Le décompte macabre des tueries s`aggrave pendant que le Secrétaire général de l`Onu et le président sortant jouent à se neutraliser au sujet du départ ou du maintien de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci).
La passe d`armes entre Laurent Gbagbo contesté par la communauté internationale et Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l`Organisation des Nations Unies (ONU) se poursuit. Le dernier acte en date de leur tirade par médias et communiqués interposés, remonte au week-end passé. Samedi, le premier nommé a fait dire à son gouvernement qu`il a « rappelé le départ » de la force onusienne du territoire ivoirien. En réponse à cette « demande », le second a asséné que la force qu`il dirige « ne se laisserait pas intimider » dans la gestion de la crise post-électorale. Ces coups de gueule témoignent que la qualité des rapports entre les deux hommes se dégrade gravement. Cela arrive au lendemain des jours où la violence a atteint le pic, faisant officiellement 11 morts en 2 jours dans la seule semaine dernière. Mais le décompte est plus triste quand on sait que la dizaine de personnes tuées porte à 247 le nombre de morts, civils et forces de l`ordre. Malheureusement, le dialogue de sourds entre l`organisation internationale et Laurent Gbagbo ne résout pas la question de la sécurisation des populations. Bien au contraire, l`antagonisme s`endurcit au détriment de ces populations dont une frange non négligeable (25.000) a trouvé l`exil comme le moyen sûr de se protéger des tueries. L`exode se poursuit notamment à l`Ouest où une ville comme Duékoué a été le théâtre d`affrontements interethniques. A Abidjan même, deux opérations de « perquisition » dans la commune d`Abobo par des forces de l`ordre se sont soldées par des pertes en vies humaines (des policiers et des civils). L`Onuci se serait interposée comme elle l`a fait dans la nuit de mercredi à jeudi, au quartier Pk 18, toujours à Abobo, qu`il n`y aurait certainement pas eu de drame.
L`Onu dit niet à Laurent Gbagbo, mais jusqu`à quand va-t-elle continuer à faire le décompte macabre ? Parce qu`à la réalité, si elle prétexte des empêchements de circuler et de travailler librement, l`Onuci n`exerçait pas pleinement son mandat de protection des populations civiles. Sinon, le compteur des tueries et leur corollaire d`exode vers l`extérieur n`auraient pas grimpé de 34 morts (il était déjà à 210) en l`espace d`une semaine. L`Onuci qui a annoncé, jeudi, qu`elle dispose d`un mécanisme pour lever les obstacles sur son passage devrait mettre tout en œuvre pour rassurer les Ivoiriens de ses capacités à les protéger véritablement.
Bidi Ignace
La passe d`armes entre Laurent Gbagbo contesté par la communauté internationale et Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l`Organisation des Nations Unies (ONU) se poursuit. Le dernier acte en date de leur tirade par médias et communiqués interposés, remonte au week-end passé. Samedi, le premier nommé a fait dire à son gouvernement qu`il a « rappelé le départ » de la force onusienne du territoire ivoirien. En réponse à cette « demande », le second a asséné que la force qu`il dirige « ne se laisserait pas intimider » dans la gestion de la crise post-électorale. Ces coups de gueule témoignent que la qualité des rapports entre les deux hommes se dégrade gravement. Cela arrive au lendemain des jours où la violence a atteint le pic, faisant officiellement 11 morts en 2 jours dans la seule semaine dernière. Mais le décompte est plus triste quand on sait que la dizaine de personnes tuées porte à 247 le nombre de morts, civils et forces de l`ordre. Malheureusement, le dialogue de sourds entre l`organisation internationale et Laurent Gbagbo ne résout pas la question de la sécurisation des populations. Bien au contraire, l`antagonisme s`endurcit au détriment de ces populations dont une frange non négligeable (25.000) a trouvé l`exil comme le moyen sûr de se protéger des tueries. L`exode se poursuit notamment à l`Ouest où une ville comme Duékoué a été le théâtre d`affrontements interethniques. A Abidjan même, deux opérations de « perquisition » dans la commune d`Abobo par des forces de l`ordre se sont soldées par des pertes en vies humaines (des policiers et des civils). L`Onuci se serait interposée comme elle l`a fait dans la nuit de mercredi à jeudi, au quartier Pk 18, toujours à Abobo, qu`il n`y aurait certainement pas eu de drame.
L`Onu dit niet à Laurent Gbagbo, mais jusqu`à quand va-t-elle continuer à faire le décompte macabre ? Parce qu`à la réalité, si elle prétexte des empêchements de circuler et de travailler librement, l`Onuci n`exerçait pas pleinement son mandat de protection des populations civiles. Sinon, le compteur des tueries et leur corollaire d`exode vers l`extérieur n`auraient pas grimpé de 34 morts (il était déjà à 210) en l`espace d`une semaine. L`Onuci qui a annoncé, jeudi, qu`elle dispose d`un mécanisme pour lever les obstacles sur son passage devrait mettre tout en œuvre pour rassurer les Ivoiriens de ses capacités à les protéger véritablement.
Bidi Ignace