Le rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp) a tenté de déloger, hier, des miliciens de ''scorpion guetteurs''. L'opération ne s'est pas déroulée sans heurts.
Hier, il est 15h 10 quand survient le dénouement d'une affaire qui aurait pu être plus dramatique. Deux camionnettes de type Kia motors transportent un groupe de miliciens et leurs familles les exfiltrent vers le camp de la garde républicaine. Ils les avaient auparavant désarmés. Malheureusement quelques ''Scorpions guetteurs'' qui trainaient par-là, ont été pris à partie par la foule en colère.4 échapperont à une lapidation en règle. Ils recevront les premiers soins au Chr avant qu'on ne les conduise à l'infirmerie de la Garde républicaine « pour plus de sécurité », selon un militaire. Dans la bagarre, 6 jeunes militants du Rhdp qui ont été blessés, sont étendus sur les lits du service des urgences du Chr. « C'est leur chef, Bamba, qui n'avait pas pu être du premier convoi qui a lancé une grenade sur les jeunes », affirme un jeune houphouétiste qui ne décolère pas. Ce qui a aiguisé l'ire des populations qui ont mis à sac et incendié le QG. Un domicile où la famille de Bamba Dié n'était que colocataire.
Retour sur les faits
Vers 10h30, une foule immense s'agitant à l'entrée de la rue passant devant le QG, à Dioulabougou, des miliciens du groupe ''Scorpions guetteurs''. Un cargo et un 4x4 pick-up de la police étaient en stationnement là. Des jeunes du Rhdp surexcités observent la parade de policiers et miliciens, très fiers qui bandent les muscles et exhibent fièrement des kalachnikovs. Et qui refusent mordicus, de désarmer et d'enlever les sacs de sables entassés qui font de la cour commune où habite leur chef Bamba Dié un camp retranché. Ce, nonobstant l'ordre donné par la police.
« Depuis quelques jours, ces gens érigent des barrages et menacent les populations avec leurs armes. La nuit, ils se muent en Fds, arrêtent et rackettent les passants dont certains sont passés à tabac », explique Touré Vacénissi, un responsable du Rjdp du quartier. «En outre, nous avons appris de source sûre qu'ils ont reçu une nouvelle dotation de 350 kalachnikovs et du renfort », ajoute Touré. Souvent, soutient un habitant du quartier, ils tirent des rafales de kalach en l'air, on ne sait pourquoi. En effet, depuis plus d'une semaine, des jeunes gens font du jogging très tôt le matin à travers Dioulabougou, lançant des cris de guerre et chantant comme des militaires. C'est, poursuit-il, fort de ces informations que les responsables du Rjdp sont allés dénoncer ces faits chez le préfet de région et les responsables locaux des Fds, notamment le préfet de police. Et les autorités ont chargé le commissaire Doumbia du 2è arrondissement et ses éléments d'aller vérifier les faits. L'officier trouvera sur les lieux les sacs comme décrits par les jeunes du Rhdp. « Le commissaire Doumbia et le lieutenant Touré ont négocié avec eux pour qu'ils enlèvent les sacs sans succès. Mieux, une dizaine de miliciens, sortie de la cour a pris position derrière les sacs, certains armant leurs armes ». Une situation tendue qui risquait à tout moment de déraper n'eut été la patience professionnelle des policiers. C'est pendant que ces derniers tentaient de raisonner les miliciens que les jeunes du Rhdp ont décroché. « C'est à la demande du préfet que nous nous sommes retirés, non sans avoir difficilement convaincu nos militants qui ne voulaient rien savoir », affirme Touré qui dit faire confiance au préfet pour « régler cette affaire au mieux des intérêts des populations qui commencent a en avoir plus qu'assez de cette situation d'insécurité quasi permanente. »
Peu après arrivent des casques bleus de l'Onuci dans deux petits chars, des soldats de la Garde républicaine et des éléments de la gendarmerie. Pendant ce temps, les miliciens tirent des rafales de kalach en l'air. Ce qui, au lieu de faire partir les curieux, en fait venir de plus en plus nombreux et surtout furieux. Malgré les tirs des Scorpions guetteurs, les Fds arrivent à pénétrer leur antre et à les désarmer. « Nous avons été exfiltrés par les Fds qui craignaient que sans nos armes, les gens nous lynchent », chuchote MK, un des miliciens joint au téléphone.
