Après les dénonciations de "fraudes", le recomptage des voix, … - La dernière trouvaille du camp Gbagbo

Il fallait s`y attendre. ``La majorité présidentielle`` prépare, dans son laboratoire des coups tordus, une ultime close de négociation pour le règlement (sic) de la crise post-électorale : la reprise du vote. Ce qui se susurrait çà et là est en train de prendre corps. A la faveur de l`Assemblée générale extraordinaire de jeudi, de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), une dose du venin a été crachée. En effet, la Csci a conclu, au terme de cette assise, que la solution à l`impasse que connaît le pays, depuis plus d`un mois, réside dans un ``troisième tour``. Son coordonnateur national, Dr Patrick N`Gouan, a réaffirmé, hier, sur les ondes d`Onuci-fm que la Csci « propose concrètement » qu`il y ait des négociations jusqu`à la fin du mois de janvier 2011 « en vue d`obtenir une solution pacifique ». « Si à la fin du mois de janvier, on constate un échec des négociations, alors nous proposons le recours à l`article 64 du code électoral. Qui dit qu`en cas d`invalidation d`une élection, en cas de difficulté, il faut reprendre l`ensemble du scrutin. Il ne s`agit donc pas d`annuler certaines zones du pays comme l`a fait le conseil constitutionnel. Ce n`est pas inscrit dans le code électoral. Où le conseil constitutionnel valide l`ensemble des élections ou il annule la totalité des élections », s`est-il exprimé. Ceux qui étaient à la Bibliothèque nationale, lieu de l`A.g.e, ont pu se rendre compte que cette position a été ``imposée`` à la Csci par les organisations pro-Gbagbo membres de la convention. « Ceux qui ne participaient à aucune de nos activités depuis plusieurs mois, ont accouru lorsqu`il s`est agi de réfléchir sur le règlement de cette crise. Et, comme nous savons de quel bord politique ils sont, nous comprenons qu`ils ont voulu influencer la décision finale vers ce qui les arrange », a confié un responsable de l`organisation. La tâche n`a apparemment pas été difficile vu que les militants Lmp ont la qualité de savoir faire le plus de bruit là où ils sont. Ils sont parvenus à faire entendre leur voix qui demande un nouveau vote. Près de deux mois après ? Il fallait vraiment y penser ! Mais dans le fond, la mise sur la table de ce point de vue est sans surprise. Le camp-Gbagbo a habitué les observateurs du processus électoral en Côte d`Ivoire à ce schéma. Chaque fois qu`un problème se pose, il soulève des obstacles à mesure que les premiers sont surmontés.

Bamba K. Inza