A propos des solutions à la crise post-électorale, l`ambassadeur des Etats-Unis en Côte d`Ivoire, son excellence Philip Carter III, s`est prononcé sur Onuci-Fm. Pour le diplomate américain, la condition première reste la reconnaissance de la victoire d`Alassane par Monsieur Laurent Gbagbo.
Comment voyez-vous la résolution de cette crise post-électorale ?
C`est une crise politique et évidemment, sa résolution peut se faire par l`acceptation des résultats du scrutin certifiés par le représentant spécial de l`Onu. De ce fait, M. Gbagbo doit accepter la victoire de M. Alassane Ouattara pour faire une transition pacifique. Pour cela, monsieur Gbagbo doit accepter de partir.
Vous parlez de transition pacifique, est-ce qu`aujourd`hui, on peut rester dans la mouvance de transition pacifique, de négociation pacifique comme vous le dites, pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir ?
Je suis diplomate et pour moi, c`est d`accepter les choses qui sont claires. Dans cette question, avant les élections, ils ont dit qu`ils vont respecter le résultat du scrutin. Et maintenant, nous sommes arrivés aux résultats du scrutin qui ont été certifiés par les Nations unies de manière impeccable, transparente, indépendante et impartiale. J`espère que monsieur Gbagbo va reconnaître sa défaite, il va accepter le résultat du scrutin en pensant à l`avenir du peuple de Côte d`Ivoire. Vous avez parlé de négociation, de transition pacifique. Pour moi, cela a pour fondement deux choses. Un, accepter les résultats du scrutin qui dit qu`Alassane Ouattara est le gagnant. Une fois la victoire d`Alassane reconnue, on peut faire la transition pacifique.
Mais de l`autre côté, Laurent Gbagbo dit que toute négociation pour une transition pacifique doit d`abord le reconnaître vainqueur de l`élection. Et finalement, on est dans cette impasse depuis plus d`un mois. Et certains ont imaginé une opération militaire. Selon vous, est-ce que cette approche peut-elle résoudre la crise ?
Cette décision est de la CEDEAO, cette initiative d`intervention de la force. De notre côté, nous privilégions une solution pacifique. Monsieur Gbagbo doit reconnaître qu`il a perdu les élections. Il doit donc quitter le pouvoir pour Alassane qui est le vainqueur et c`est très simple. Cette résolution, par voie pacifique, fait éviter les questions d`affrontements ethniques, de droits de l`homme, etc.
Pour vous, pendant combien de temps peut-on attendre pour l`aboutissement de la résolution pacifique ?
Je ne suis pas ici pour donner une précision sur le temps que cela peut prendre. Mais vous savez que chaque jour, les Ivoiriens souffrent. Chaque jour, il y a les problèmes de violations des droits de l`homme. Chaque jour, il y a des problèmes économiques. Chaque jour, il y a des tensions. J`espère que M. Gbagbo va accepter sa défaite pour mettre fin aux problèmes de la Côte d`Ivoire. Et c`est une question de responsabilité
Les Etats-Unis ont gelé les comptes de Laurent Gbagbo, de son épouse Simone et de trois autres personnalités. Sur quelle base cela a-t-il été possible ?
Ces sanctions leur ont été infligées parce que nous avions estimé qu`ils constituent un obstacle au processus politique, au processus de paix dans le pays. Cela concerne leurs comptes, leurs avoirs. Elles ont été retirées de notre système financier, ces cinq personnes.
Cela dit, ils ne pourront plus retirer de l`argent là-bas s`ils en ont ?
Evidemment, ils ne pourront plus retirer leur argent dans le système financier des Etats-Unis.
Votre pays a-t-il été déjà saisi de la demande d`accréditation de l`ambassadeur de la Côte d`Ivoire nommé par Alassane Ouattara ?
Nous avions reçu une demande d`agrément et nous sommes en train de rédiger cette demande en guise de réponse.
Le président Gbagbo a dit en retour que chaque pays qui accréditerait les ambassadeurs nommés par Alassane Ouattara, il appliquerait la réciprocité pour demander aux ambassadeurs de ces pays de quitter la Côte d`Ivoire. Vous serez certainement dans ce cas.
Je ne sais pas exactement. Mais pour nous c`est clair, Alassane Outtara est le président élu de la Côte d`Ivoire. Et nous avions déjà engagé des discussions avec le président Ouattara sur les questions économiques, politiques et diplomatiques.
Cela veut dire que le président sortant ne peut pas vous dire de partir.
