La réaction du Président angolais ne laissera pas indifférent. Dos Santos a jeté un pavé dans la marre. Un jugement à la Salomon ! Ainsi donc le plus fidèle soutien du Président Laurent Gbagbo appelle à des nouvelles élections, tout en plaidant pour que les 45 jours prévus par la Constitution, ne soient pas respectés. Naturellement pendant ce temps, Laurent Gbagbo devrait rester président jusqu’à nouvel ordre, jusqu’à de nouvelles élections. Dans les deux camps en conflit on applaudit.
Réactions
A la LMP on apprécie surtout que l’ami angolais ait dit avec fermeté tout refus de la solution militaire pour régler la crise. On apprécie également que Choi et Youssouf Bakayoko en prennent pour leur grade. Bakayoko pour avoir proclamé des résultats hors délais, et Choi pour avoir donné des résultats dans la précipitation et avoir induit en erreur la communauté internationale, selon le président angolais qui épouse ainsi les thèses de la Majorité présidentielle. Mais du côté du Palais présidentiel au Plateau peut-on accepter que dans le fond, l’allié et ami angolais ait admis que le Professeur Paul Yao N’dré a outrepassé ses prérogatives et violé la loi, en proclamant la victoire de Laurent Gbagbo ?
On est aussi content au golf
Lors du conseil de gouvernement tenu hier au Golf Hôtel, Guillaume Soro et ses ministres se sont félicités du succès de la mission en Angola. Même si cela n’a pas été suffisant pour convaincre le président angolais d’admettre la thèse de Ouattara et affirmer que la CEI et Choi ont bien travaillé, le RHDP est satisfait de la disqualification de l’arrêt du conseil constitutionnel par le président angolais, qui n’a pas fait cas du comité d’évaluation, ni d’un quelconque recomptage des voix. Au RHDP, l’on applaudit parce qu’on estime que ces propos de Dos Santos sont tout simplement diplomatiques. Pour le RHDP, sans le vouloir, le président angolais a pratiquement désavoué la LMP et Paul Yao Ndré, et cassé un argument béton du camp Gbagbo. « Parce qu’au fond, il sait bien qu’il est difficile d’organiser de nouvelles élections même dans un an, sous Laurent Gbagbo président. Nous apprécions qu’il ait dit que l’Angola ne reconnaît aucun président y compris Gbagbo, et que selon lui, Laurent Gbagbo est un intérimaire qui doit organiser des élections. Mais lui-même il sait bien que ce n’est pas possible. C’est pour nous une manière polie de lâcher le président sortant. Et la Tunisie montre l’exemple de ce que le peuple ivoirien ne doit plus reculer», affirme un ponte du RHDP qui ajoute que si des émissaires de Ouattara ne s’étaient pas rendus à Luanda, cette flexibilité n’aurait pas été possible.
Conséquence de la position de l’Angola
A présent, quel est l’impact de la position de Dos Santos ? Il faut dire qu’elle est tardive, et qu’il sera difficile qu’elle puisse inverser les tendances. La première déclaration du gouvernement angolais le 23 Décembre dernier, avait certes appelé à une solution pacifique, mais elle n’avait pas abordé la question dans le fond. En prenant position sur la crise électorale, sans trancher définitivement en faveur de l’un ou l’autre des protagonistes, Luanda se donne certes une marge de manœuvre et d’action diplomatique dans le cadre des médiations à venir, mais Dos Santos pourrait ne pas avoir beaucoup d’impact sur le cours des choses. Les uns et les autres sont allés si loin dans leurs positions qu’il est difficile d’accorder une oreille attentive à la proposition du Président angolais, qui est en train de proposer selon lui, ce que Paul Yao Ndré devait faire : faire reprendre l’élection, au lieu de proclamer vainqueur Laurent Gbagbo, à défaut de valider les résultats de la CEI. Et ça ce n’est pas fait pour faire plaisir à Laurent Gbagbo, même s’il est clair qu’Alassane Ouattara ne peut pas souscrire à une telle proposition. On ne refuse pas un recomptage, pour ensuite accepter la reprise des élections. Pour sûr la confusion sera de mise, surtout que la reprise partielle des propos de Dos Santos par certains médias, avait crée hier une certaine confusion et inquiétude dans différents états majors politiques, au cours de la journée.
Pour être complet sur la question, il faut noter que l’ambassadeur de la Russie à Luanda a salué un discours sage de Dos Santos, tandis qu’à Abidjan, il a fallu attendre 24 heures et les dépêches pour que les deux états major bougent. Mauvaise humeur….ou simple retard à l’allumage dû au décalage linguistique…
Charles Kouassi
Réactions
A la LMP on apprécie surtout que l’ami angolais ait dit avec fermeté tout refus de la solution militaire pour régler la crise. On apprécie également que Choi et Youssouf Bakayoko en prennent pour leur grade. Bakayoko pour avoir proclamé des résultats hors délais, et Choi pour avoir donné des résultats dans la précipitation et avoir induit en erreur la communauté internationale, selon le président angolais qui épouse ainsi les thèses de la Majorité présidentielle. Mais du côté du Palais présidentiel au Plateau peut-on accepter que dans le fond, l’allié et ami angolais ait admis que le Professeur Paul Yao N’dré a outrepassé ses prérogatives et violé la loi, en proclamant la victoire de Laurent Gbagbo ?
On est aussi content au golf
Lors du conseil de gouvernement tenu hier au Golf Hôtel, Guillaume Soro et ses ministres se sont félicités du succès de la mission en Angola. Même si cela n’a pas été suffisant pour convaincre le président angolais d’admettre la thèse de Ouattara et affirmer que la CEI et Choi ont bien travaillé, le RHDP est satisfait de la disqualification de l’arrêt du conseil constitutionnel par le président angolais, qui n’a pas fait cas du comité d’évaluation, ni d’un quelconque recomptage des voix. Au RHDP, l’on applaudit parce qu’on estime que ces propos de Dos Santos sont tout simplement diplomatiques. Pour le RHDP, sans le vouloir, le président angolais a pratiquement désavoué la LMP et Paul Yao Ndré, et cassé un argument béton du camp Gbagbo. « Parce qu’au fond, il sait bien qu’il est difficile d’organiser de nouvelles élections même dans un an, sous Laurent Gbagbo président. Nous apprécions qu’il ait dit que l’Angola ne reconnaît aucun président y compris Gbagbo, et que selon lui, Laurent Gbagbo est un intérimaire qui doit organiser des élections. Mais lui-même il sait bien que ce n’est pas possible. C’est pour nous une manière polie de lâcher le président sortant. Et la Tunisie montre l’exemple de ce que le peuple ivoirien ne doit plus reculer», affirme un ponte du RHDP qui ajoute que si des émissaires de Ouattara ne s’étaient pas rendus à Luanda, cette flexibilité n’aurait pas été possible.
Conséquence de la position de l’Angola
A présent, quel est l’impact de la position de Dos Santos ? Il faut dire qu’elle est tardive, et qu’il sera difficile qu’elle puisse inverser les tendances. La première déclaration du gouvernement angolais le 23 Décembre dernier, avait certes appelé à une solution pacifique, mais elle n’avait pas abordé la question dans le fond. En prenant position sur la crise électorale, sans trancher définitivement en faveur de l’un ou l’autre des protagonistes, Luanda se donne certes une marge de manœuvre et d’action diplomatique dans le cadre des médiations à venir, mais Dos Santos pourrait ne pas avoir beaucoup d’impact sur le cours des choses. Les uns et les autres sont allés si loin dans leurs positions qu’il est difficile d’accorder une oreille attentive à la proposition du Président angolais, qui est en train de proposer selon lui, ce que Paul Yao Ndré devait faire : faire reprendre l’élection, au lieu de proclamer vainqueur Laurent Gbagbo, à défaut de valider les résultats de la CEI. Et ça ce n’est pas fait pour faire plaisir à Laurent Gbagbo, même s’il est clair qu’Alassane Ouattara ne peut pas souscrire à une telle proposition. On ne refuse pas un recomptage, pour ensuite accepter la reprise des élections. Pour sûr la confusion sera de mise, surtout que la reprise partielle des propos de Dos Santos par certains médias, avait crée hier une certaine confusion et inquiétude dans différents états majors politiques, au cours de la journée.
Pour être complet sur la question, il faut noter que l’ambassadeur de la Russie à Luanda a salué un discours sage de Dos Santos, tandis qu’à Abidjan, il a fallu attendre 24 heures et les dépêches pour que les deux états major bougent. Mauvaise humeur….ou simple retard à l’allumage dû au décalage linguistique…
Charles Kouassi