Le président des jeunes du Pdci-Rda, Kouadio Konan Bertin (KKB), convie la semaine prochaine, ses camarades jeunes de son parti, à une rencontre. Il situe, dans l'entretien qui suit, l'objectif de cette rencontre.
Vous convoquez vos camarades jeunes du Pdci-Rda à une rencontre. Quel est l'objectif de cette rencontre ?
Après consultation des uns et des autres, il nous a été conseillé de reporter la rencontre que nous prévoyons avec les jeunes ce vendredi, au mardi prochain.
Quelles sont les raisons fondamentales qui justifient ce report ?
C'est pour des raisons purement stratégiques.
Pourquoi comptez-vous rencontrer les jeunes ?
J'ai convoqué cette réunion pour deux raisons. La première, c'est que la semaine dernière, des jeunes se réclamant du Pdci-Rda ont tenté de prendre à contre-pied les décisions et l'orientation choisies par la direction du parti. Je voudrais inviter tous les jeunes du Pdci-Rda, à garder leur sérénité et leur calme. De toute façon, ils connaissent bien les auteurs de ces agissements. Ils ne sont pas à leur première forfaiture.
Estimez-vous que la sortie de ces jeunes a ébranlé le Pdci-Rda, votre parti ?
Aucunement ! Le Pdci-Rda se porte très bien. Et il est en ordre de bataille derrière le président Henri Konan Bédié qui, en homme de parole et responsable, assume ses actes. Nous qui sommes les initiateurs du Rhdp, la preuve, toutes les rencontres se tiennent au siège du Pdci-Rda, nous avons convenu longtemps avant les élections, de soutenir celui d'entre nous qui viendrait au second tour de la présidentielle. Cette décision a été prise en accord avec toute la base du parti qui y a adhéré massivement. Le président Henri Konan Bédié ne commet aucun crime en appliquant la règle que nous avons-nous mêmes éditée. Et il a tout le soutien de la jeunesse du Pdci-Rda. Je sais que nos militants sont démarchés en ce moment à coups de millions. Mais, je leur demande de ne pas bouffer leurs dents parce qu'ils ont faim aujourd'hui. Quand ils auront à manger en abondance, ils n'auront plus de dents pour manger. Qu'ils gardent leur dignité et restent sourds aux marchands de rêves.
Et la seconde raison ?
C'est l'agression et l'occupation de notre siège, le siège du Pdci-Rda. Sous le fallacieux prétexte que le siège serait devenu subitement une cache d'armes, Laurent Gbagbo envoie ses soldats casser et piller tout à la maison du parti. Non sans avoir tiré, versé le sang humain dans la maison de Félix Houphouët-Boigny. Le siège du Pdci ne saurait être une cache d'armes. C'est un laboratoire de paix qui a fabriqué beaucoup de cadres compétents, qui ont servi et bâti ce pays. Je rappelle ça à toutes fins utiles aux historiens sans mémoire qui veulent écrire leur propre histoire. En faisant couler le sang dans la maison de Félix Houphouët-Boigny, Laurent Gbagbo doit comprendre que c'est le crime de trop qu'il fait commettre. C'est la dernière goutte de sang qu'il fait couler. La colère de Félix Houphouët-Boigny le frappera.
Non sans avoir tué, les forces de l'ordre occupent le siège de votre parti. Que comptez-vous faire ?
Je demande aux soldats indignes, qui ne font pas honneur aux treillis qu'ils portent de libérer immédiatement le siège du Pdci-Rda. Sinon la semaine prochaine, ils auront à nous tuer massivement. Parce que les jeunes du Pdci-Rda vont prendre possession de leur bien. Ce qu'on demande aux forces de l'ordre en ce moment-ci, ce n'est pas d'aller occuper le siège des partis politiques. Mais, c'est plutôt de se mettre à la disposition du président élu démocratiquement Alassane Ouattara. S'ils sont incapables de le faire, alors qu'ils ne s'étonnent pas que le président Alassane Ouattara ait recours au droit international, non seulement, pour se faire justice, mais pour faire triompher la démocratie et faire respecter la volonté du peuple.
Le camp Gbagbo parle là d'ingérence dans les affaires d'un Etat
Ce n'est pas de l'ingérence que les forces extérieures interviennent dans ce cas de figure. La Côte d'Ivoire n'est pas le premier pays où interviendraient les forces extérieures. Et la Côte d'Ivoire ne sera pas le dernier pays à subir l'intervention des forces extérieures. Sauf si Laurent Gbagbo devrait être le dernier dictateur sur terre. Tant qu'il existera un seul dictateur dans un seul coin du monde, le droit international autorise l'Onu à intervenir et à le chasser du pouvoir. L'ECOMOG est intervenu au Libéria et ce pays a retrouvé sa santé. L'ECOMOG le fera en Côte d'Ivoire et le pays retrouvera sa santé.
Nous voyons bien que le président Alassane Ouattara est donc celui que les Ivoiriens ont choisi, mais contre qui Laurent Gbagbo manipule l'armée de son pays. En homme de paix, ça fait cinq semaines que cela dure. Pour éviter le massacre des Ivoiriens, le président Alassane a préféré le dialogue en saisissant toutes les juridictions possibles. En d'autres lieux, ça aurait été des affrontements. Pendant combien de temps cette situation va encore durer ? C'est pourquoi Laurent Gbagbo doit partir.
