ABIDJAN - Le médiateur de l`Union africaine pour la crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga, est attendu en début de semaine à Abidjan pour une nouvelle mission des plus difficiles, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara continuant de se déchirer pour la présidence.
M. Odinga a quitté Nairobi dimanche pour Abuja où il doit s`entretenir avec
le numéro un nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la
Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao). Il ne devrait
arriver à Abidjan que lundi au plus tôt, selon des sources concordantes.
Dans la suite d`une visite infructueuse début janvier, sa mission paraît en
l`état quasi impossible pour trouver une solution pacifique à la grave crise
née de la présidentielle du 28 novembre. S`opposent depuis lors le président
sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu chef d`Etat légitime par
la communauté internationale, notamment l`UA et la Cédéao.
Toujours retranché au Golf hôtel d`Abidjan soumis à un blocus des forces
armées loyales à son adversaire, M. Ouattara a paru cette semaine faire son
deuil de la diplomatie en appelant à la force pour déloger M. Gbagbo du palais
présidentiel.
Le sortant se considère aussi comme le seul président mais il est menacé
d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en préparation, s`il
continue de refuser de céder le pouvoir.
Depuis la présidentielle, les médiations africaines se sont succédé sans
résulats à Abidjan, où ont défilé l`ancien président sud-africain Thabo Mbeki,
le président de la commission de l`UA Jean Ping, M. Odinga avec les présidents
mandatés par la Cédéao Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et
Pedro Pieres (Cap-Vert), et la semaine dernière l`ex-chef d`Etat nigérian
Olusegun Obasanjo.
"Nous voulons qu`un dialogue entre le camp Ouattara et le président Gbagbo
soit instauré", a répété dimanche à l`AFP le porte-parole du gouvernement
Gbagbo, Ahoua Don Mello. Selon lui, les deux rivaux "peuvent s`asseoir,
discuter et trouver une solution".
"Il faut que (M. Gbagbo) parte, c`est urgent", a réaffirmé la porte-parole
de M. Ouattara, Anne Ouloto, pour qui le président sortant "ruse" et "ne
montre aucun signe rassurant de bonne foi".
Selon elle, M. Gbagbo "n`est pas dans une logique de paix ou de dialogue.
On l`a vu hier (samedi) avec le discours haineux et méchant" de sa femme
Simone Gbagbo, qui a qualifié lors d`un rassemblement à Abidjan M. Ouattara de
"chef bandit" et le président français Nicolas Sarkozy de "diable".
Accompagné par l`ancien ministre des Affaires étrangère de République
démocratique du Congo (RDC) Bizima Karaha, Raila Odinga estime que la force
doit être une solution de "dernier recours", même si les chefs d`état-major de
la Cédéao doivent se réunir la semaine prochaine à Bamako pour évoquer cette
option.
Selon un communiqué de ses services, le médiateur juge aussi que la crise
ivoirienne est un enjeu pour toute l`Afrique. "Toute perte de confiance dans
le changement de pouvoir par les urnes n`augurera rien de bon pour le
continent qui pourrait retourner vers l`âge sombre des coups d`Etat
militaires", a-t-il averti.
A Abidjan, dans les deux quartiers considérés comme des bastions de M.
Ouattara où le couvre-feu, instauré depuis mercredi après des violences
meurtrières, a été prolongé samedi pour une semaine, "la nuit a été calme,
sans incident", a affirmé le porte-parole du gouvernement Gbagbo.
Au moins 11 personnes avaient été tuées, dont huit membres des forces de
l`ordre, certains attaqués au lance-roquettes d`après la police.
Selon le dernier bilan de l`ONU, les violences qui ont marqué la crise
postélectorale ont fait 247 morts depuis la mi-décembre.
M. Odinga a quitté Nairobi dimanche pour Abuja où il doit s`entretenir avec
le numéro un nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la
Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao). Il ne devrait
arriver à Abidjan que lundi au plus tôt, selon des sources concordantes.
Dans la suite d`une visite infructueuse début janvier, sa mission paraît en
l`état quasi impossible pour trouver une solution pacifique à la grave crise
née de la présidentielle du 28 novembre. S`opposent depuis lors le président
sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu chef d`Etat légitime par
la communauté internationale, notamment l`UA et la Cédéao.
Toujours retranché au Golf hôtel d`Abidjan soumis à un blocus des forces
armées loyales à son adversaire, M. Ouattara a paru cette semaine faire son
deuil de la diplomatie en appelant à la force pour déloger M. Gbagbo du palais
présidentiel.
Le sortant se considère aussi comme le seul président mais il est menacé
d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en préparation, s`il
continue de refuser de céder le pouvoir.
Depuis la présidentielle, les médiations africaines se sont succédé sans
résulats à Abidjan, où ont défilé l`ancien président sud-africain Thabo Mbeki,
le président de la commission de l`UA Jean Ping, M. Odinga avec les présidents
mandatés par la Cédéao Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et
Pedro Pieres (Cap-Vert), et la semaine dernière l`ex-chef d`Etat nigérian
Olusegun Obasanjo.
"Nous voulons qu`un dialogue entre le camp Ouattara et le président Gbagbo
soit instauré", a répété dimanche à l`AFP le porte-parole du gouvernement
Gbagbo, Ahoua Don Mello. Selon lui, les deux rivaux "peuvent s`asseoir,
discuter et trouver une solution".
"Il faut que (M. Gbagbo) parte, c`est urgent", a réaffirmé la porte-parole
de M. Ouattara, Anne Ouloto, pour qui le président sortant "ruse" et "ne
montre aucun signe rassurant de bonne foi".
Selon elle, M. Gbagbo "n`est pas dans une logique de paix ou de dialogue.
On l`a vu hier (samedi) avec le discours haineux et méchant" de sa femme
Simone Gbagbo, qui a qualifié lors d`un rassemblement à Abidjan M. Ouattara de
"chef bandit" et le président français Nicolas Sarkozy de "diable".
Accompagné par l`ancien ministre des Affaires étrangère de République
démocratique du Congo (RDC) Bizima Karaha, Raila Odinga estime que la force
doit être une solution de "dernier recours", même si les chefs d`état-major de
la Cédéao doivent se réunir la semaine prochaine à Bamako pour évoquer cette
option.
Selon un communiqué de ses services, le médiateur juge aussi que la crise
ivoirienne est un enjeu pour toute l`Afrique. "Toute perte de confiance dans
le changement de pouvoir par les urnes n`augurera rien de bon pour le
continent qui pourrait retourner vers l`âge sombre des coups d`Etat
militaires", a-t-il averti.
A Abidjan, dans les deux quartiers considérés comme des bastions de M.
Ouattara où le couvre-feu, instauré depuis mercredi après des violences
meurtrières, a été prolongé samedi pour une semaine, "la nuit a été calme,
sans incident", a affirmé le porte-parole du gouvernement Gbagbo.
Au moins 11 personnes avaient été tuées, dont huit membres des forces de
l`ordre, certains attaqués au lance-roquettes d`après la police.
Selon le dernier bilan de l`ONU, les violences qui ont marqué la crise
postélectorale ont fait 247 morts depuis la mi-décembre.