Le président démocratiquement élu de Côte d’ Ivoire n’ a pas que rassuré ses partisans. Il
a surtout apporté du baume au cœ de millions d’ Ivoiriens, qui s’ impatientent, depuis
quelques semaines, de voir la crise post-électorale prendre fin. La sortie du président Alassane
Ouattara, avant-hier, au Golf Hôtel était opportune à plus d’ un titre. Cela fait maintenant
un peu plus d’ un mois que le pays est dans une impasse totale, complètement bloqué.
L’ administration, contrairement à ce que veut faire croire le camp Gbagbo, est au ralenti,
pour ne pas dire qu’ elle ne tourne pas du tout. Dans la quasi-totalité des services, les agents
viennent juste faire acte de présence, le temps de se tourner les pouces avant de vider les
lieux. L’ école non plus ne bouge pas. Malgré l’ appel à la reprise des cours de la collaboratrice
de Laurent Gbagbo, Jacqueline Lohoues-Oble, les classes restent encore désespérément
vides aussi bien à Abidjan que dans plusieurs villes de l’ intérieur du pays. Idem pour les
activités économiques qui marchent à pas de tortue. Les marchés ne sont par exemple pas
approvisionnés comme il le faut. Les projets d’ investissements sont stoppés… Bref, rien ne
va et ce serait illusoire de croire ou de faire croire que le pays est vraiment en marche. Car, la
réalité est là, implacable : la Côte d’ Ivoire est à l’ arrêt.
Naturellement, on n’ oublie pas la paupérisation grandissante des populations, avec son
corollaire de vie chère et de chômage. Se nourrir aujourd’ hui est devenu, pour beaucoup
d’ Ivoiriens, un terrible parcours du combattant. Et il n’ y a pas que le ventre qui souffre.
Moralement, la tête ne tient plus aussi. Les gens sont stressés et se demandent sans cesse
quand cette situation ubuesque et intenable va prendre fin.
Manifestement, cette crise post-électorale, créée de toutes pièces par Laurent Gbagbo qui
refuse de reconnaître sa défaite dans les urnes, exaspère plus d’ un. Et il fallait, à un moment
donné, taper du poing sur la table, pour que les auteurs de cette imposture comprennent,
pour une fois, que cela ne peut pas durer et qu’ ils ne peuvent pas indéfiniment prendre en
otage le peuple. C’ est ce qu’ a fait le président Ouattara. Il donne ainsi un signal fort de sa
volonté manifeste d’ abréger les souffrances des Ivoiriens. Et cela passe nécessaire par le
départ immédiat de Laurent Gbagbo d’ un pouvoir, comme l’ a si bien fait remarquer Nicolas
Sarkozy, qu’ il usurpe.
Cette sortie du chef de l’ Etat témoigne donc de l’ exaspération non seulement des Ivoiriens,
mais également de toute la communauté internationale face à un putsch électoral qui n’ a que
trop durer.
En sortant de son silence, Alassane Ouattara répond d’ une certaine manière à l’ attente de la
quasi-totalité des Ivoiriens, qui ne demandent qu’ une seule chose : que le pays sorte enfin de
cette impasse. Mieux, il annonce que ce triste spectacle que la Côte d’ Ivoire offre au monde
entier, ne sera qu’ un vieux souvenir dans trois semaines, d’ ici la fin du mois de janvier.
Laurent Gbagbo est donc prévenu. Il sait ce qu’ il lui reste à faire. Pour paraphraser
l’ humoriste, il y a deux cas : partir tranquillement par le haut ou être éjecté dehors par la petite
porte. Espérons qu’ il choisira la première option, pour épargner à la Côte d’ Ivoire des
violences inutiles.
Y. Sangaré
a surtout apporté du baume au cœ de millions d’ Ivoiriens, qui s’ impatientent, depuis
quelques semaines, de voir la crise post-électorale prendre fin. La sortie du président Alassane
Ouattara, avant-hier, au Golf Hôtel était opportune à plus d’ un titre. Cela fait maintenant
un peu plus d’ un mois que le pays est dans une impasse totale, complètement bloqué.
L’ administration, contrairement à ce que veut faire croire le camp Gbagbo, est au ralenti,
pour ne pas dire qu’ elle ne tourne pas du tout. Dans la quasi-totalité des services, les agents
viennent juste faire acte de présence, le temps de se tourner les pouces avant de vider les
lieux. L’ école non plus ne bouge pas. Malgré l’ appel à la reprise des cours de la collaboratrice
de Laurent Gbagbo, Jacqueline Lohoues-Oble, les classes restent encore désespérément
vides aussi bien à Abidjan que dans plusieurs villes de l’ intérieur du pays. Idem pour les
activités économiques qui marchent à pas de tortue. Les marchés ne sont par exemple pas
approvisionnés comme il le faut. Les projets d’ investissements sont stoppés… Bref, rien ne
va et ce serait illusoire de croire ou de faire croire que le pays est vraiment en marche. Car, la
réalité est là, implacable : la Côte d’ Ivoire est à l’ arrêt.
Naturellement, on n’ oublie pas la paupérisation grandissante des populations, avec son
corollaire de vie chère et de chômage. Se nourrir aujourd’ hui est devenu, pour beaucoup
d’ Ivoiriens, un terrible parcours du combattant. Et il n’ y a pas que le ventre qui souffre.
Moralement, la tête ne tient plus aussi. Les gens sont stressés et se demandent sans cesse
quand cette situation ubuesque et intenable va prendre fin.
Manifestement, cette crise post-électorale, créée de toutes pièces par Laurent Gbagbo qui
refuse de reconnaître sa défaite dans les urnes, exaspère plus d’ un. Et il fallait, à un moment
donné, taper du poing sur la table, pour que les auteurs de cette imposture comprennent,
pour une fois, que cela ne peut pas durer et qu’ ils ne peuvent pas indéfiniment prendre en
otage le peuple. C’ est ce qu’ a fait le président Ouattara. Il donne ainsi un signal fort de sa
volonté manifeste d’ abréger les souffrances des Ivoiriens. Et cela passe nécessaire par le
départ immédiat de Laurent Gbagbo d’ un pouvoir, comme l’ a si bien fait remarquer Nicolas
Sarkozy, qu’ il usurpe.
Cette sortie du chef de l’ Etat témoigne donc de l’ exaspération non seulement des Ivoiriens,
mais également de toute la communauté internationale face à un putsch électoral qui n’ a que
trop durer.
En sortant de son silence, Alassane Ouattara répond d’ une certaine manière à l’ attente de la
quasi-totalité des Ivoiriens, qui ne demandent qu’ une seule chose : que le pays sorte enfin de
cette impasse. Mieux, il annonce que ce triste spectacle que la Côte d’ Ivoire offre au monde
entier, ne sera qu’ un vieux souvenir dans trois semaines, d’ ici la fin du mois de janvier.
Laurent Gbagbo est donc prévenu. Il sait ce qu’ il lui reste à faire. Pour paraphraser
l’ humoriste, il y a deux cas : partir tranquillement par le haut ou être éjecté dehors par la petite
porte. Espérons qu’ il choisira la première option, pour épargner à la Côte d’ Ivoire des
violences inutiles.
Y. Sangaré