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Politique Publié le mardi 11 janvier 2011 | L’expression

Violation de l’embargo : Gbagbo continue de s’armer en Angola

© L’expression Par Aristide
Abidjan Riviera Golf : Face-à-face tendu entre éléments armés des camps Gbagbo et Ouattara
Photo: des armes saisies par les Forces nouvelles
L’embargo sur l’importation d’armes en Côte d’Ivoire depuis 2004 n’a pas empêché Laurent Gbagbo de garnir sa poudrière grâce au soutien de l’Angola.

Le cordon militaire entre Abidjan et Luanda n’a jamais été interrompu malgré l’embargo sur l’importation d’armes qui frappe la Côte d’Ivoire. C’est une vérité de Lapalisse d’affirmer que Laurent Gbagbo fait ses emplettes en Angola pour renforcer son arsenal de guerre qui est loin d’être celui d’un pays interdit d’achat d’armes depuis 2004. Selon des sources militaires, les « engins » de la mort transitent par le Ghana avant d’aboutir dans les poudrières des différents camps militaires d’Abidjan. L’acheminement de ces munitions se fait grâce aux incessants mouvements des Fds dans le poste frontalier de Frambo qui, sous prétexte d’effectuer des patrouilles, se livrent à cette opération. A en croire des sources diplomatiques et militaires, le « Machiavel des lagunes » devrait recevoir dimanche un cargo d’armes en provenance du pays d’Eduardo Dos Santos. Les observateurs chargés de surveiller l’embargo étaient en branle à l’aéroport Félix Houphouët Boigny pour intercepter le coli « dangereux ». Le conseiller militaire du chef de la refondation, Bertin Kadet, un habitué du palais de Luanda, a déjà fait plusieurs allers-retours entre les deux capitales depuis la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Plusieurs rapports du groupe d’experts de l’Onu chargé de surveiller l’application des sanctions ont conclu que « les parties en conflit en Côte d’Ivoire se réarment ou se rééquipent en matériel militaire, malgré l`embargo ». Ces accusations sont confirmées une source militaire indépendante qui soutient que le matériel utilisé par Forces de défense et de sécurité (Fds) datent de l’après embargo. « Les munitions des Fds sont récentes sinon elles n’auraient pas pu être utilisées lors des derniers évènements où les forces de l’ordre ont tiré sur les manifestants du Rhdp. Avec le temps, ces munitions devraient être oxydées, donc inutilisables », fait remarquer l’expert. Ces propos battent en brèche les dénégations du président ghanéen John Atta Mills sur le transit d’armes sur son territoire en direction de son voisin. « …Ce n’est pas vrai que nous disposons d’espaces pour faire transiter les armes vers la Côte d’Ivoire. Ce qui n’est certainement pas vrai ! Nous ne pouvons pas le faire », s’est défendu le successeur de John Kuffuor au palais d’Accra.


Dans sa tentative de contourner l’embargo onusien, Laurent Gbagbo a tenté de s’approvisionner sur le marché américain. Les services des douanes de ce pays ont mis le grappin en septembre dernier sur le colonel Yao N’Guessan qui tentait d’envoyer frauduleusement en Côte d’Ivoire une cargaison de 4000 armes, 200 000 munitions et 50 000 grenades. Le ministre de la Défense Amani N’Guessan Michel avait justifié cette opération en affirmant avoir obtenu l’accord tacite de l’Onuci chargée de veiller au respect de l’embargo. Après la répression sanglante des manifestations du Rhdp contre la double dissolution de la Cei et du gouvernement qui ont fait au moins 13 morts en février dernier, la mission onusienne avait suggéré un assouplissement de l’embargo. « On ne maintient pas l`ordre avec des armes à feu. C`est pour cela que nous exhortons la communauté internationale à faire une exception dans l`embargo sur l`importation d`armes dans le cas du matériel antiémeutes », avait plaidé le responsable de la mission des droits de l’homme de l’Onuci, Simon Munzu. Cette demande a été rejetée par l’Onu qui craignait une répression des Fds en cas de contestation des élections. Les tirs à balles réelles sur les militants du Rhdp après le deuxième tour de la présidentielle viennent de donner raison à Ban Ki-Moon.

Nomel Essis
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