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Économie Publié le mardi 11 janvier 2011 | L’expression

Port autonome d’Abidjan : Près de 20.000 tonnes de marchandises bloquées

© L’expression Par DR
Poumon de l`économie ivoirienne - Le port autonome d`Abidjan
Les activités des organisations chargées d`assurer le transport des marchandises du Burkina connaissent une récession à cause de la crise ivoirienne. Les camions sont au chômage car le corridor Burkina-Côte d`Ivoire, est impraticable.

Conséquence, d`importantes quantités de marchandises burkinabè sont bloquées au port d`Abidjan. Selon le confrère burkinabé, Le Pays, qui a rencontré le 7 janvier le Directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs (Cbc), Ali Traoré et le secrétaire général de l`Otraf (Organisation des transporteurs routiers du Faso), Issoufou Maïga, près de 20.000 tonnes de marchandises sont bloquées en Côte d`Ivoire. Ce blocage s’explique par une rupture du transport des marchandises par voie terrestre d’Abidjan vers la capitale du pays de l’homme intègre. Mais, la situation n’est pas alarmante. Mais cette situation, à en croire Ali Traoré, est plus facile à gérer par rapport à celle de 2002 où le Burkina avait 80.000 tonnes de marchandises au moment de l`éclatement de la crise. Surtout que les autorités portuaires d`Abidjan ont pris des mesures favorables en ce qui concerne les frais de magasinage et de pénalité, poursuit-il. Non sans préciser que le trafic des marchandises n`est plus possible par voie terrestre entre Ouagadougou et Abidjan. Il se limite à Bouaké. Selon le patron du Conseil burkinabè des chargeurs, c’est le transport du riz qui est assez complexe. Mais, sa structure suit l’évolution de la situation, a-t-il rassuré. Quant à l`Otraf, elle s’est vue dans l’obligation de suspendre le trafic des marchandises de la Côte d`ivoire vers le Burkina. C`est avec amertume que les responsables de cette organisation constatent la paralysie de leurs activités et par ricochet, celles de leurs membres, les transporteurs. Son secrétaire général, Issoufou Maïga, fait comprendre que la crise ivoirienne affecte durement sa profession. « C`est avec amertume que nous subissons la crise ivoirienne.

Tous les membres de l`Otraf ont peur de mettre leurs véhicules de transport de marchandises sur le corridor ivoirien.

Personne ne veut emprunter aujourd`hui l`axe Burkina-Côte d`Ivoire, quel que soit le prix qu`on lui propose. Cela fait que beaucoup de marchandises environ 14.000 tonnes sont bloquées au port d`Abidjan à la date du 27 décembre 2010 », a-t-il confié. Pour lui, l`enlèvement de ces marchandises nécessite le déplacement de plus de 500 camions. Chose qui n`est pas possible à l`heure actuelle. Comme solution à ce blocage de leur marchandise, Ali Traoré précise que lorsqu’il y a des difficultés au niveau d`un port, les importateurs réorientent les marchandises vers d`autres ports. C`est dans ce sens que certains ont, depuis quelque temps, a-t-il révélé, demandé que l`on bascule le trafic vers d`autres ports de la sous-région notamment ceux de Cotonou, de Tema et de Takoradi où les autorités sont en train d`agrandir les espaces pour accueillir plus de marchandises. Malheureusement, 14.000 tonnes de riz à destination du Burkina sont actuellement au port de Tema. Le transport pose des problèmes à cause de l`insuffisance de camions- remorques. Inquiet, il ajoute que certaines sociétés de la place qui s`approvisionnent en matières premières en Côte d`Ivoire risquent de connaître une rupture si la crise perdure.

Cela pourrait les obliger à se tourner vers d`autres pays avec les surcoûts que cela entraîne.

Mais, rassure le Directeur général du Cbc : «Il n’y aura pas de rupture de produits, l`approvisionnement du Burkina n`est pas menacé mais il y aura des coûts supplémentaires pour certains produits. C’est le cas de la ville de Bobo-Dioulasso s`approvisionnait en hydrocarbures à partir d`Abidjan. Si elle doit désormais s`approvisionner à partir de Lomé, cela entraînera un surcoût à cause de la distance, qui risque de se répercuter sur le prix du litre d`essence. Il en sera de même pour d`autres produits». Il a souhaité que la paix revienne en Côte d`Ivoire car cela est très important pour la sous-région notamment le Burkina, relié au port d`Abidjan par un chemin de fer. Ce qui est très avantageux en termes de transport de marchandises.

N. Ba
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