Laurent Gbagbo "a toujours la possibilité" de se retirer et de concéder la présidence ivoirienne à Alassane Ouattara, mais cette chance risque de disparaître, a prévenu un haut responsable américain mercredi."Le président Gbagbo doit se retirer et remettre les clés de l'Etat au président légitimement élu", Alassane Ouattara, a averti Johnnie Carson, secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires africaines, devant des journalistes. Il a toujours la possibilité d'accepter un certain nombre d'offres qui lui ont été faites, mais plus la crise s'éternise, plus cette chance risque de disparaître", a averti le diplomate. L'ONU et la quasi-totalité de la communauté internationale ont reconnu M. Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre, un scrutin que Laurent Gbagbo estime également avoir remporté. Pour faciliter la sortie de crise, Washington avait annoncé lundi, être prêt à "envisager" l'accueil aux Etats-Unis de M. Gbagbo, qui a de la famille à Atlanta (Géorgie, sud-est), s'il le demandait. L'Union africaine (UA) a également proposé une amnistie au président s'il acceptait de quitter le pouvoir. Le Premier ministre kényan et médiateur de l'UA, Raïla Odinga, a précisé que M. Gbagbo pourrait même rester en Côte d'Ivoire. Son maintien au pouvoir est un vol des élections", a condamné M. Carson. "C'est un défi lancé à la démocratie en Côte d'Ivoire, en Afrique de l'Ouest et à la communauté des Etats démocratiques". Le diplomate américain a précisé que les Etats-Unis étaient "extrêmement satisfaits" de la position de l'UA et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui réclament le départ de M. Gbagbo.
Politique Publié le jeudi 6 janvier 2011 | Le Patriote