Pour mémoire, c'est ce même groupe de milicien qui, il y a un mois, avait eu maille à partir avec les jeunes houphouétistes de Toumodi.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Hier, il est 15h 10 quand survient le dénouement d'une affaire qui aurait pu être plus dramatique. Deux camionnettes de type Kia motors transportent un groupe de miliciens et leurs familles les exfiltrent vers le camp de la garde républicaine. Ils les avaient auparavant désarmés. Malheureusement quelques ''Scorpions guetteurs'' qui trainaient par-là, ont été pris à partie par la foule en colère.4 échapperont à une lapidation en règle. Ils recevront les premiers soins au Chr avant qu'on ne les conduise à l'infirmerie de la Garde républicaine « pour plus de sécurité », selon un militaire. Dans la bagarre, 6 jeunes militants du Rhdp qui ont été blessés, sont étendus sur les lits du service des urgences du Chr. « C'est leur chef, Bamba, qui n'avait pas pu être du premier convoi qui a lancé une grenade sur les jeunes », affirme un jeune houphouétiste qui ne décolère pas. Ce qui a aiguisé l'ire des populations qui ont mis à sac et incendié le QG. Un domicile où la famille de Bamba Dié n'était que colocataire.
Retour sur les faits
Vers 10h30, une foule immense s'agitant à l'entrée de la rue passant devant le QG, à Dioulabougou, des miliciens du groupe ''Scorpions guetteurs''. Un cargo et un 4x4 pick-up de la police étaient en stationnement là. Des jeunes du Rhdp surexcités observent la parade de policiers et miliciens, très fiers qui bandent les muscles et exhibent fièrement des kalachnikovs. Et qui refusent mordicus, de désarmer et d'enlever les sacs de sables entassés qui font de la cour commune où habite leur chef Bamba Dié un camp retranché. Ce, nonobstant l'ordre donné par la police.
« Depuis quelques jours, ces gens érigent des barrages et menacent les populations avec leurs armes. La nuit, ils se muent en Fds, arrêtent et rackettent les passants dont certains sont passés à tabac », explique Touré Vacénissi, un responsable du Rjdp du quartier. «En outre, nous avons appris de source sûre qu'ils ont reçu une nouvelle dotation de 350 kalachnikovs et du renfort », ajoute Touré. Souvent, soutient un habitant du quartier, ils tirent des rafales de kalach en l'air, on ne sait pourquoi. En effet, depuis plus d'une semaine, des jeunes gens font du jogging très tôt le matin à travers Dioulabougou, lançant des cris de guerre et chantant comme des militaires. C'est, poursuit-il, fort de ces informations que les responsables du Rjdp sont allés dénoncer ces faits chez le préfet de région et les responsables locaux des Fds, notamment le préfet de police. Et les autorités ont chargé le commissaire Doumbia du 2è arrondissement et ses éléments d'aller vérifier les faits. L'officier trouvera sur les lieux les sacs comme décrits par les jeunes du Rhdp. « Le commissaire Doumbia et le lieutenant Touré ont négocié avec eux pour qu'ils enlèvent les sacs sans succès. Mieux, une dizaine de miliciens, sortie de la cour a pris position derrière les sacs, certains armant leurs armes ». Une situation tendue qui risquait à tout moment de déraper n'eut été la patience professionnelle des policiers. C'est pendant que ces derniers tentaient de raisonner les miliciens que les jeunes du Rhdp ont décroché. « C'est à la demande du préfet que nous nous sommes retirés, non sans avoir difficilement convaincu nos militants qui ne voulaient rien savoir », affirme Touré qui dit faire confiance au préfet pour « régler cette affaire au mieux des intérêts des populations qui commencent a en avoir plus qu'assez de cette situation d'insécurité quasi permanente. »
Peu après arrivent des casques bleus de l'Onuci dans deux petits chars, des soldats de la Garde républicaine et des éléments de la gendarmerie. Pendant ce temps, les miliciens tirent des rafales de kalach en l'air. Ce qui, au lieu de faire partir les curieux, en fait venir de plus en plus nombreux et surtout furieux. Malgré les tirs des Scorpions guetteurs, les Fds arrivent à pénétrer leur antre et à les désarmer. « Nous avons été exfiltrés par les Fds qui craignaient que sans nos armes, les gens nous lynchent », chuchote MK, un des miliciens joint au téléphone.
Pour mémoire, c'est ce même groupe de milicien qui, il y a un mois, avait eu maille à partir avec les jeunes houphouétistes de Toumodi.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro