Il n`y a aucun doute sur le projet de Gbagbo et les siens. Ils sont dans la logique des Khmers rouges qui avaient conçu le mythe du Cambodgien nouveau, comprenez-les hommes et les femmes transformés dans le creuset d`une idéologie révolutionnaire qui en ferait des modèles parfaits de patriotes sans bornes. C`est en substance le dessein que transcrit le concept de " vrai Ivoirien " qui restreint la nationalité ivoirienne à une minorité clanique ou ethnique, la grande majorité de la population se retrouvant ainsi exclue et vouée aux gémonies. C`est précisément cette idée centrale qui sous-tend la démarche visant à supprimer les votes dans certaines aires culturelles (le centre et le nord). En réalité, tout porte à croire que l`objet de la contestation du clan Gbagbo n`est pas l`élection du Président Ouattara, celle-ci ayant été jugée régulière par l´ensemble des observateurs et certifiée par l`ONU. Sans l`avouer, Gbagbo conteste la qualité de citoyen ivoirien 100% du Président Alassane Ouattara, et donc son éligibilité même. Au cours de la campagne électorale, cette idée saugrenue faisait partie des slogans du candidat Gbagbo, même s`il a nié avoir fait allusion aux origines de son adversaire. Mais personne n`est dupe, car quand il s`autoproclame " candidat 100% Côte d`Ivoire ", il sait parfaitement que cela laisserait sous-entendre dans le fief de ses suiveurs que son adversaire n`était pas ivoirien. C`était un appel à le rejeter pour défaut de citoyenneté ivoirienne. Et pourtant, ce faux débat a été clos dès lors qu`il a été établi sans aucune ambigüité que la citoyenneté ivoirienne du Président Alassane Ouattara ne souffre aucun doute.
Mais Laurent Gbagbo et les siens persistent dans le mythe du " vrai Ivoirien " centré sur l`exclusion, le tribalisme, la xénophobie. Et c`est au nom de ce mythe qu`ils s`arrogent le monopole de la citoyenneté ivoirienne, excluant implicitement les citoyens originaires des autres aires culturelles de la Côte d`Ivoire. Si l`on veut comprendre la crise ivoirienne dans sa dimension actuelle, il faut avoir constamment présent à l`esprit ce paramètre principal. Ce qui est en cours, les exactions et crimes perpétrés par les mercenaires de Gbagbo obéissent à une logique de guerre civile destinée à empêcher le Président Alassane Ouattara d`exercer son mandat en tant que président de la République élu. C`est dire que la décision de se maintenir au pouvoir quels que soient les résultats des élections, avait été prise bien avant l`organisation de celles-ci. À cet égard, il convient de rappeler les slogans des ``parlements´´ et ``agoras´´ : " on gagne ou on gagne ". Gbagbo sait très bien qu`il n`a pas gagné les élections, qu`il ne pouvait pas les gagner, vu les rapports des forces sur le terrain. Déjà en 2000, c`est une insurrection militaire qui l`avait porté au pouvoir. Pendant dix ans, Gbagbo a étalé son incompétence, ses limites objectives dans la gestion d`une société. La diversité géographique et culturelle qui, ailleurs, s`avère être une richesse devient ici un support de tribalisme et d`exclusion. Le drame aujourd`hui est que Gbagbo se sait désormais découvert. Le monde entier est à présent averti de ses manipulations, de ses mensonges éhontés et par-dessus tout de son cynisme. C`est pourquoi, on peut déplorer que d`aucuns, sous le prétexte d`appartenance à une ligne idéologique (internationale socialiste) font l`amalgame entre les errements tribalistes de Gbagbo et une lutte anti-impérialiste.
Avec cynisme, Laurent Gbagbo trompe tout le monde : il se pose en défenseur de la souveraineté nationale. Le discours anti-impérialiste fonctionne chez lui comme un fonds de commerce et c`est dans ce fonds de commerce que messieurs Roland Dumas et Jacques Vergès puisent les ingrédients de la défense d`une posture indéfendable.
La communauté internationale a déployé des efforts immenses pour organiser des élections libres, transparentes, justes et crédibles. Ces efforts visaient à aider la Côte d`Ivoire à surmonter la grave crise qui l`affecte depuis l`avènement de la Refondation au pouvoir en octobre 2000. Très clairement, le Président Alassane Ouattara a gagné les élections de novembre 2010. Cette réalité est incontestable. La volte-face de monsieur Gbagbo au lendemain de la proclamation des résultats des élections qui le donnent vaincu traduit sa volonté de confisquer le pouvoir d`État. Se faisant, il utilise le Conseil Constitutionnel dont le président, un de ses proches, est pris en flagrant délit de mensonge, de parjure.
Comme en octobre 2000 lorsque Gbagbo se servit de l`armée pour prendre le pouvoir dans des conditions calamiteuses, il récidive. Aujourd`hui, encore il se sert de l`armée pour usurper un pouvoir qu`il a perdu dans les urnes.
