Suite à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, des personnalités politiques proches d’Alassane Ouattara ont choisi de le suivre dans la rébellion. Obéissant à son mot d’ordre de désobéissance civile, elles ont abandonné leur poste et leur fonction sans songer aux effets qu’une telle dérive pourrait avoir sur les agents placés sous leur autorité. C’est exactement ce qui se passe dans certaines communes dirigées par des maires de l’opposition. A Adjamé par exemple, les locaux de la mairie sont fermés à double tours et les agents notamment ceux issus des rangs du Fpi sont abandonnés à eux-mêmes. A la fin du mois de décembre, alors que les travailleurs ivoiriens ont perçu leur salaire le plus tôt possible pour mieux célébrer les fêtes de fin d’année, les agents de la mairie d’Adjamé, eux, ont été privés de leurs salaires. A la commune d’Abobo, après vérification, nous avons constaté que c’est le même son de cloche. Des agents de ces deux mairies, déboussolés ne savent pas à quelle porte frapper, d’autant plus que nous abordons un nouveau mois. Ils sont indirectement mis au chômage et ils ne peuvent jouir de leur salaire. Nous lançons un appel aux autorités gouvernementales et au Premier ministre Aké N’Gbo afin qu’un regard attentionné soit porté sur ce qui se passe dans les communes. Sûrement qu’Abobo et Adjamé ne sont pas les seules communes où sévit cette situation intenable pour les agents qui y travaillent.
Aziz Apra
Aziz Apra