La preuve : chaque fois que la CEDEAO envoie une mission, immanquablement, Gbagbo Laurent serre l’étau autour du Golf Hôtel. Il en profite pour ordonner des massacres, des tueries et des enlèvements. C’est notamment, le cas de ce qui vient de se passer à la Maison du PDCI à Cocody et à Duékoué. Le siège organisé contre les autorités légales du pays au vu et au su du monde entier, ne saurait durer indéfiniment. Jusqu’à présent, le président démocratiquement élu, le docteur Alassane Dramane Ouattara est resté patient. Il a suivi les conseils des différents membres de cette communauté internationale, amis de la Côte d’Ivoire, alors que Gbagbo-le-voleur du suffrage des Ivoiriens lui, se délecte à le narguer et tourner en dérision l’ONU, L’UE, l’UA, la CEDEAO, les USA et j’en passe.
A l’issue du second tour de l’élection présidentielle qui a consacré Alassane Ouattara dans les urnes avec une majorité de 54,10%, la communauté internationale s’est montrée unanime et, d’une seule voix, elle a sommé Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite et de remettre le pouvoir à son légitime propriétaire désigné par le peuple souverain. Aussitôt, la diplomatie s’est mise à l’œuvre afin de déloger Gbagbo Laurent du palais où il squatte illégalement. La CEDEAO, en paroles et actes, s’est montrée exemplaire. Elle n’a pas hésité à reconnaitre Alassane Ouattara comme étant le président voulu par la majorité du peuple et, en conséquence, a exigé que l’ancien président reconnaisse le verdict des urnes et quitte le pouvoir pacifiquement. Faute de quoi et comme son statut l’y autorise, elle le chasserait manu militari du palais. Même son de cloche chez les autres partenaires. Or, au lieu de l’ultimatum attendu, on constate que certains membres de la mission de la CEDEAO sont venus à Abidjan pour cajoler un dictateur. Du moins, c’est l’impression qu’on a en lisant certaines déclarations. Profitant de la faille, le dictateur propose la création d’une énième Commission de dialogue inter-ivoirien afin de gagner du temps.
Malgré ce comportement ambigu et la tentative de déviation de l’objet de la mission, le président Alassane Ouattara a gardé le calme et sa confiance aux éminents envoyés de la CEDEAO. A l’issue de la seconde visite de la troïka ouest-africaine à laquelle s’est joint le représentant de l’Union Africaine le lundi 3 janvier, le Premier ministre kenyan, Roilla Odinga, le RHDP se pose des questions. Il se demande si les hésitations de la communauté internationale ne sont pas, en fait, un aveu d’impuissance devant l’ukase de Gbagbo. Il se demande si les sanctions symboliques (refus de visas, gel des avoirs pour ceux qui détiennent des comptes bancaires en occident) ne renforcent pas Gbagbo dans sa détermination à rester coûte que coûte au pouvoir en jouant d’astuce.
Dans un tel contexte de déclarations confuses, la prise de position du président élu, est à saluer parce qu’elle a la vertu d’être claire. Pour lui, comme pour tout le RHDP, la récréation est terminée. Inutile d’envoyer une quelconque autre délégation à Abidjan. Cela coûte du temps et de l’argent à la communauté internationale alors que Gbagbo la renvoie toujours à la case départ. En tout cas, si la CEDEAO ne veut pas se déjuger, elle doit passer des paroles à l’acte, Gbagbo Laurent ayant refusé de l’écouter. L’option militaire est désormais la seule voie pour contraindre Gbagbo à lâcher prise. C’est une question de crédibilité et un signal fort adressé aux aspirants dictateurs. Idem du reste de la communauté internationale qui ne peut se contenter seulement de hausser la voix. Ce ne sont pas les condamnations de la même communauté internationale, suite à l’invasion de la Pologne en 1939 par les nazis, qui ont fait plier Adolf Hitler, mais les canon européens, américains etc. qui ont eu raison sur la folie du sanguinaire de Berlin.
