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Politique Publié le samedi 15 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

Rencontre entre Gbagbo et le commandement militaire, mercredi dernier:Ce que le président sortant a confié aux officiers

Triste fin pour un tigre en papier ! Sentant sa fin toute proche, et non prochaine, Laurent Gbagbo, l`ex-chef de l`Etat ivoirien, receleur de scrutin et usurpateur de pouvoir d`Etat, a réuni, mercredi dernier au palais, les hauts gradés de l`armée ivoirienne, pour faire des propositions de sortie de crise. Outre ses hôtes gradés, l`héritier de Kragbé Gnagbé avait à ses côtés, le noyau dur de son régime composé des "securocrates militaires" et des faucons de la refondation. En réalité, il s`est agi pour lui, de leur dire ses adieux en plantant le scénario idéal qui devrait l`honorer, lui, le plus caïd des politiciens ivoiriens. Morceaux choisis de ce qui a filtré de cet ultime rendez-vous du déchu aux illusions déçues. "Pour rien au monde, je laisserai ce pouvoir échoir à Ouattara", dixit Laurent Gbagbo pour commencer la concertation. Cependant, il a conscience que son régime est fini, même s`il continue de faire croire à ses partisans qu`il tient le bon bout et que sa fameuse résistance prospèrera. "Je suis convaincu que je ne pourrai pas tenir plus de deux mois. Je salue votre disponibilité et votre soutien. Il faut tout faire pour que le pouvoir reste à l`ouest parce qu`il ne se trouve plus entre mes mains", suggère-t-il. Surprise générale et silence de cimetière au palais.

Or son outrecuidance à braver et à défier le monde entier n`était que du bluff ?

Le nouveau rédempteur africain préconise, en effet, un schéma inconvenant au bon sens et à l`intelligence politique. Schéma qui aura, de toute évidence, du mal à faire tache d`huile. Selon nos sources au palais, l`ancien chef d`Etat ivoirien est favorable à un coup d`Etat dont l`exécuteur principal sera le général Dogbo Blé Bruno, chef de la garde républicaine et commandant du palais.

Ainsi la crise prendra une autre tournure que la communauté internationale serait contrainte d`avaler comme une couleuvre, étant entendu que ladite communauté se retrouvera devant le fait accompli pour en prendre acte. Toujours selon nos informateurs du palais, les gradés de l`armée n`ont rien dit sur le champ. Mais sortis du palais, non seulement ils n`ont pas donné des instructions aux troupes mais ils refusent d`adhérer à ladite proposition jugée suicidaire. "Il n`est pas question et ne le sera jamais de passer le flambeau au général Dogbo Blé. Au demeurant, il faut rendre à César ce qui est à César, à savoir donner son pouvoir, au président Ouattara, vainqueur de l`élection du 28 novembre 2010". Trop facile, à en croire nombre d`entre eux, pour être entériné par la communauté internationale. Le dernier baroud d`honneur ne saurait prospérer.

Le "Woudy de Mama est bel et bien fini : "wa wié", "a bana". Oui, "The end", comme il le dit lui-même après avoir regardé les films westerns dont il raffole et qui a cultivé son amour pour la mort.

Rien que ça ! Ni plus ni moins. L`usurpation n`a que trop duré avec son corollaire de morts d`hommes. Comme les choses vont prendre un coup d`accélérateur, la bulle qui enveloppait Gbagbo, ses partisans et ses courtisans est en voie d’éclater, eu égard aux informations en provenance du palais. Le redoutable guerrier du grand ouest qui a surclassé ses devanciers et idoles, Kragbé Gnagbé, Dignan Bailly, Biaka Boda et Zokou Gbeully est donc mûr. Trop mûr même pour éviter de se faire cueillir comme "un fruit pourri".

En tout cas, quelqu`un et non des moindre l`avait prévenu.

PAUL KOUDOU
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