Des personnalités sénégalaises de divers horizons (avocats, journalistes, politiques, universitaires, diplomates) ont affirmé leur opposition à l’utilisation de force en Côte d’Ivoire pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir. Ils ont proposé en revanche le dialogue et le recours à des «méthodes africaines de résolution des crises». Ces points de vue ont été exprimés au cours de la cérémonie de lancement d’une campagne internationale de pétition et de mobilisation contre toute intervention militaire en Côte d’Ivoire, initiée par le Cis, une organisation d’intellectuels sénégalais.
«C’est notre liberté de penser et d’agir par nous-mêmes qui est en jeu. La première bataille d’aujourd’hui, c’est la bataille pour la paix. Tous ensemble contre la guerre, partout, d’où qu’elle puisse venir», déclare Babacar Touré président du groupe de presse Sud Communication.
Les pétitionnaires estiment qu’aucun des deux camps n’échappera aux conséquences qu’une guerre pourrait engendrer. «S’il y a guerre, il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. Que Sarkozy et Obama s’occupent de leurs affaires et faisons la discussion dans la maison Afrique (...) L’Afrique de l’Ouest peut s’en sortir mais avec le dialogue. Il faut s’asseoir et discuter sans la présence des Occidentaux», renchérit le Pr Malick Ndiaye, dirigeant du Cis. L’ancien Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit, communiste), Amath Dansokho invite à davantage de mobilisation pour la paix en Côte d’Ivoire.
«Nous devons tous nous mobiliser pour qu’il y ait la paix en Côte d’Ivoire. Ce pays a déjà souffert pour qu’on le replonge dans le conflit. J’invite les hommes de raison, ceux qui pensent à l’ avenir de nos pays à réagir. Ils disent que les troupes doivent réagir mais au nom de quoi. Il faut façonner notre avenir dans la liberté et la démocratie», indique-t-il.
Pour sa part, le politologue Babacar Justin Ndiaye prévient les pays africains favorables à la guerre : «si jamais il y a guerre, les Européens seront dans les avions et les Africains seront les fantassins et ce sont eux qui recevront les balles au sol ».
D’après les initiateurs, l’objectif visé à travers cette pétition intitulée «Non à toute intervention militaire en Côte d’ Ivoire!» est d’arriver, à travers cette action, à des solutions pacifiques à la crise post-électorale qui secoue la Côte d’Ivoire.
«Nous pensons qu’il faut d’abord privilégier des solutions africaines, qu’on écoute les adversaires et qu’on utilise les méthodes africaines de résolution des crises», insiste le Pr Malick Ndiaye. Sur le plan purement social, souligne ce professeur de sociologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une guerre en Côte d’Ivoire se traduirait par une énorme destruction des richesses et des déséquilibrés qui feront des pays de l’Afrique de l’Ouest des zones de non-droit.
Contrairement aux initiateurs de cette pétition, les organisations de défense des Droits de l’Homme et de la société civile sénégalaise sont favorables au départ de Gbagbo du pouvoir par «la négociation et à défaut par la force». Seul moyen, d’éviter à la fois le chaos en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, ont-ils estimé au cours d’un point de presse, en fin décembre à Dakar.
In Xinhua
«C’est notre liberté de penser et d’agir par nous-mêmes qui est en jeu. La première bataille d’aujourd’hui, c’est la bataille pour la paix. Tous ensemble contre la guerre, partout, d’où qu’elle puisse venir», déclare Babacar Touré président du groupe de presse Sud Communication.
Les pétitionnaires estiment qu’aucun des deux camps n’échappera aux conséquences qu’une guerre pourrait engendrer. «S’il y a guerre, il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. Que Sarkozy et Obama s’occupent de leurs affaires et faisons la discussion dans la maison Afrique (...) L’Afrique de l’Ouest peut s’en sortir mais avec le dialogue. Il faut s’asseoir et discuter sans la présence des Occidentaux», renchérit le Pr Malick Ndiaye, dirigeant du Cis. L’ancien Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit, communiste), Amath Dansokho invite à davantage de mobilisation pour la paix en Côte d’Ivoire.
«Nous devons tous nous mobiliser pour qu’il y ait la paix en Côte d’Ivoire. Ce pays a déjà souffert pour qu’on le replonge dans le conflit. J’invite les hommes de raison, ceux qui pensent à l’ avenir de nos pays à réagir. Ils disent que les troupes doivent réagir mais au nom de quoi. Il faut façonner notre avenir dans la liberté et la démocratie», indique-t-il.
Pour sa part, le politologue Babacar Justin Ndiaye prévient les pays africains favorables à la guerre : «si jamais il y a guerre, les Européens seront dans les avions et les Africains seront les fantassins et ce sont eux qui recevront les balles au sol ».
D’après les initiateurs, l’objectif visé à travers cette pétition intitulée «Non à toute intervention militaire en Côte d’ Ivoire!» est d’arriver, à travers cette action, à des solutions pacifiques à la crise post-électorale qui secoue la Côte d’Ivoire.
«Nous pensons qu’il faut d’abord privilégier des solutions africaines, qu’on écoute les adversaires et qu’on utilise les méthodes africaines de résolution des crises», insiste le Pr Malick Ndiaye. Sur le plan purement social, souligne ce professeur de sociologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une guerre en Côte d’Ivoire se traduirait par une énorme destruction des richesses et des déséquilibrés qui feront des pays de l’Afrique de l’Ouest des zones de non-droit.
Contrairement aux initiateurs de cette pétition, les organisations de défense des Droits de l’Homme et de la société civile sénégalaise sont favorables au départ de Gbagbo du pouvoir par «la négociation et à défaut par la force». Seul moyen, d’éviter à la fois le chaos en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, ont-ils estimé au cours d’un point de presse, en fin décembre à Dakar.
In Xinhua