Le porte-parole des Forces Nouvelles, Félicien Sékongo, s'est prononcé hier dans une déclaration sur les affrontements sanglants de Duékoué. Duékoué, a indiqué l'envoyé de Guillaume Soro, vit à ce jour une situation chaotique due aux miliciens libériens à la solde de Laurent Gbagbo. « Les milices libériennes de Gbagbo s'adonnent à des actes d'une cruauté exceptionnelle contre les populations ivoiriennes de ladite ville », a déclaré le porte-parole des Forces nouvelles. Et Sékongo d'ajouter que les populations sans défense réelle sont dépossédées de leurs biens et tuées. Avec les femmes et les jeunes filles violées et tuées par ces miliciens sous le regard bienveillant et complice des éléments des Fds proches de Laurent Gbagbo. Ces tueries massives, a avancé le porte-parole des Forces Nouvelles, laissent percevoir que si rien n'est fait, l'on va assister à un désastre jamais connu. C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, pour les Forces nouvelles, il en est de trop et il est même inacceptable qu'on assiste à ces massacres sans coup férir. « On ne peut continuer à permettre que des individus s'adonnent à ces actes de barbarie d'une autre époque. Les Forces Nouvelles voudraient préciser que ces massacres de populations civiles sont orchestrées par Laurent Gbagbo, qui pour contrarier la volonté des Ivoiriens à le voir partir du pouvoir, veut planter le décor d'une guerre civile », a décrié le conférencier. Ce, après avoir déclaré que c'est une machination fasciste orchestrée par le président sortant, consistant à faire croire niaisement à la communauté nationale et internationale que toute action visant à lui prendre le pouvoir qu'il confisque, donnera lieu à des affrontements inter-ethniques. « Personne n'est dupe. Nous savons tous que le départ de Gbagbo constituera un motif de fête pour le peuple ivoirien et une victoire de la démocratie. Les Forces nouvelles considèrent que le peuple de Côte d'Ivoire a déjà trop souffert des actes génocidaires de Gbagbo et que ce peuple est en droit de solliciter une véritable assistance internationale. C'est plus que jamais le moment de faire usage de l'option militaire pour sauver les Ivoiriens », a conclu Félicien Sékongo.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké