Gestion de la crise ivoirienne - La Communauté internationale au pied du mur

Pour juguler la grave crise postélectorale créée, de toutes pièces, par Laurent Gbagbo pour confisquer le pouvoir, tout le monde entier s’est mis en branle. La communauté internationale avec, en pole position, les Etats les plus puissants de la planète que sont les Etats unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, des organisations telles que l’Union européenne, l’Union africaine et la CEDEAO ont usé de tous les moyens diplomatiques possibles. Des ultimatums, des mises en garde, des sommations aux propositions mirobolantes, pour une vie paisible après son départ du pouvoir, ont été même proposés à Laurent Gbagbo. Mais, aucune flexibilité de la part du chef de la refondation. Gbagbo ne veut, en aucun cas, entendre raison pour céder le pouvoir de façon pacifique.
En dehors de l’action diplomatique menée à outrance par tout cet aréopage de personnalités et organisations les plus influentes du monde, Gbagbo n’a pas entendu raison. La communauté internationale est même montée sur ses grands chevaux pour lui brandir des menaces et sanctions. Lui, son épouse Simone et plus d’une cinquantaine de ses collaborateurs sont même interdits de voyage dans l’espace européen. Leurs avoirs sont gelés. Mais, "le Machiavel de la Lagune Ebrié", en bon dictateur en a cure. L’utilisation de « la force légitime » pour le déloger a été évoquée. Mais, tout cela semble glisser sur la peau d’un Laurent Gbagbo qui se montre intraitable. A voir tout cela de près, l’on se demande si toutes ces menaces brandies ne sont que de simples d’intimidations, du chantage pour effrayer Gbagbo ? Ou la communauté internationale se contentait, simplement de mener une guerre psychologique, pensant que Gbagbo craquerait, par la suite, pour céder le pouvoir ? Les Etats unis, la France, et toutes les organisations africaines ne peuvent pas se contenter d’une simple guerre psychologique et laisser Laurent Gbagbo poursuivre le massacre des Ivoiriens.
Le cas ivoirien étant inédit en la matière, il ne devrait pas faire école et la communauté internationale en est consciente ; raisons suffisantes pour qu’elle ne se limite pas aux actions diplomatiques et la simple agitation du torche rouge. Des menaces, il faut passer à l’action, car tout le monde entier ne devrait pas échouer contre un seul individu qui ne compte que sur quelques mercenaires et miliciens. Il faut trouvent, le plus tôt possible, les moyens idoines pour faire plier Laurent Gbagbo "le souverain premier" - comme il se fait appeler désormais- afin que Ouattara prenne les rennes du pays pour le remettre sur le chemin du développement. Gbagbo devenu une abeille sans dard tiendra-t-il le monde entier en laisse ?
Jean- Antoine Doudou