À la lumière de ce qui précède, l`orientation idéologique de Gbagbo se précise, il chausse les bottes de Pol Pot. C`est donc un génocide qui est en cours en Côte d`Ivoire. En une semaine, on a enregistré plus de 200 morts. L`ONU fait état de nombreux charniers. Le discours ultranationaliste, tribaliste et xénophobe distillé à longueur de journée sur les antennes de la RTI est un indicateur qui ne trompe pas. Si rien n`est fait pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir, l`intelligentsia et les masses ivoiriennes vont subir le même sort que le peuple cambodgien lorsque Pol Pot avait triomphé au Cambodge. En clair, un génocide se prépare en Côte d`Ivoire. À cet égard, le recrutement de Roland Dumas et de Jacques Vergès paraît destiné à forger un argumentaire pour justifier les crimes programmés contre le peuple ivoirien. Sous prétexte de défendre le peuple ivoirien de l`emprise des puissances étrangères comme Pol Pot, Gbagbo a transformé la Côte d`Ivoire en champ d`extermination de ce même peuple ivoirien. Quelle que soit la posture observée, le résultat final est la guerre civile que Gbagbo a décidé d`imposer à la Côte d`Ivoire.
Il est donc grand temps d`obliger Gbagbo à céder le pouvoir au vainqueur légitime des élections du 28 novembre 2010. C`est à ce prix qu`on évitera à la Côte d`Ivoire le syndrome cambodgien.
Roger Sorry
Mais Laurent Gbagbo et les siens persistent dans le mythe du " vrai Ivoirien " centré sur l`exclusion, le tribalisme, la xénophobie. Et c`est au nom de ce mythe qu`ils s`arrogent le monopole de la citoyenneté ivoirienne, excluant implicitement les citoyens originaires des autres aires culturelles de la Côte d`Ivoire. Si l`on veut comprendre la crise ivoirienne dans sa dimension actuelle, il faut avoir constamment présent à l`esprit ce paramètre principal. Ce qui est en cours, les exactions et crimes perpétrés par les mercenaires de Gbagbo obéissent à une logique de guerre civile destinée à empêcher le Président Alassane Ouattara d`exercer son mandat en tant que président de la République élu. C`est dire que la décision de se maintenir au pouvoir quels que soient les résultats des élections, avait été prise bien avant l`organisation de celles-ci. À cet égard, il convient de rappeler les slogans des ``parlements´´ et ``agoras´´ : " on gagne ou on gagne ". Gbagbo sait très bien qu`il n`a pas gagné les élections, qu`il ne pouvait pas les gagner, vu les rapports des forces sur le terrain. Déjà en 2000, c`est une insurrection militaire qui l`avait porté au pouvoir. Pendant dix ans, Gbagbo a étalé son incompétence, ses limites objectives dans la gestion d`une société. La diversité géographique et culturelle qui, ailleurs, s`avère être une richesse devient ici un support de tribalisme et d`exclusion. Le drame aujourd`hui est que Gbagbo se sait désormais découvert. Le monde entier est à présent averti de ses manipulations, de ses mensonges éhontés et par-dessus tout de son cynisme. C`est pourquoi, on peut déplorer que d`aucuns, sous le prétexte d`appartenance à une ligne idéologique (internationale socialiste) font l`amalgame entre les errements tribalistes de Gbagbo et une lutte anti-impérialiste.
Avec cynisme, Laurent Gbagbo trompe tout le monde : il se pose en défenseur de la souveraineté nationale. Le discours anti-impérialiste fonctionne chez lui comme un fonds de commerce et c`est dans ce fonds de commerce que messieurs Roland Dumas et Jacques Vergès puisent les ingrédients de la défense d`une posture indéfendable.
La communauté internationale a déployé des efforts immenses pour organiser des élections libres, transparentes, justes et crédibles. Ces efforts visaient à aider la Côte d`Ivoire à surmonter la grave crise qui l`affecte depuis l`avènement de la Refondation au pouvoir en octobre 2000. Très clairement, le Président Alassane Ouattara a gagné les élections de novembre 2010. Cette réalité est incontestable. La volte-face de monsieur Gbagbo au lendemain de la proclamation des résultats des élections qui le donnent vaincu traduit sa volonté de confisquer le pouvoir d`État. Se faisant, il utilise le Conseil Constitutionnel dont le président, un de ses proches, est pris en flagrant délit de mensonge, de parjure.
Comme en octobre 2000 lorsque Gbagbo se servit de l`armée pour prendre le pouvoir dans des conditions calamiteuses, il récidive. Aujourd`hui, encore il se sert de l`armée pour usurper un pouvoir qu`il a perdu dans les urnes.
À la lumière de ce qui précède, l`orientation idéologique de Gbagbo se précise, il chausse les bottes de Pol Pot. C`est donc un génocide qui est en cours en Côte d`Ivoire. En une semaine, on a enregistré plus de 200 morts. L`ONU fait état de nombreux charniers. Le discours ultranationaliste, tribaliste et xénophobe distillé à longueur de journée sur les antennes de la RTI est un indicateur qui ne trompe pas. Si rien n`est fait pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir, l`intelligentsia et les masses ivoiriennes vont subir le même sort que le peuple cambodgien lorsque Pol Pot avait triomphé au Cambodge. En clair, un génocide se prépare en Côte d`Ivoire. À cet égard, le recrutement de Roland Dumas et de Jacques Vergès paraît destiné à forger un argumentaire pour justifier les crimes programmés contre le peuple ivoirien. Sous prétexte de défendre le peuple ivoirien de l`emprise des puissances étrangères comme Pol Pot, Gbagbo a transformé la Côte d`Ivoire en champ d`extermination de ce même peuple ivoirien. Quelle que soit la posture observée, le résultat final est la guerre civile que Gbagbo a décidé d`imposer à la Côte d`Ivoire.
Il est donc grand temps d`obliger Gbagbo à céder le pouvoir au vainqueur légitime des élections du 28 novembre 2010. C`est à ce prix qu`on évitera à la Côte d`Ivoire le syndrome cambodgien.
Roger Sorry