Des jours chauds attendent les clients de la Bni (Banque nationale d'investissement). En effet, face à sa propension à aider Laurent Gbagbo, la Bni prend beaucoup de risques en faisant des décaissements. Pour le paiement des salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'Ivoire du mois de décembre 2010, des informations dignes de foi font état de ce que ce n'est nullement la Bceao qui a favorisé le paiement de ces salaires. En effet, dans l'attente d'un ''OK'' de la Bceao qui constituerait la garantie bancaire pour les banques et établissements financiers de l'Etat, c'est finalement la Bni qui s'est constituée garante. Et cela auprès des banques qui refusaient de faire le virement des fonctionnaires. Gbagbo qui avait pu obtenir au forceps certaines sommes mais qui s'étaient avérées insuffisantes a dû son salut à la Bni qui aurait décaissé 30 milliards de FCFA sur les 70 milliards de FCFA commis au paiement des fonctionnaires. La semaine dernière, ce sont près de 20 milliards qui, selon nos sources ont été sortis de cette banque. A cette allure, il n'est pas exclu que cet établissement financier éprouve des difficultés à tenir la route, voire ne ferme. Car obligé de puiser dans ses fonds pour contribuer au paiement des salaires. Les clients de cette banque doivent faire preuve de vigilance face à ces agissements. Surtout que la réserve prudentielle de la Banque, domiciliée à la Bceao pourrait tarir. Il convient pour les dépositaires de prendre les dispositions utiles pour ne pas se laisser surprendre ou flouer car les refondateurs, dans leur volonté de sauver les apparences, ont décidé d'apporter des retouches dans cette banque. Raison pour laquelle, un nouveau Directeur général a été nommé, en la personne de M. Eugène Amonkou Ossey (ex-Dga) ainsi qu'un Pca, à savoir, Hubert Oulaye (ancien ministre de la Fonction publique). Auparavant, il n'existait pas de Président de conseil d'administration (Pca) dans cette banque mais plutôt un Président Directeur général (Pdg) en l'occurrence Victor Nembelissini qui, fuyant des menaces, a quitté l'entreprise alors qu'il était l'un des pions du système des refondateurs. Vivement que les clients ouvrent les yeux et dressent les oreilles.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA