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Société Publié le mardi 11 janvier 2011 | Le Mandat

Lutte contre la mendicité - Des artistes chantent pour les enfants des rues

La pauvreté dans les pays africains va grandissant. Entraînant du coup toutes sortes de fléaux au nombre desquels le vol, la prostitution et la mendicité. Conscients des dangers auxquels est confronté leur pays, les artistes sénégalais ont décidé d’accorder leur violon pour une solution idoine.

A cet effet, un grand festin a été récemment organisé à Dakar pour 365 enfants des écoles coraniques qui recueillent les petits mendiants. Ce festin est l’aboutissement du projet lancé le 21 septembre par Alou Fall, ancien claviériste du groupe Super Diamono. A cette première édition, il a réuni 23 artistes sénégalais qui ont chanté pour la cause des enfants de la rue. Les retombées de ce disque n’était pas destinés à la vente, mais à un échange de denrées alimentaires offertes aux enfants. Issus des écoles coraniques, ce sont au total, 365 enfants qui ont retrouvé le sourire par ce geste de bienfaisance. Soulignons que ce festin a été réalisé grâce aux victuailles récoltées en échange des 3000 CD. Les 23 chanteurs et musiciens sénégalais y ont uni leurs voix durant 12 minutes pour louer Mahomet. « Cette initiative a permis aux enfants qui ont pu s’épanouir et être totalement décomplexés. Ils d’ailleurs partagé les mêmes plats au cours du festin avec des autorités de la République », explique Alou Fall. Il est parti d’un constat : « Les gens parlent beaucoup du phénomène de la mendicité des enfants. Il faut faire quelque chose, au nom de Dieu et du Prophète Mohamad. C’est un acte de solidarité qui met l’art au service du social ».Les enfants mendiants, appelés aussi « Talibés », constituent un véritable fléau au pays de la Téranga. Ils sont confiés, dès leur plus jeune âge, aux marabouts qui leur enseignent le Coran au sein des Daaras. Pour assurer leur prise en charge, ceux-ci les obligent à mendier. Mais les « Talibés » ne sont pas les seuls à errer dans les rues. D’autres enfants abandonnés par leurs parents n’ont pas d’autres choix que de tendre la main pour survivre. Selon Alou Fall, « en réalité ils étaient plus nombreux à avoir bénéficié du repas. D’autres qui mendiaient dans la rue se sont joints spontanément à nous. Des tentes ont été installées pour les accueillir ».Pour ce dernier, 40% des bénéfices seront reversés au profit des enfants. « Je veux leur donner ce qu’il faut et leur permettre de manger. Je ne suis pas d’accord quand on dit que c’est à l’Etat de faire en sorte que les choses changent. Tout le monde doit mettre sa main à la pâte car ceux qui peuvent aider sont plus nombreux que les enfants qui mendient », a-t-il dit. Les artistes ont répondu très rapidement à son appel. 19 communes de la capitale, à la rencontre des populations ont pu échanger des denrées alimentaires, des vêtements, brosse à dents, des chaussures, contre le disque. « Ce troc nous a permis d’organiser le repas pour les enfants, explique-t-il. Il ambitionne de lancer une deuxième édition en juin prochain. Car, il entend doubler le nombre d’enfants, jusqu’à 1000.Voici une action noble qui devra inspirer les artistes Ivoiriens. Car, il faut avoir l’honnêteté de le dire, les mendiants foisonnent également dans les rues d’Abidjan.
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