Aujourd’hui, nombreux sont les otages de Gbagbo regroupés au Golf Hôtel qui pensent que c’est la légèreté des menaces de tous ceux qui reconnaissent la légitimité d’Alassane Ouattara, c’est-à-dire l’ensemble des membres de l’ONU et tutti quanti, qui encourage, involontairement, celui-ci à se livrer aux exactions, aux tueries, aux enlèvements et aux tortures de toutes sortes auxquelles ses hommes s’adonnent. Celui-ci pense qu’avec le temps, le bel unanimisme se transformera en désordre. Entre temps, il aura tout loisir de faire venir tous les mercenaires, tous les armements et de former tous les miliciens qu’il lui faudra pour garder le pouvoir volé au peuple souverain. Du reste, pendant que la CEDEAO tergiverse, des dizaines d’Ivoiriens sont enlevés de jour comme de nuit, torturés et assassinés par les angolais de Dos Santos et par les mercenaires d’Emile Guirieoulou. Même les patrouilles pacifiques de l’ONUCI sont attaquées. Quel autre genre de guerre civile faudra-t-il pour que la communauté internationale se réveille ? Combien de N’Dotré, de charniers ? Les menaces de l’occident adressées à Gbagbo se résumeraient-elles uniquement à l’évacuation de ses ressortissants ? Et le peuple ivoirien pour lequel l’occident a déjà tant fait afin que son choix soit respecté ? Peut-il le sauver avec seulement l’arme des visas refusés ou le gel des avoirs pour des gens qui peuvent se déplacer librement dans toute l’Afrique? Pourquoi alors avoir utilisé, hier, la force militaire contre Milosevic et sa clique? Les noirs sont-ils différents des autres peuples qui meublent le village global ? Pourquoi les USA qui montrent une fermeté louable dans la crise ivoirienne, pouvaient-ils intervenir en Serbie n’étant pas une nation européenne, et non la France ou l’Angleterre, aujourd’hui, en Côte d’Ivoire ?
Gbagbo a, pendant dix ans, préparé la guerre et non pas cherché à organiser les élections. Il s’est apprêté sur tous les plans en plaçant ses hommes aux postes stratégiques de la justice, de l’armée, des institutions et de l’économie. Les condamnations platoniques de la communauté internationale, loin de l’inquiéter, renfoncent sa mainmise sur son clan de profiteurs.
Le constat qui découle de l’état des choses en ce moment est simple. Gbagbo se moque du monde. Il menace même de prendre en otages les ressortissants africains, majoritairement de la sous-région, si la CEDAO ou l’UA envoie des troupes à Abidjan pour le déloger du palais. Si les organisations en question révisent leur position par peur de représailles sur leurs ressortissants, c’en sera fini de la cohésion multiethnique. Demain, n’importe quel dictateur, pour se cramponner au pouvoir, utilisera les mêmes arguments pour réduire à l’impuissance toute velléité de l’affronter militairement. Elles doivent savoir que contre une telle lâcheté, les militants du RHDP offriront leur sang pour protéger leurs frères et sœurs de la sous-région ou d’ailleurs.
S’agissant du président Alassane Dramane Ouattara, il a épuisé toutes ses ressources de patience. Si la CEDEAO ne l’aide pas à prendre le pouvoir à lui conféré par le peuple souverain, ses partisans se verront contraints de sortir, dans peu de temps, du Golf Hôtel et d’autres parties du territoire national, pour affronter, avec les moyens dont ils disposent, les mercenaires et miliciens assassins de Gbagbo. Ce sera une légitime défense. Les urgences du pays l’y obligent. Ce sera, également et à n’en point douter, la guerre civile que souhaite Gbagbo de tous ses vœux. Faut-il le souligner, les balles des fusils auront du mal à reconnaitre l’Ivoirien sacrifié, les vagabonds de Gbagbo ou l’étranger, fut-il de la sous-région ou d’ailleurs car, il est exclu que l’élu de la consultation populaire du 28 novembre abdique face à la force, à l’arrogance et aux mensonges éhontés de Gbagbo l’usurpateur et de ses comparses. Et, si par guerre civile on doit entendre la lutte de libération qui déstabilisera, hélas, toute la sous-région pour de longues années, eh bien, nous y sommes déjà à cause de Gbagbo. Le monde entier assiste au décompte macabre des tueries quotidiennes. Combien temps attendra-t-il encore sans réagir ? Combien de morts faudra-t-il pour que l’ingérence humanitaire armée, soit décrétée et acceptée par les puissances tatillonnes ? En tout cas, la vengeance des populations, on le redoute, ne sera qu’implacable si les humiliations et les atrocités actuelles continuent longtemps encore. Est-ce cela que souhaite la communauté internationale? Qu’en sera-t-il de la démocratie en Afrique si une bande de putschistes armés et de juristes aux ordres peuvent passer outre la volonté du peuple exprimée à travers les urnes ?
