La crise post-électorale irrite de plus en plus les Ivoiriens. Qui s’organisent à faire front. Loko Abdul Aziz, président du Mouvement national pour raison d’Etat explique dans cet entretien la mission qu’il assigne à son mouvement.
Pouvez-vous nous présenter de façon succincte le Mouvement national pour raison d’Etat (Monare) ?
Notre mouvement est né en rapport à la situation délétère que vit notre pays, en ce moment. On l’a créé pour faire échec à tout ce qui se trame contre la République, contre le non- respect des lois. Il compte en son sein les Ivoiriens et Ivoiriennes épris de paix, qui veulent la stabilité de ce pays.
Votre mouvement est né en pleine crise. Quelles sont les actions que vous comptez mener les jours à venir pour atteindre l’objectif visé ?
Nous sommes déjà actifs sur le terrain. Souvenez-vous de ce qui s’est passé à la Riviera 3 où nous étions au nombre de ceux qui ont empêché une colonne de l’Onuci de rejoindre le Golf. Idem pour ce qui s’est passé à Yopougon et à la douane. Nous comptons multiplier ces genres d’actions. L’heure n’est plus aux grands discours. Nous voulons répondre du tac au tac. Le Président de la République a demandé le départ de l’Onuci. Notre rôle, c’est de faire en sorte que l’Onuci et la Licorne ne narguent pas les populations.
Venons-en à la crise. Comment la percevez-vous ?
Ça ressemble à un complot, mais bien plus. L’Afrique a vécu le cas Lumumba, le cas Sankara, etc. Il y a eu une élection. La Cei qui devait proclamer les résultats provisoires n’a pas pu le faire. Elle était donc forclose. Le Conseil constitutionnel s’est saisi du dossier et a proclamé un président en bonne et due forme. Pour nous, il y a un seul Président de la République et il doit être respecté comme tel.
Comment expliquez-vous donc l’acharnement contre la Côte d’Ivoire ?
C’est un mépris de la communauté internationale. Elle sait ce qu’elle veut.
Qu’est-ce qu’elle veut, cette communauté internationale ?
Je ne suis pas dans le secret des dieux. Donc, je ne puis vous dire ce qu’elle veut. Mais ce qui se passe est un problème ivoirien à un pays souverain. Nous comprenons mal cette ingérence outrancière de certains pays.
Après la médiation conjointe Ua-Cedeao, certains pays ou personnalités qui tenaient des propos désobligeants à l’égard du pouvoir ont mis un bémol à leurs critiques. Quelles sont pour vous les raisons de ce ramollissement ?
Dieu est maître du temps. Vous avez vu l’air du Premier ministre kenyan quand il quittait son pays pour la Côte d’Ivoire ? Mais lorsqu’il a rencontré le Président Gbagbo, son discours a changé. Lorsque les gens prendront connaissance du dossier ivoirien, ils sauront que Gbagbo a raison.
En dépit de la vérité du terrain, on fait planer sur le pays une menace militaire de l’Ecomog. Un commentaire ?
Comme nous le disions tantôt, l’heure n’est plus aux grands discours. Notre mouvement est né justement pour faire face à toutes ces menaces. Si nous sommes attaqués, nous nous organiserons pour contre- attaquer. Nous allons nous défendre.
Le pays est bloqué…
Je vous arrête pour dire que le pays n’est pas bloqué, le pays est gouverné. Les Ivoiriens vaquent à leurs occupations. C’est vrai que le rythme est un peu lent, mais le pays n’est nullement bloqué. Il y a des hors-la-loi qui sont bloqués au Golf Hôtel.
Etes-vous pour ou contre l’Hôtel du Golf qui, de toute vraisemblance, apparait comme UN «kyste» dans la capitale économique ?
Ça va de soi. Je suis contre des gens qui ne cessent de nous narguer. Le Président de la République leur a demandé de rentrer à la maison. Il faut qu’ils rentrent à la maison. Leurs familles ont besoin d’eux. Ils sortiront d’eux-mêmes ou on les fera sortir. Leur chef Ouattara a donné un mois à Gbagbo pour quitter le pouvoir, nous, à notre tour, nous leur donnons un mois pour quitter le Golf.
Au niveau de l’Uemoa, on manœuvre pour asphyxier la Côte d’Ivoire…
Nous pesons 60% dans l’espace. Si nous quittons, que deviendrons les autres. Ils doivent faire attention. Loin de nous l’idée d’affirmer notre richesse, mais nous avons les moyens de vivre sans les autres. Ce qu’ils font, c’est du cinéma. S’ils continuent, nous nous retirons. Nous créons notre monnaie. Des pays comme la Guinée, le Ghana, le Nigeria, etc., ont leur monnaie. Ils vivent tranquillement. Ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui, avec toute sa richesse, ne peut pas créer sa monnaie.
Comment entrevoyez-vous la sortie de cette crise ?
Ouattara a intérêt à saisir la main tendue du Président Laurent Gbagbo. Pour le Monare, il faut passer par des discussions. Bien entendu à une condition : il faut que ceux qui sont retranchés au Golf libèrent les lieux et reconnaissent que le Président élu se nomme Gbagbo Laurent. Là nous pouvons discuter. En tout état de cause, nous ne pouvons pas rester longtemps les bras croisés à ne rien faire.