Il peut le demander, mais nous, notre départ dépend de la volonté du président Ouattara.
Propos recueillis par
Dieusmonde Tadé
sur Onuci-Fm
Comment voyez-vous la résolution de cette crise post-électorale ?
C`est une crise politique et évidemment, sa résolution peut se faire par l`acceptation des résultats du scrutin certifiés par le représentant spécial de l`Onu. De ce fait, M. Gbagbo doit accepter la victoire de M. Alassane Ouattara pour faire une transition pacifique. Pour cela, monsieur Gbagbo doit accepter de partir.
Vous parlez de transition pacifique, est-ce qu`aujourd`hui, on peut rester dans la mouvance de transition pacifique, de négociation pacifique comme vous le dites, pour faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir ?
Je suis diplomate et pour moi, c`est d`accepter les choses qui sont claires. Dans cette question, avant les élections, ils ont dit qu`ils vont respecter le résultat du scrutin. Et maintenant, nous sommes arrivés aux résultats du scrutin qui ont été certifiés par les Nations unies de manière impeccable, transparente, indépendante et impartiale. J`espère que monsieur Gbagbo va reconnaître sa défaite, il va accepter le résultat du scrutin en pensant à l`avenir du peuple de Côte d`Ivoire. Vous avez parlé de négociation, de transition pacifique. Pour moi, cela a pour fondement deux choses. Un, accepter les résultats du scrutin qui dit qu`Alassane Ouattara est le gagnant. Une fois la victoire d`Alassane reconnue, on peut faire la transition pacifique.
Mais de l`autre côté, Laurent Gbagbo dit que toute négociation pour une transition pacifique doit d`abord le reconnaître vainqueur de l`élection. Et finalement, on est dans cette impasse depuis plus d`un mois. Et certains ont imaginé une opération militaire. Selon vous, est-ce que cette approche peut-elle résoudre la crise ?
Cette décision est de la CEDEAO, cette initiative d`intervention de la force. De notre côté, nous privilégions une solution pacifique. Monsieur Gbagbo doit reconnaître qu`il a perdu les élections. Il doit donc quitter le pouvoir pour Alassane qui est le vainqueur et c`est très simple. Cette résolution, par voie pacifique, fait éviter les questions d`affrontements ethniques, de droits de l`homme, etc.
Pour vous, pendant combien de temps peut-on attendre pour l`aboutissement de la résolution pacifique ?
Je ne suis pas ici pour donner une précision sur le temps que cela peut prendre. Mais vous savez que chaque jour, les Ivoiriens souffrent. Chaque jour, il y a les problèmes de violations des droits de l`homme. Chaque jour, il y a des problèmes économiques. Chaque jour, il y a des tensions. J`espère que M. Gbagbo va accepter sa défaite pour mettre fin aux problèmes de la Côte d`Ivoire. Et c`est une question de responsabilité
Les Etats-Unis ont gelé les comptes de Laurent Gbagbo, de son épouse Simone et de trois autres personnalités. Sur quelle base cela a-t-il été possible ?
Ces sanctions leur ont été infligées parce que nous avions estimé qu`ils constituent un obstacle au processus politique, au processus de paix dans le pays. Cela concerne leurs comptes, leurs avoirs. Elles ont été retirées de notre système financier, ces cinq personnes.
Cela dit, ils ne pourront plus retirer de l`argent là-bas s`ils en ont ?
Evidemment, ils ne pourront plus retirer leur argent dans le système financier des Etats-Unis.
Votre pays a-t-il été déjà saisi de la demande d`accréditation de l`ambassadeur de la Côte d`Ivoire nommé par Alassane Ouattara ?
Nous avions reçu une demande d`agrément et nous sommes en train de rédiger cette demande en guise de réponse.
Le président Gbagbo a dit en retour que chaque pays qui accréditerait les ambassadeurs nommés par Alassane Ouattara, il appliquerait la réciprocité pour demander aux ambassadeurs de ces pays de quitter la Côte d`Ivoire. Vous serez certainement dans ce cas.
Je ne sais pas exactement. Mais pour nous c`est clair, Alassane Outtara est le président élu de la Côte d`Ivoire. Et nous avions déjà engagé des discussions avec le président Ouattara sur les questions économiques, politiques et diplomatiques.
Cela veut dire que le président sortant ne peut pas vous dire de partir.
Il peut le demander, mais nous, notre départ dépend de la volonté du président Ouattara.
Propos recueillis par
Dieusmonde Tadé
sur Onuci-Fm