ABIDJAN - Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a rencontré lundi à Abidjan le médiateur de l`Union africaine (UA) dans la crise politique en Côte d`Ivoire, le Premier ministre kényan Raila Odinga alors que la tension persiste et que l`Onu a du tirer en l`air pour se dégager dans le
centre-ville.
M. Odinga, arrivé dans l`après-midi s`est dit porteur "d`une nouvelle offre de paix" à M. Gbagbo qui l`a accueilli au palais présidentiel pour un entretien qui a débuté vers 16H45 (locales et GMT) et se poursuivait en début de soirée.. Le président sortant et sous pression internationale pour céder le
pouvoir à son rival Alassane Ouattara.
Le médiateur devait également rendre visite à Ouattara dans la soirée, selon une source diplomatique africaine. Retranché au Golf hôtel d`Abidjan il est soumis à un blocus des forces armées loyales à son adversaire depuis les premiers jours de la crise née de la présidentielle du 28 novembre.
"Ma mission est un nouveau test pour voir si nous pouvons résoudre pacifiquement la crise", a déclaré M. Odinga à l`AFP lundi peu avant de quitter le Nigeria où il s`était rendu la veille.
La durée du séjour ivoirien de M. Odinga n`a pas été précisée, mais il ne "partira pas aujourd`hui" d`Abidjan, selon une source diplomatique africaine.
M. Odinga, qui s`est refusé à détailler les propositions qu`il entendait faire à Gbagbo, a eu un entretien dimanche à Abuja avec le chef d`Etat nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui appelle, comme l`Onu, l`UE et les
Etats-Unis, M. Gbagbo à se retirer.
Peu après l`arrivée d`Odinga, des Casques bleus de la force de l`Onu en Côte d`Ivoire (Onuci), ont du tirer en l`air dans le centre d`Abidjan pour se dégager d`une foule", alors qu`ils se trouvaient près de l`hôtel où doit loger le médiateur de l`UA, situé dans un quartier réputé favorable à Gbagbo.
Selon des témoins, des "jeunes" ont encerclé les véhicules onusiens. Un porte-parole des Nations unies a assuré que l`incident n`était pas lié à la visite de M. Odinga.
Les rapports sont tendus entre l`Onuci et le camp Gbagbo, qui a demandé plusieurs fois son départ. La mission onusienne a accusé la semaine dernière les partisans et les forces de sécurité du chef de l`Etat sortant d`être à l`origine d`incidents contre ses patrouilles.
A la suite d`une visite infructueuse début janvier, la mission d`Odinga paraît en l`état quasi impossible pour trouver une issue pacifique à la crise.
Les violences postélectorales ont fait 247 morts depuis la mi-décembre selon l`Onu.
Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur de l`élection par la commission électorale et est considéré comme président légitime à l`extérieur. Le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a lui déclaré vainqueur le sortant.
M. Ouattara a de nouveau appelé à déloger son rival du palais présidentiel par la force. M. Gbagbo est menacé d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en préparation, s`il continue de refuser de céder le pouvoir. Pour Odinga, il s`agit d`une solution de "dernier recours". Les chefs d`état-major de la Cédéao se réunissent mardi à Bamako à ce sujet.
La nouvelle visite d`Odinga intervient alors que les pro-Ouattara ont appelé à une opération "pays mort" à compter de mardi et jusqu`au départ du pouvoir de Gbagbo. Ils avaient lancé un appel identique fin décembre, qui avait été peu suivi, ainsi qu`un appel "à la désobéissance" le 21 décembre.
Mardi à Paris, le président Nicolas Sarkozy recevra son homologue burkinabé Blaise Compaoré, dont le role de médiateur avant les élections semble depuis passé au second plan. Une délégation de la Cédéao l`accompagne pour discuter de la situation ivoirienne.
centre-ville.
M. Odinga, arrivé dans l`après-midi s`est dit porteur "d`une nouvelle offre de paix" à M. Gbagbo qui l`a accueilli au palais présidentiel pour un entretien qui a débuté vers 16H45 (locales et GMT) et se poursuivait en début de soirée.. Le président sortant et sous pression internationale pour céder le
pouvoir à son rival Alassane Ouattara.
Le médiateur devait également rendre visite à Ouattara dans la soirée, selon une source diplomatique africaine. Retranché au Golf hôtel d`Abidjan il est soumis à un blocus des forces armées loyales à son adversaire depuis les premiers jours de la crise née de la présidentielle du 28 novembre.
"Ma mission est un nouveau test pour voir si nous pouvons résoudre pacifiquement la crise", a déclaré M. Odinga à l`AFP lundi peu avant de quitter le Nigeria où il s`était rendu la veille.
La durée du séjour ivoirien de M. Odinga n`a pas été précisée, mais il ne "partira pas aujourd`hui" d`Abidjan, selon une source diplomatique africaine.
M. Odinga, qui s`est refusé à détailler les propositions qu`il entendait faire à Gbagbo, a eu un entretien dimanche à Abuja avec le chef d`Etat nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui appelle, comme l`Onu, l`UE et les
Etats-Unis, M. Gbagbo à se retirer.
Peu après l`arrivée d`Odinga, des Casques bleus de la force de l`Onu en Côte d`Ivoire (Onuci), ont du tirer en l`air dans le centre d`Abidjan pour se dégager d`une foule", alors qu`ils se trouvaient près de l`hôtel où doit loger le médiateur de l`UA, situé dans un quartier réputé favorable à Gbagbo.
Selon des témoins, des "jeunes" ont encerclé les véhicules onusiens. Un porte-parole des Nations unies a assuré que l`incident n`était pas lié à la visite de M. Odinga.
Les rapports sont tendus entre l`Onuci et le camp Gbagbo, qui a demandé plusieurs fois son départ. La mission onusienne a accusé la semaine dernière les partisans et les forces de sécurité du chef de l`Etat sortant d`être à l`origine d`incidents contre ses patrouilles.
A la suite d`une visite infructueuse début janvier, la mission d`Odinga paraît en l`état quasi impossible pour trouver une issue pacifique à la crise.
Les violences postélectorales ont fait 247 morts depuis la mi-décembre selon l`Onu.
Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur de l`élection par la commission électorale et est considéré comme président légitime à l`extérieur. Le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a lui déclaré vainqueur le sortant.
M. Ouattara a de nouveau appelé à déloger son rival du palais présidentiel par la force. M. Gbagbo est menacé d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en préparation, s`il continue de refuser de céder le pouvoir. Pour Odinga, il s`agit d`une solution de "dernier recours". Les chefs d`état-major de la Cédéao se réunissent mardi à Bamako à ce sujet.
La nouvelle visite d`Odinga intervient alors que les pro-Ouattara ont appelé à une opération "pays mort" à compter de mardi et jusqu`au départ du pouvoir de Gbagbo. Ils avaient lancé un appel identique fin décembre, qui avait été peu suivi, ainsi qu`un appel "à la désobéissance" le 21 décembre.
Mardi à Paris, le président Nicolas Sarkozy recevra son homologue burkinabé Blaise Compaoré, dont le role de médiateur avant les élections semble depuis passé au second plan. Une délégation de la Cédéao l`accompagne pour discuter de la situation ivoirienne.
