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Politique Publié le lundi 17 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du développement depuis Dakar :/ “Nous restons dans l’attente des décisions de la Cedeao”

Le recrutement massif de miliciens sous le magistère de Laurent Gbagbo a changé la configuration de l'armée ivoirienne, a soutenu vendredi à Dakar, Albert Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du Développement du gouvernement d'Alassane Ouattara. Les nouvelles recrues ont été promues "en moins de 5 ans" à des grades supérieurs à ceux de "militaires de carrière compétents et formés, qui aujourd'hui se retrouvent sous les ordres de ces miliciens", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. Selon M. Toikeusse, Laurent Gbagbo est resté dans une logique de confiscation du pouvoir en manipulant une partie de la jeunesse guidée par Charles Blé Goudé. "Mais, nous ne voulons pas de rébellion en Côte d'Ivoire, contrairement au camp de Laurent Gbagbo qui s'est mis dans un système d'isolement" intérieur et extérieur, a ajouté le ministre du Plan et du Développement du gouvernement d'Alassane Ouattara, reconnu comme président légitime par la communauté internationale, dont l'ONU et l'Union africaine.
Pour étayer ses propos, il a fait noter que le siège du Rassemblement des houphouétistes pour le développement et la paix (RHDP) a été récemment attaqué par plus de 300 policiers à 5 heures du matin.
"Il y a eu des morts, des arrestations et des disparus que nous n'arrivons pas à retrouver", a-t-il relevé, s'offusquant du mode opératoire adopté par les fidèles de Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir à son rival, en dépit des injonctions de la communauté internationale. "Sa milice identifie et marque d'une croix des maisons de familles (malinkés, dioulas, etc.) susceptibles d'avoir voté pour l'opposition et de procéder, au milieu de la nuit", à des tueries et des enlèvements. Le ministre du Plan et du Développement a souligné que le camp d'Alassane Dramane Ouattara ne veut pas que les Ivoiriens qui souffrent depuis 10 ans continuent à vivre traumatisés alors que celui qui donne des ordres est en sécurité.
Pour lui, cette situation serait réglée depuis longtemps si des émissaires de la CEDEAO (Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest) n'avaient pas recommandé aux parties prenantes de régler les problèmes de manière pacifique. "Ainsi, nous restons dans l'attente des décisions de la CEDEAO", a déclaré M. Toikeusse.
"Nous sommes patients, mais notre patience à des limites. Nous voulons éviter le désordre c'est pourquoi nous essayons de contenir nos militants qui, souvent, se braquent pour crier leur ras-le-bol, demandant de les laisser faire partir Laurent Gbagbo", a-t-il encore dit.
Il a dit que si Laurent Gbagbo s'accroche tant au pouvoir, c'est qu'il a conscience qu'il ne pourra pas effacer les traces des "atrocités et de tous les crimes" perpétrés par son pouvoir. "C'est pourquoi, au prix de sa vie et de ses idées, il veut coûte que coûte rester au pouvoir", a analysé Toikeusse
Source
Agence de la presse Sénégalaise


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