Entretien réalisé par Paul Koffi
Vous convoquez vos camarades jeunes du Pdci-Rda à une rencontre. Quel est l'objectif de cette rencontre ?
Après consultation des uns et des autres, il nous a été conseillé de reporter la rencontre que nous prévoyons avec les jeunes ce vendredi, au mardi prochain.
Quelles sont les raisons fondamentales qui justifient ce report ?
C'est pour des raisons purement stratégiques.
Pourquoi comptez-vous rencontrer les jeunes ?
J'ai convoqué cette réunion pour deux raisons. La première, c'est que la semaine dernière, des jeunes se réclamant du Pdci-Rda ont tenté de prendre à contre-pied les décisions et l'orientation choisies par la direction du parti. Je voudrais inviter tous les jeunes du Pdci-Rda, à garder leur sérénité et leur calme. De toute façon, ils connaissent bien les auteurs de ces agissements. Ils ne sont pas à leur première forfaiture.
Estimez-vous que la sortie de ces jeunes a ébranlé le Pdci-Rda, votre parti ?
Aucunement ! Le Pdci-Rda se porte très bien. Et il est en ordre de bataille derrière le président Henri Konan Bédié qui, en homme de parole et responsable, assume ses actes. Nous qui sommes les initiateurs du Rhdp, la preuve, toutes les rencontres se tiennent au siège du Pdci-Rda, nous avons convenu longtemps avant les élections, de soutenir celui d'entre nous qui viendrait au second tour de la présidentielle. Cette décision a été prise en accord avec toute la base du parti qui y a adhéré massivement. Le président Henri Konan Bédié ne commet aucun crime en appliquant la règle que nous avons-nous mêmes éditée. Et il a tout le soutien de la jeunesse du Pdci-Rda. Je sais que nos militants sont démarchés en ce moment à coups de millions. Mais, je leur demande de ne pas bouffer leurs dents parce qu'ils ont faim aujourd'hui. Quand ils auront à manger en abondance, ils n'auront plus de dents pour manger. Qu'ils gardent leur dignité et restent sourds aux marchands de rêves.
Et la seconde raison ?
C'est l'agression et l'occupation de notre siège, le siège du Pdci-Rda. Sous le fallacieux prétexte que le siège serait devenu subitement une cache d'armes, Laurent Gbagbo envoie ses soldats casser et piller tout à la maison du parti. Non sans avoir tiré, versé le sang humain dans la maison de Félix Houphouët-Boigny. Le siège du Pdci ne saurait être une cache d'armes. C'est un laboratoire de paix qui a fabriqué beaucoup de cadres compétents, qui ont servi et bâti ce pays. Je rappelle ça à toutes fins utiles aux historiens sans mémoire qui veulent écrire leur propre histoire. En faisant couler le sang dans la maison de Félix Houphouët-Boigny, Laurent Gbagbo doit comprendre que c'est le crime de trop qu'il fait commettre. C'est la dernière goutte de sang qu'il fait couler. La colère de Félix Houphouët-Boigny le frappera.
Non sans avoir tué, les forces de l'ordre occupent le siège de votre parti. Que comptez-vous faire ?
Je demande aux soldats indignes, qui ne font pas honneur aux treillis qu'ils portent de libérer immédiatement le siège du Pdci-Rda. Sinon la semaine prochaine, ils auront à nous tuer massivement. Parce que les jeunes du Pdci-Rda vont prendre possession de leur bien. Ce qu'on demande aux forces de l'ordre en ce moment-ci, ce n'est pas d'aller occuper le siège des partis politiques. Mais, c'est plutôt de se mettre à la disposition du président élu démocratiquement Alassane Ouattara. S'ils sont incapables de le faire, alors qu'ils ne s'étonnent pas que le président Alassane Ouattara ait recours au droit international, non seulement, pour se faire justice, mais pour faire triompher la démocratie et faire respecter la volonté du peuple.
Le camp Gbagbo parle là d'ingérence dans les affaires d'un Etat
Ce n'est pas de l'ingérence que les forces extérieures interviennent dans ce cas de figure. La Côte d'Ivoire n'est pas le premier pays où interviendraient les forces extérieures. Et la Côte d'Ivoire ne sera pas le dernier pays à subir l'intervention des forces extérieures. Sauf si Laurent Gbagbo devrait être le dernier dictateur sur terre. Tant qu'il existera un seul dictateur dans un seul coin du monde, le droit international autorise l'Onu à intervenir et à le chasser du pouvoir. L'ECOMOG est intervenu au Libéria et ce pays a retrouvé sa santé. L'ECOMOG le fera en Côte d'Ivoire et le pays retrouvera sa santé.
Nous voyons bien que le président Alassane Ouattara est donc celui que les Ivoiriens ont choisi, mais contre qui Laurent Gbagbo manipule l'armée de son pays. En homme de paix, ça fait cinq semaines que cela dure. Pour éviter le massacre des Ivoiriens, le président Alassane a préféré le dialogue en saisissant toutes les juridictions possibles. En d'autres lieux, ça aurait été des affrontements. Pendant combien de temps cette situation va encore durer ? C'est pourquoi Laurent Gbagbo doit partir.
Entretien réalisé par Paul Koffi
