Jusqu’ici l’on s’accordait relativement à reconnaître à Alassane Ouattara, Président du Rassemblement des républicains (Rdr), un talent d’économiste. Il faudra cependant lui reconnaitre aussi un talent caché, mais révélé, celui de dramaturge politique. Ce talent a été révélé depuis le jeudi 1er décembre 2010, jour de la proclamation irrégulière des pseudo-résultats du second tour de l’élection présidentielle par M. Youssouf Bakayoko. Depuis cette date, le monde entier assiste à une véritable représentation théâtrale du pouvoir politique par M. Ouattara à la « salle de spectacles de l’hôtel du Golf». Là-bas, le dramaturge-acteur et sa troupe se montrent très prolixes et très féconds en imaginations et en actes pour se donner en spectacle au monde entier. L’aspect comique de cette pièce théâtrale, qui la rend belle et plaisante, réside dans le fait qu’elle a la ridicule prétention de vouloir changer le cours réel des choses dans la vie politique ivoirienne. A partir de la scène du Golf Hôtel, l’on rêve de changer le cours de l’histoire. Or dans sa marche, cette histoire ne se laisse pas distraire par une comédie théâtrale de ce genre.
A quoi assistons-nous sur la scène de l’Hôtel du Golf ? Un candidat hors-la-loi, qui a accepté d’être irrégulièrement proclamé vainqueur de l’élection présidentielle dans son Quartier général de campagne. Un «Président» hors-la-loi, qui décide de prêter serment par courrier et non devant le Conseil constitutionnel réuni en audience solennelle, comme le recommande l’article 39 de la Constitution. Un «président» iconoclaste qui choisit de s’établir à l’Hôtel du Golf, en lieu et place de la présidence de la République, située au Plateau, et de la résidence officielle du chef de l’Etat à Cocody.Un «Président» qui forme un gouvernement coupé de la réalité de l’Administration publique, et dont les membres, sans cabinets ministériels et sans salaires, rentreront peut-être bientôt en grève pour des impayés de salaires. Sur la scène de l’Hôtel du Golf, il n’est pas question d’une équipe gouvernementale travaillant à la mise en œuvre du programme de gouvernement pour lequel son président a été «élu». Il est plutôt question d’un gouvernement préoccupé par la formulation des menaces et des ultimatums, par des décisions de mots d’ordre de manifestations de rue ou de villes mortes, à l’image d’un parti politique d’opposition ou d’un syndicat . Il y est aussi question d’un «Président» iconoclaste, qui, comme dans une course, s’empresse d’adresser son message à la Nation le 30 décembre, loin des caméras de la télévision nationale et contrairement au choix traditionnel du 31 décembre. L’empressement à prêter un pseudo-serment par écrit avant le serment régulier prêté par le Président Gbagbo, tout comme l’empressement à adresser un message à la Nation avant le 31 décembre 2010, montre bien que l’acteur- dramaturge Ouattara a perdu toute sérénité. Le Président du Rdr demeure heureusement dans la parodie sur la scène de l’Hôtel du Golf. Tant que sa parodie continue, les Ivoiriens qui ne l’ont pas voté ne pourront que s’en réjouir et se montrer indulgents à son égard. Car seule cette représentation théâtrale, dans laquelle il est immergé, peut lui permettre de supporter le monde réel, la dure réalité de sa défaite électorale. Après l’échec de ses différents mots d’ordre et le refus des Forces régulières de défense et de sécurité de le suivre dans son fourvoiement, le dramaturge Ouattara reste lui-même convaincu de ne détenir que l’ombre du pouvoir. Il reste également convaincu que sa communauté internationale et ses médias internationaux pourront aboyer ou rugir aussi longtemps qu’ils voudront, sans pouvoir changer, pour son bon plaisir, le cours de l’histoire politique en Côte d’Ivoire.
Zeka Togui, Copaci_infomail
A quoi assistons-nous sur la scène de l’Hôtel du Golf ? Un candidat hors-la-loi, qui a accepté d’être irrégulièrement proclamé vainqueur de l’élection présidentielle dans son Quartier général de campagne. Un «Président» hors-la-loi, qui décide de prêter serment par courrier et non devant le Conseil constitutionnel réuni en audience solennelle, comme le recommande l’article 39 de la Constitution. Un «président» iconoclaste qui choisit de s’établir à l’Hôtel du Golf, en lieu et place de la présidence de la République, située au Plateau, et de la résidence officielle du chef de l’Etat à Cocody.Un «Président» qui forme un gouvernement coupé de la réalité de l’Administration publique, et dont les membres, sans cabinets ministériels et sans salaires, rentreront peut-être bientôt en grève pour des impayés de salaires. Sur la scène de l’Hôtel du Golf, il n’est pas question d’une équipe gouvernementale travaillant à la mise en œuvre du programme de gouvernement pour lequel son président a été «élu». Il est plutôt question d’un gouvernement préoccupé par la formulation des menaces et des ultimatums, par des décisions de mots d’ordre de manifestations de rue ou de villes mortes, à l’image d’un parti politique d’opposition ou d’un syndicat . Il y est aussi question d’un «Président» iconoclaste, qui, comme dans une course, s’empresse d’adresser son message à la Nation le 30 décembre, loin des caméras de la télévision nationale et contrairement au choix traditionnel du 31 décembre. L’empressement à prêter un pseudo-serment par écrit avant le serment régulier prêté par le Président Gbagbo, tout comme l’empressement à adresser un message à la Nation avant le 31 décembre 2010, montre bien que l’acteur- dramaturge Ouattara a perdu toute sérénité. Le Président du Rdr demeure heureusement dans la parodie sur la scène de l’Hôtel du Golf. Tant que sa parodie continue, les Ivoiriens qui ne l’ont pas voté ne pourront que s’en réjouir et se montrer indulgents à son égard. Car seule cette représentation théâtrale, dans laquelle il est immergé, peut lui permettre de supporter le monde réel, la dure réalité de sa défaite électorale. Après l’échec de ses différents mots d’ordre et le refus des Forces régulières de défense et de sécurité de le suivre dans son fourvoiement, le dramaturge Ouattara reste lui-même convaincu de ne détenir que l’ombre du pouvoir. Il reste également convaincu que sa communauté internationale et ses médias internationaux pourront aboyer ou rugir aussi longtemps qu’ils voudront, sans pouvoir changer, pour son bon plaisir, le cours de l’histoire politique en Côte d’Ivoire.
Zeka Togui, Copaci_infomail
