de lui, les émissaires doivent tirer toutes les leçons de cette visite dite de la dernière chance et passer à la vitesse supérieure pour le bonheur des Ivoiriens et aussi pour la crédibilité de toute la communauté internationale au nom de laquelle ils mènent cette négociation.
JULES CESAR
JULES CESAR