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Politique Publié le jeudi 13 janvier 2011 | Le Temps

Après l’attaque d’Abobo : Koumassi, Marcory, Bingerville, la Maca dans le viseur des rebelles

© Le Temps
Crise post-électorale - Encore des morts à Abidjan: les casques bleus au secours des populations
Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan - Reuters - [0] Mardi 11 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population au quartier PK 18 de la commune d`Abobo. Photo: arrivée des casques bleus de l`Onuci sur le terrain
La tentative d’occupation de la commune d’Abobo par les rebelles, le mardi dernier n’est pas un fait isolé. Elle participe d’un vaste plan savamment orchestré et planifié par Alassane Ouattara et ses hommes retranchés au Golf Hôtel. Il s’agissait pour les assaillants d’encercler Abobo, ensuite lancer un autre assaut sur le quartier d’Angré 8e tranche. Comme à son habitude, votre quotidien préféré, avait, il y a quelques jours, dévoilé ce plan des rebelles. Nous avions écrit que les policiers en faction au rond-point d’Abobo seraient l’objet d’attaques meurtrières de la part des assaillants. L’opération planifiée par les rebelles, a été nommée, « assaut aux policiers » et devait débuter très tard dans la nuit du mardi 11 janvier dernier. Aujourd’hui, les rebelles s’apprêtent à lancer d’autres opérations. Selon les informations en notre possession, un groupe de rebelles se prépare à entrer en action à Koumassi et Marcory. L’objectif étant de prendre dans l’étau le palais de la présidence, la résidence du chef de l’Etat et la Rti. Le top départ serait donné par la Licorne qui aura entre-temps, coupé les deux ponts de Gaulle et Houphouët-Boigny. Pendant que ce groupe attaquera ces deux communes citées, un autre se chargera de lancer une offensive sur Bingerville et ses alentours jusqu’à Eloka. La rébellion, qui tente sournoisement d’envahir tout Abidjan, envisage également, selon les informations dignes de foi, d’attaquer la Maca et le camp forestier situé au Banco. Ces attaques se feront à l’arme lourde. Car ces rebelles ont été fournis en armes par la Licorne et l’Onuci. Les hommes de Ouattara disposent de fusils infrarouges, de fusées éclairantes. Le gros stock de ces armes se trouve dans l’axe triangulaire, N’Dotré-Anyama-Ebimpé. Les environs de la pharmacie Saphi jusqu’au pont de N’Dotré grouille d’armes lourdes et de rebelles en ce moment. Aussi, le quartier de Port-Bouët 2 dans la commune de Yopougon, est-il infesté d’assaillants puissamment armés. Il faut voir la réalité en face. Le problème d’Abobo ne doit plus être uniquement l’affaire de la police nationale. Que peuvent faire les policiers armés de kalachnikovs face à des rebelles armés de Rpg, de AA52 et autres armes lourdes. Nos sources signalent même que les hommes de Ouattara disposent de missiles sol air dans cette commune. Dont Alassane Ouattara veut en faire son bastion avant une opération d’envergure sur Abidjan. L’armée ivoirienne doit se mettre en première ligne dans cette guerre qui ne dit pas son nom à Abobo. Les autorités militaires doivent prendre toutes les mesures afin d’étouffer dans l’œuf cette nouvelle rébellion qui naît comme un kyste au Sud. Le Golf Hôtel étant le ventre mou de ce dispositif rebelle. Abobo est plus qu’une poudrière. C’est un véritable champ de mines contre la République.
Ibo Djêgba
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