Le ministre
Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda
A l’issue du second tour de l’élection présidentielle qui a consacré Alassane Ouattara dans les urnes avec une majorité de 54,10%, la communauté internationale s’est montrée unanime et, d’une seule voix, elle a sommé Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite et de remettre le pouvoir à son légitime propriétaire désigné par le peuple souverain. Aussitôt, la diplomatie s’est mise à l’œuvre afin de déloger Gbagbo Laurent du palais où il squatte illégalement. La CEDEAO, en paroles et actes, s’est montrée exemplaire. Elle n’a pas hésité à reconnaitre Alassane Ouattara comme étant le président voulu par la majorité du peuple et, en conséquence, a exigé que l’ancien président reconnaisse le verdict des urnes et quitte le pouvoir pacifiquement. Faute de quoi et comme son statut l’y autorise, elle le chasserait manu militari du palais. Même son de cloche chez les autres partenaires. Or, au lieu de l’ultimatum attendu, on constate que certains membres de la mission de la CEDEAO sont venus à Abidjan pour cajoler un dictateur. Du moins, c’est l’impression qu’on a en lisant certaines déclarations. Profitant de la faille, le dictateur propose la création d’une énième Commission de dialogue inter-ivoirien afin de gagner du temps.
Malgré ce comportement ambigu et la tentative de déviation de l’objet de la mission, le président Alassane Ouattara a gardé le calme et sa confiance aux éminents envoyés de la CEDEAO. A l’issue de la seconde visite de la troïka ouest-africaine à laquelle s’est joint le représentant de l’Union Africaine le lundi 3 janvier, le Premier ministre kenyan, Roilla Odinga, le RHDP se pose des questions. Il se demande si les hésitations de la communauté internationale ne sont pas, en fait, un aveu d’impuissance devant l’ukase de Gbagbo. Il se demande si les sanctions symboliques (refus de visas, gel des avoirs pour ceux qui détiennent des comptes bancaires en occident) ne renforcent pas Gbagbo dans sa détermination à rester coûte que coûte au pouvoir en jouant d’astuce.
Dans un tel contexte de déclarations confuses, la prise de position du président élu, est à saluer parce qu’elle a la vertu d’être claire. Pour lui, comme pour tout le RHDP, la récréation est terminée. Inutile d’envoyer une quelconque autre délégation à Abidjan. Cela coûte du temps et de l’argent à la communauté internationale alors que Gbagbo la renvoie toujours à la case départ. En tout cas, si la CEDEAO ne veut pas se déjuger, elle doit passer des paroles à l’acte, Gbagbo Laurent ayant refusé de l’écouter. L’option militaire est désormais la seule voie pour contraindre Gbagbo à lâcher prise. C’est une question de crédibilité et un signal fort adressé aux aspirants dictateurs. Idem du reste de la communauté internationale qui ne peut se contenter seulement de hausser la voix. Ce ne sont pas les condamnations de la même communauté internationale, suite à l’invasion de la Pologne en 1939 par les nazis, qui ont fait plier Adolf Hitler, mais les canon européens, américains etc. qui ont eu raison sur la folie du sanguinaire de Berlin.
