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Politique Publié le lundi 17 janvier 2011 | Nord-Sud

Départ du pouvoir de Ben Ali -Les Tunisiens montrent la voie aux Ivoiriens

L'armée tunisienne a mis fin à un mois de protestation de la population réprimée dans le sang en obligeant Zine el-Abidine Ben Ali à fuir le pays. La Côte d'Ivoire chercherait-elle, encore, la voie ?

Zine el-Abidine Ben Ali n'est plus le président de la Tunisie. Après avoir dirigé, d'une main de fer, le pays en muselant la presse et l'internet, en persécutant ses opposants et après s'être enrichi avec son clan au détriment de la majorité du peuple. L'ancien élève de l'école militaire de Saint-Cyr a été chassé du pouvoir. Le ''règne'' du tombeur d'Habib Bourguiba a pris fin 23 ans après. Grâce à l'armée qui a ainsi mis fin à un mois de protestation populaire qui a fait 66 morts, contraignant, vendredi, le natif de Hammam Sousse né un 3 septembre 1936 à s'exiler en Arabie Saoudite. L'armée tunisienne, républicaine, a ''libéré'' son peuple. Elle n'a pas voulu assister encore longtemps au massacre de ses frères et sœurs. De quoi donner des regrets aux Ivoiriens. Qui ont suffisamment démontré leur soif de changement. Depuis le second tour de la présidentielle, près de 250 d'entre eux ont payé de leur vie leur désir de voir la Côte d'Ivoire sortir de l'impasse. Trois présumés charniers dont deux à Abidjan et un à Issia, des exécutions sommaires suite à des enlèvements et des descentes dans des quartiers favorables à l'opposition sont le lot du martyre que vit la population du fait de quelques éléments de l'armée appuyés par des mercenaires et des miliciens. Malheureusement, l'armée, dans sa grande majorité, celle qui se dit républicaine ne dit rien. Elle assiste passivement à l'assassinat de ses « frères ». Le peuple a déjà joué sa partition : montré qu'il n'est pas d'accord avec la forfaiture pour le contrôle de l'Etat. Environ 250 personnes sont mortes pour avoir dit non ! Elles ne pouvaient pas faire plus. Des civils aux mains nues ne sont pas de taille à se battre contre des hommes dont le métier est le maniement des armes. L'histoire nous enseigne que, chaque fois que le peuple s'est révolté, c'est l'armée qui a transformé l'essai. Et, très souvent, le coup ne vient pas de là où on s'y attend. Les officiers, sous-officiers, militaires du rang de l'armée de Côte d'Ivoire continueront-ils d'assister, impavides, aux assassinats de leurs frères par des soldats militants et des mercenaires payés avec l'argent du contribuable ivoirien ?
Bamba K. Inza
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