Entretien réalisé par
Tché Bi Tché
Pouvez-vous nous présenter de façon succincte le Mouvement national pour raison d’Etat (Monare) ?
Notre mouvement est né en rapport à la situation délétère que vit notre pays, en ce moment. On l’a créé pour faire échec à tout ce qui se trame contre la République, contre le non- respect des lois. Il compte en son sein les Ivoiriens et Ivoiriennes épris de paix, qui veulent la stabilité de ce pays.
Votre mouvement est né en pleine crise. Quelles sont les actions que vous comptez mener les jours à venir pour atteindre l’objectif visé ?
Nous sommes déjà actifs sur le terrain. Souvenez-vous de ce qui s’est passé à la Riviera 3 où nous étions au nombre de ceux qui ont empêché une colonne de l’Onuci de rejoindre le Golf. Idem pour ce qui s’est passé à Yopougon et à la douane. Nous comptons multiplier ces genres d’actions. L’heure n’est plus aux grands discours. Nous voulons répondre du tac au tac. Le Président de la République a demandé le départ de l’Onuci. Notre rôle, c’est de faire en sorte que l’Onuci et la Licorne ne narguent pas les populations.
Venons-en à la crise. Comment la percevez-vous ?
Ça ressemble à un complot, mais bien plus. L’Afrique a vécu le cas Lumumba, le cas Sankara, etc. Il y a eu une élection. La Cei qui devait proclamer les résultats provisoires n’a pas pu le faire. Elle était donc forclose. Le Conseil constitutionnel s’est saisi du dossier et a proclamé un président en bonne et due forme. Pour nous, il y a un seul Président de la République et il doit être respecté comme tel.
Comment expliquez-vous donc l’acharnement contre la Côte d’Ivoire ?
C’est un mépris de la communauté internationale. Elle sait ce qu’elle veut.
Qu’est-ce qu’elle veut, cette communauté internationale ?
Je ne suis pas dans le secret des dieux. Donc, je ne puis vous dire ce qu’elle veut. Mais ce qui se passe est un problème ivoirien à un pays souverain. Nous comprenons mal cette ingérence outrancière de certains pays.
Après la médiation conjointe Ua-Cedeao, certains pays ou personnalités qui tenaient des propos désobligeants à l’égard du pouvoir ont mis un bémol à leurs critiques. Quelles sont pour vous les raisons de ce ramollissement ?
Dieu est maître du temps. Vous avez vu l’air du Premier ministre kenyan quand il quittait son pays pour la Côte d’Ivoire ? Mais lorsqu’il a rencontré le Président Gbagbo, son discours a changé. Lorsque les gens prendront connaissance du dossier ivoirien, ils sauront que Gbagbo a raison.
En dépit de la vérité du terrain, on fait planer sur le pays une menace militaire de l’Ecomog. Un commentaire ?
Comme nous le disions tantôt, l’heure n’est plus aux grands discours. Notre mouvement est né justement pour faire face à toutes ces menaces. Si nous sommes attaqués, nous nous organiserons pour contre- attaquer. Nous allons nous défendre.
Le pays est bloqué…
Je vous arrête pour dire que le pays n’est pas bloqué, le pays est gouverné. Les Ivoiriens vaquent à leurs occupations. C’est vrai que le rythme est un peu lent, mais le pays n’est nullement bloqué. Il y a des hors-la-loi qui sont bloqués au Golf Hôtel.
Etes-vous pour ou contre l’Hôtel du Golf qui, de toute vraisemblance, apparait comme UN «kyste» dans la capitale économique ?
Ça va de soi. Je suis contre des gens qui ne cessent de nous narguer. Le Président de la République leur a demandé de rentrer à la maison. Il faut qu’ils rentrent à la maison. Leurs familles ont besoin d’eux. Ils sortiront d’eux-mêmes ou on les fera sortir. Leur chef Ouattara a donné un mois à Gbagbo pour quitter le pouvoir, nous, à notre tour, nous leur donnons un mois pour quitter le Golf.
Au niveau de l’Uemoa, on manœuvre pour asphyxier la Côte d’Ivoire…
Nous pesons 60% dans l’espace. Si nous quittons, que deviendrons les autres. Ils doivent faire attention. Loin de nous l’idée d’affirmer notre richesse, mais nous avons les moyens de vivre sans les autres. Ce qu’ils font, c’est du cinéma. S’ils continuent, nous nous retirons. Nous créons notre monnaie. Des pays comme la Guinée, le Ghana, le Nigeria, etc., ont leur monnaie. Ils vivent tranquillement. Ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui, avec toute sa richesse, ne peut pas créer sa monnaie.
Comment entrevoyez-vous la sortie de cette crise ?
Ouattara a intérêt à saisir la main tendue du Président Laurent Gbagbo. Pour le Monare, il faut passer par des discussions. Bien entendu à une condition : il faut que ceux qui sont retranchés au Golf libèrent les lieux et reconnaissent que le Président élu se nomme Gbagbo Laurent. Là nous pouvons discuter. En tout état de cause, nous ne pouvons pas rester longtemps les bras croisés à ne rien faire.
Entretien réalisé par
Tché Bi Tché