‘’Le mouvement Racine lance un appel pressant à tous les Africains afin de soutenir le combat de libération de la Côte d’Ivoire et partant de l’Afrique mené par le président Laurent Gbagbo, pionnier de la lutte émancipatrice africaine du cinquantenaire’’. Ces propos émanent d’une déclaration de Doh Dédé Bénoit, président fondateur du mouvement Résistance africaine contre les instruments de la néocolonisation (Racine) et dont nous avons reçu copie. Pour ce mouvement de la société civile ivoirienne, la crise que traverse la Côte d’Ivoire résulte de la volonté de la France, puissance coloniale qui, dit Doh Dédé, déstabilise la Côte d’Ivoire pour ses ressources minières sur la base d’accords secrets signés en 1961 pour maintenir le pays sous sa domination. Aussi la France, ‘’pays des droits de l’homme’’, selon le président du mouvement Racine, piétine-t-elle la constitution de la Côte d’Ivoire en s’attaquant aux décisions des institutions de la République. Face à ces agissements de l’ancienne métropole, le mouvement Racine tient pour responsable le président français Nicolas Sarkozy des conséquences que ses actes pourraient entraîner sur le peuple ivoirien et ceux de la Cedeao. Concernant la polémique autour de la Bceao, Racine et son président disent avoir ‘’pris acte de la décision de l’Uemoa de ne pas reconnaître la signature du président élu Laurent Gbagbo’’. En réaction, le mouvement Racine estime que ‘’cette décision offre l’occasion de sortir du franc Cfa, monnaie coloniale d’aliénation et source de pauvreté’’. Mais avant, Racine exhorte les ivoiriens à résilier leurs comptes dans les banques françaises au profit des banques ivoiriennes.
S.Débailly
S.Débailly