Aujourd’hui, nombreux sont les otages de Gbagbo regroupés au Golf Hôtel qui pensent que c’est la légèreté des menaces de tous ceux qui reconnaissent la légitimité d’Alassane Ouattara, c’est-à-dire l’ensemble des membres de l’ONU et tutti quanti, qui encourage, involontairement, celui-ci à se livrer aux exactions, aux tueries, aux enlèvements et aux tortures de toutes sortes auxquelles ses hommes s’adonnent. Celui-ci pense qu’avec le temps, le bel unanimisme se transformera en désordre. Entre temps, il aura tout loisir de faire venir tous les mercenaires, tous les armements et de former tous les miliciens qu’il lui faudra pour garder le pouvoir volé au peuple souverain. Du reste, pendant que la CEDEAO tergiverse, des dizaines d’Ivoiriens sont enlevés de jour comme de nuit, torturés et assassinés par les angolais de Dos Santos et par les mercenaires d’Emile Guirieoulou. Même les patrouilles pacifiques de l’ONUCI sont attaquées. Quel autre genre de guerre civile faudra-t-il pour que la communauté internationale se réveille ? Combien de N’Dotré, de charniers ? Les menaces de l’occident adressées à Gbagbo se résumeraient-elles uniquement à l’évacuation de ses ressortissants ? Et le peuple ivoirien pour lequel l’occident a déjà tant fait afin que son choix soit respecté ? Peut-il le sauver avec seulement l’arme des visas refusés ou le gel des avoirs pour des gens qui peuvent se déplacer librement dans toute l’Afrique? Pourquoi alors avoir utilisé, hier, la force militaire contre Milosevic et sa clique? Les noirs sont-ils différents des autres peuples qui meublent le village global ? Pourquoi les USA qui montrent une fermeté louable dans la crise ivoirienne, pouvaient-ils intervenir en Serbie n’étant pas une nation européenne, et non la France ou l’Angleterre, aujourd’hui, en Côte d’Ivoire ?
Gbagbo a, pendant dix ans, préparé la guerre et non pas cherché à organiser les élections. Il s’est apprêté sur tous les plans en plaçant ses hommes aux postes stratégiques de la justice, de l’armée, des institutions et de l’économie. Les condamnations platoniques de la communauté internationale, loin de l’inquiéter, renfoncent sa mainmise sur son clan de profiteurs.
Le constat qui découle de l’état des choses en ce moment est simple. Gbagbo se moque du monde. Il menace même de prendre en otages les ressortissants africains, majoritairement de la sous-région, si la CEDAO ou l’UA envoie des troupes à Abidjan pour le déloger du palais. Si les organisations en question révisent leur position par peur de représailles sur leurs ressortissants, c’en sera fini de la cohésion multiethnique. Demain, n’importe quel dictateur, pour se cramponner au pouvoir, utilisera les mêmes arguments pour réduire à l’impuissance toute velléité de l’affronter militairement. Elles doivent savoir que contre une telle lâcheté, les militants du RHDP offriront leur sang pour protéger leurs frères et sœurs de la sous-région ou d’ailleurs.
S’agissant du président Alassane Dramane Ouattara, il a épuisé toutes ses ressources de patience. Si la CEDEAO ne l’aide pas à prendre le pouvoir à lui conféré par le peuple souverain, ses partisans se verront contraints de sortir, dans peu de temps, du Golf Hôtel et d’autres parties du territoire national, pour affronter, avec les moyens dont ils disposent, les mercenaires et miliciens assassins de Gbagbo. Ce sera une légitime défense. Les urgences du pays l’y obligent. Ce sera, également et à n’en point douter, la guerre civile que souhaite Gbagbo de tous ses vœux. Faut-il le souligner, les balles des fusils auront du mal à reconnaitre l’Ivoirien sacrifié, les vagabonds de Gbagbo ou l’étranger, fut-il de la sous-région ou d’ailleurs car, il est exclu que l’élu de la consultation populaire du 28 novembre abdique face à la force, à l’arrogance et aux mensonges éhontés de Gbagbo l’usurpateur et de ses comparses. Et, si par guerre civile on doit entendre la lutte de libération qui déstabilisera, hélas, toute la sous-région pour de longues années, eh bien, nous y sommes déjà à cause de Gbagbo. Le monde entier assiste au décompte macabre des tueries quotidiennes. Combien temps attendra-t-il encore sans réagir ? Combien de morts faudra-t-il pour que l’ingérence humanitaire armée, soit décrétée et acceptée par les puissances tatillonnes ? En tout cas, la vengeance des populations, on le redoute, ne sera qu’implacable si les humiliations et les atrocités actuelles continuent longtemps encore. Est-ce cela que souhaite la communauté internationale? Qu’en sera-t-il de la démocratie en Afrique si une bande de putschistes armés et de juristes aux ordres peuvent passer outre la volonté du peuple exprimée à travers les urnes ?
Le ministre
Kobenan Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda