Le président élu de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a appelé vendredi à recourir à la force pour faire partir Laurent Gbabgo, tout en soignant sa propre image de dirigeant pacifique prêt à former un gouvernement avec des partisans de son rival.
Je crois vraiment qu'il faut utiliser la force pour faire partir M. Gbagbo. Je pense qu'il est temps", a déclaré M. Ouattara, qui s'exprimait devant le Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington.
"Je suis un homme de paix, et ce n'est pas personnellement l'issue que je souhaiterais, (mais) la souffrance du peuple ivoirien est trop criante et le nombre des personnes tuées est inacceptable", a-t-il plaidé, évoquant "plus de 250" tués.
Selon un décompte de l'ONU jeudi, les violences ont fait 247 morts depuis
la mi-décembre.
M. Ouattara s'exprimait en anglais depuis son QG du Golf Hôtel d'Abidjan.
Plusieurs centaines d'analystes et de journalistes l'écoutaient dans une salle du centre de réflexion.
Je ne veux pas d'effusion de sang", mais Laurent Gbagbo doit savoir que
les choses sont en train de s'aggraver, a-t-il exposé.
Le président reconnu par la communauté internationale a accusé son rival d'avoir par le passé eu recours à la force et d'être en train d'importer des munitions ainsi qu'environ 3.000 mercenaires.
Ils viennent pour l'argent", a observé M. Ouattara. S'ils se rendent compte que la situation évolue à leur désavantage, "ils partiront".
Alassane Ouattara a aussi exprimé sa lassitude des tentatives de médiation
africaines qui se succèdent depuis six semaines.
La stratégie de M. Gbagbo est de gagner du temps", a-t-il lancé. "Il est donc clair que les visiteurs ne sont pas très utiles, mais s'ils veulent revenir, ils sont les bienvenus".
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l'Union africaine, doit se rendre dimanche à Abidjan, après une première visite infructueuse début janvier aux protagonistes du bras de fer ivorien.
L'Union européenne a par ailleurs décidé vendredi le gel des avoirs en Europe de Laurent Gbagbo et de 87 de ses proches.
M. Ouattara a, pour sa part, accusé le camp Gbagbo d'avoir retiré 10 millions de dollars ces derniers jours à la banque centrale de Côte d'Ivoire. Il a évoqué la mise en place rapide de mesures par son propre gouvernement provisoire, plutôt que de sanctions économiques extérieures qui pourraient affecter le peuple ivoirien".
Il est par ailleurs revenu sur les déclarations faites il y a quelques jours à la BBC par Youssoufou Bamba, son ambassadeur nommé auprès de l'ONU, sur la possibilité d'un gouvernement d'union à Abidjan.
"Il y a eu de la confusion sur ce sujet", a-t-il commencé, et ce qu'a dit M. Bamba "n'était en rien nouveau".
Le président élu a souligné que son offre d'un gouvernement représentant toutes les tendances du pays était une promesse de campagne qu'il entendait respecter, et non le résultat de l'impasse politique actuelle.
Je reste tout à fait décidé à former un gouvernement qui comprendrait des éléments du parti de M. Gbagbo", a-t-il dit, insistant: "Ma première priorité est de mettre fin à l'exclusion et de protéger les minorités".
Je crois vraiment qu'il faut utiliser la force pour faire partir M. Gbagbo. Je pense qu'il est temps", a déclaré M. Ouattara, qui s'exprimait devant le Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington.
"Je suis un homme de paix, et ce n'est pas personnellement l'issue que je souhaiterais, (mais) la souffrance du peuple ivoirien est trop criante et le nombre des personnes tuées est inacceptable", a-t-il plaidé, évoquant "plus de 250" tués.
Selon un décompte de l'ONU jeudi, les violences ont fait 247 morts depuis
la mi-décembre.
M. Ouattara s'exprimait en anglais depuis son QG du Golf Hôtel d'Abidjan.
Plusieurs centaines d'analystes et de journalistes l'écoutaient dans une salle du centre de réflexion.
Je ne veux pas d'effusion de sang", mais Laurent Gbagbo doit savoir que
les choses sont en train de s'aggraver, a-t-il exposé.
Le président reconnu par la communauté internationale a accusé son rival d'avoir par le passé eu recours à la force et d'être en train d'importer des munitions ainsi qu'environ 3.000 mercenaires.
Ils viennent pour l'argent", a observé M. Ouattara. S'ils se rendent compte que la situation évolue à leur désavantage, "ils partiront".
Alassane Ouattara a aussi exprimé sa lassitude des tentatives de médiation
africaines qui se succèdent depuis six semaines.
La stratégie de M. Gbagbo est de gagner du temps", a-t-il lancé. "Il est donc clair que les visiteurs ne sont pas très utiles, mais s'ils veulent revenir, ils sont les bienvenus".
Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l'Union africaine, doit se rendre dimanche à Abidjan, après une première visite infructueuse début janvier aux protagonistes du bras de fer ivorien.
L'Union européenne a par ailleurs décidé vendredi le gel des avoirs en Europe de Laurent Gbagbo et de 87 de ses proches.
M. Ouattara a, pour sa part, accusé le camp Gbagbo d'avoir retiré 10 millions de dollars ces derniers jours à la banque centrale de Côte d'Ivoire. Il a évoqué la mise en place rapide de mesures par son propre gouvernement provisoire, plutôt que de sanctions économiques extérieures qui pourraient affecter le peuple ivoirien".
Il est par ailleurs revenu sur les déclarations faites il y a quelques jours à la BBC par Youssoufou Bamba, son ambassadeur nommé auprès de l'ONU, sur la possibilité d'un gouvernement d'union à Abidjan.
"Il y a eu de la confusion sur ce sujet", a-t-il commencé, et ce qu'a dit M. Bamba "n'était en rien nouveau".
Le président élu a souligné que son offre d'un gouvernement représentant toutes les tendances du pays était une promesse de campagne qu'il entendait respecter, et non le résultat de l'impasse politique actuelle.
Je reste tout à fait décidé à former un gouvernement qui comprendrait des éléments du parti de M. Gbagbo", a-t-il dit, insistant: "Ma première priorité est de mettre fin à l'exclusion et de protéger les minorités".