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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | Nord-Sud

Situation post-électorale - A qui profite le statu quo?

Cela fait plus d’un mois que la Côte d'Ivoire est plongée dans une impasse au plus haut sommet de l'Etat avec un président sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le fauteuil à son successeur, Alassane Ouattara. La persistance de cette situation n'est pas faite pour arranger ce dernier.

Voici 42 jours, jour pour jour, que le nouveau président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, et son rival historique, Laurent Gbagbo, se livrent une guerre sans merci pour le contrôle de la présidence de la République. Si le premier bénéficie du soutien de la communauté internationale, notamment, les Nations Unies, l'Union européenne, la Cedeao et l'Union africaine, le second compte sur un soutien de l'armée pour se maintenir au pouvoir. Malgré les différentes médiations, pour une résolution pacifique de la crise post-électorale Gbagbo ne veut pas lâcher le morceau. Jusqu'à quand cette situation va-t-elle perdurer ? Parce que, plus le temps passe, mieux Laurent Gbagbo assoit son “pouvoir”. En effet, dans un moyen terme, la situation serait plus profitable à l'ex-chef d'Etat qui compte justement sur la lassitude de la communauté internationale pour se maintenir au pouvoir. Et il n'a pas tout à fait tort quand on sait que la majorité des chefs d'Etat africains sera bientôt plus préoccupée par ses propres élections que par la crise sociopolitique en Côte d'Ivoire. Il est donc plus que jamais urgent pour cette communauté internationale d'agir pour rétablir la légalité et la légitimité dans le pays de feu Félix Houphouet-Boigny. A moins qu'elle n'ait prévu gérer cette situation sur le long terme. En effet, malgré les soutiens financiers dont bénéficie Laurent Gbagbo de la part de certains opérateurs économiques ivoiriens et chefs d'Etat africains, sur le long terme la situation sera intenable. Puisque jusqu'à preuve du contraire, il n'a plus les clés des comptes de l'Etat de Côte d'Ivoire. Un isolement économique du gouvernement illégitime sur une longue période obligera forcément le “putschiste'' constitutionnel à quitter le pouvoir. Dans la mesure où il ne sera plus en mesure de respecter ses engagements vis-à-vis de ses administrés, notamment de l'armée qui fait partie des premiers corps de métier à percevoir son salaire. C'est seulement ainsi qu'elle pourra contraindre Laurent Gbagbo à partir, sans user de la force légitime. Mais pour qu'une telle opération réussisse, il faut que la communauté internationale ne lâche pas prise. Ce qui signifie constance et solidarité dans la prise de décisions à l'encontre du camp Gbagbo. Sinon, il faudra qu'elle agisse vite, au risque de voir la situation lui échapper. Si tel était le cas, elle n'aurait plus, ni crédibilité, ni influence en Afrique. Dans ces conditions d'abandon ou de tergiversation continue, autant dire que la démocratie est mort-née sous nos cieux

Anne-Marie Eba

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