Les rebelles d’Alassane Dramane Ouattara veulent s’installer durablement à Bangolo pour
en faire un véritable bastion.
Venus après le départ des Fds dépêchés pour sécuriser la présidentielle 2010, les rebelles
d’Alassane Dramane Ouattara entendent faire du département de Bangolo, une véritable partie de leur fief comme Bouaké et autres. Avant la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, les éléments Fds (une centaine) envoyés dans cette région (comme il y en a eu ailleurs en zones Cno), dont la présence dans les villages était rassurante pour les populations, avaient été rappelés à la base, (Yamoussoukro et Abidjan). La nature ayant horreur du vide, les rebelles basés à Man et à Logoualé, déjà envieux, sont descendus à Bangolo et menacent même d’annexer la ville de Duékoué. Et plus le temps passe, plus ces rebelles se montrent envahissants. Selon les informations qui nous parviennent, en plus de la ville, ils ont investi les villages et les campements et sensibilisent les jeunes, les populations à se rallier à leur cause. Ils proposeraient même aux jeunes de les entraîner au maniement des armes pour devenir rebelles et grossir leur rang. Et cela, dans le but de faire de Bangolo leur bastion, pour qu’ils gèrent, où ils lèvent l’impôt comme ailleurs. En plus, ils n’entendent plus quitter Bangolo qui vient de voter Laurent Gbagbo à plus de 80% des suffrages exprimés à la présidentielle. Bangolo ne peut et ne doit pas être une ville rebelle. En accordant à Laurent Gbagbo ce score honorable, les populations de Bangolo ont donné un signal fort et clair : «Nous ne voulons pas de rébellion ! Nous ne pouvons pas permettre à Alassane Dramane Ouattara de diriger la Côte d’Ivoire. Nous voulons la paix. Et la paix s’appelle
Laurent Gbagbo.» Si donc leur candidat, Laurent Gbagbo est réélu et qu’il gouverne, les
populations de Bangolo ne devraient plus vivre dans la cohabitation avec les rebelles. En
2003, le même engagement a amené la jeunesse et la population, les mains nues, à affronter
les rebelles armés jusqu’aux dents. Plusieurs fils et filles de Bangolo sont massacrés. L’Armée
nationale censée protéger la population avait replié. Récemment, pendant la campagne du
second tour de la présidentielle, suite à une révolte des rebelles membres du Centre de
commandement intégré (Cci) à Bangolo, la population s’était levée et avait chassé ces
rebelles impénitents. Mais ce bras de fer a pu se réaliser grâce à la présence, même simple,
dans la ville, de quelques éléments Fds du Cci. Mais ceux-ci ayant été délogés de Bangolo par
les hommes d’Alassane Dramane Ouattara, la population qui a le souvenir des drames qu’elle
a connus, ne pouvait prendre le risque d’engager un autre bras de fer, lorsque les rebelles
certes envahissants, ne s’attaquent pas aux gens. Le suicide n’étant pas un acte de bravoure,
on ne peut pas délester une population d’un minimum d’instrument de protection de l’Etat
et lui reprocher de n’avoir pas repoussé une rébellion qui sait se montrer barbare. L’assertion
selon laquelle, «les rebelles s’installent là où les populations sont consentantes» n’est pas
toujours vérifiée. Pour mener le combat, il faut être en vie. En attendant que l’Armée, qui a
vocation à sécuriser la population et le territoire, finisse de gérer ses priorités, la population
de Bangolo doit avoir la sagesse de se garder de faire la provocation à un rebelle qui ne
s’attaque pas à elle.
Germain Séhoué
en faire un véritable bastion.
Venus après le départ des Fds dépêchés pour sécuriser la présidentielle 2010, les rebelles
d’Alassane Dramane Ouattara entendent faire du département de Bangolo, une véritable partie de leur fief comme Bouaké et autres. Avant la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, les éléments Fds (une centaine) envoyés dans cette région (comme il y en a eu ailleurs en zones Cno), dont la présence dans les villages était rassurante pour les populations, avaient été rappelés à la base, (Yamoussoukro et Abidjan). La nature ayant horreur du vide, les rebelles basés à Man et à Logoualé, déjà envieux, sont descendus à Bangolo et menacent même d’annexer la ville de Duékoué. Et plus le temps passe, plus ces rebelles se montrent envahissants. Selon les informations qui nous parviennent, en plus de la ville, ils ont investi les villages et les campements et sensibilisent les jeunes, les populations à se rallier à leur cause. Ils proposeraient même aux jeunes de les entraîner au maniement des armes pour devenir rebelles et grossir leur rang. Et cela, dans le but de faire de Bangolo leur bastion, pour qu’ils gèrent, où ils lèvent l’impôt comme ailleurs. En plus, ils n’entendent plus quitter Bangolo qui vient de voter Laurent Gbagbo à plus de 80% des suffrages exprimés à la présidentielle. Bangolo ne peut et ne doit pas être une ville rebelle. En accordant à Laurent Gbagbo ce score honorable, les populations de Bangolo ont donné un signal fort et clair : «Nous ne voulons pas de rébellion ! Nous ne pouvons pas permettre à Alassane Dramane Ouattara de diriger la Côte d’Ivoire. Nous voulons la paix. Et la paix s’appelle
Laurent Gbagbo.» Si donc leur candidat, Laurent Gbagbo est réélu et qu’il gouverne, les
populations de Bangolo ne devraient plus vivre dans la cohabitation avec les rebelles. En
2003, le même engagement a amené la jeunesse et la population, les mains nues, à affronter
les rebelles armés jusqu’aux dents. Plusieurs fils et filles de Bangolo sont massacrés. L’Armée
nationale censée protéger la population avait replié. Récemment, pendant la campagne du
second tour de la présidentielle, suite à une révolte des rebelles membres du Centre de
commandement intégré (Cci) à Bangolo, la population s’était levée et avait chassé ces
rebelles impénitents. Mais ce bras de fer a pu se réaliser grâce à la présence, même simple,
dans la ville, de quelques éléments Fds du Cci. Mais ceux-ci ayant été délogés de Bangolo par
les hommes d’Alassane Dramane Ouattara, la population qui a le souvenir des drames qu’elle
a connus, ne pouvait prendre le risque d’engager un autre bras de fer, lorsque les rebelles
certes envahissants, ne s’attaquent pas aux gens. Le suicide n’étant pas un acte de bravoure,
on ne peut pas délester une population d’un minimum d’instrument de protection de l’Etat
et lui reprocher de n’avoir pas repoussé une rébellion qui sait se montrer barbare. L’assertion
selon laquelle, «les rebelles s’installent là où les populations sont consentantes» n’est pas
toujours vérifiée. Pour mener le combat, il faut être en vie. En attendant que l’Armée, qui a
vocation à sécuriser la population et le territoire, finisse de gérer ses priorités, la population
de Bangolo doit avoir la sagesse de se garder de faire la provocation à un rebelle qui ne
s’attaque pas à elle.
Germain Séhoué