Le médiateur de l`Union africaine (UA) dans la
crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga, a fait état lundi à
Abidjan de "progrès" après des discussions "très utiles" avec le président
sortant Laurent Gbagbo, avant de rencontrer son rival Alassane Ouattara.
"Nous avons eu des discussions très utiles avec le président Gbagbo. Nous
avons évoqué des points que nous avions évoqués la dernière fois que nous
étions ici et nous avons fait des progrès dans les discussions", a déclaré à
la presse M. Odinga à l`issue d`un entretien d`environ deux heures et demi
avec M. Gbagbo au palais présidentiel.
"Nous allons maintenant avoir des discussions avec le président Ouattara et
lui soumettre ce sur quoi nous sommes tombés d`accord avec l`autre partie", a
poursuivi le médiateur, qui est arrivé vers 21H30 (locales et GMT) au Golf
Hôtel d`Abidjan, le QG de M. Ouattara, l`autre président proclamé qui
revendique comme son rival la victoire de la présidentielle du 28 novembre.
Arrivé dans l`après-midi à Abidjan en provenance du Nigeria, M. Odinga
s`était dit porteur "d`une nouvelle offre de paix" à M. Gbagbo, lequel l`a
accueilli en plaisantant au palais en lui lançant: "Il faut apprendre
l`anglais !".
Le président sortant est sous pression internationale pour céder le pouvoir
à son rival Alassane Ouattara, retranché au Golf Hôtel où il est soumis à un
blocus des forces armées loyales à son adversaire depuis les premiers jours de
la crise fin novembre.
Après une visite infructueuse début janvier, la mission d`Odinga paraît en
l`état quasi impossible pour trouver une issue pacifique à la crise. Les
violences postélectorales ont fait 247 morts depuis la mi-décembre selon l`Onu.
Signe de la tension à Abidjan, peu après l`arrivée d`Odinga, des Casques
bleus de la force onusienne (Onuci), ont dû tirer en l`air pour se dégager
d`une "foule" de jeunes qui encerclaient leurs véhicules, selon des témoins.
L`incident s`est produit près de l`hôtel où doit loger le médiateur de l`UA,
dans un quartier réputé favorable à Gbagbo.
Les rapports sont tendus entre l`Onuci et le camp Gbagbo, qui a demandé
plusieurs fois son départ. La mission onusienne a accusé récemment les forces
de sécurité du chef de l`Etat sortant d`être à l`origine d`incidents contre
ses patrouilles.
La médiation se déroule aussi alors que les pro-Ouattara ont appelé à une
opération "pays mort" à compter de mardi et jusqu`au départ du pouvoir de
Gbagbo. Fin décembre, ils avaient déjà lancé un appel "à la désobéissance",
puis à la grève, qui avaient été peu suivis.
"Ma mission est un nouveau test pour voir si nous pouvons résoudre
pacifiquement la crise", a déclaré M. Odinga à l`AFP avant son départ du
Nigeria. La durée de son séjour ivoirien n`a pas été précisée.
Le médiateur de l`UA a eu un entretien dimanche à Abuja avec le chef d`Etat
nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique
des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui appelle, comme l`Onu, l`UE et les
Etats-Unis, M. Gbagbo à se retirer.
M. Ouattara a été proclamé vainqueur de l`élection par la commission
électorale et est considéré à l`étranger comme étant le seul président
légitime. Le Conseil constitutionnel, acquis à Gbagbo, a lui, déclaré
vainqueur le sortant.
A plusieurs reprises, M. Ouattara a appelé à déloger par la force son
rival, menacé d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en
préparation, s`il continue de refuser de céder le pouvoir.
Pour M. Odinga, il s`agit d`une solution de "dernier recours", mais les
chefs d`état-major de la Cédéao se réunissent mardi à Bamako à ce sujet.
Mardi à Paris, le président Nicolas Sarkozy recevra son homologue burkinabé
Blaise Compaoré, médiateur avant l`élection ivoirienne. Une délégation de la
Cédéao l`accompagne pour discuter de la situation en Côte d`Ivoire.
crise ivoirienne, le Premier ministre kényan Raila Odinga, a fait état lundi à
Abidjan de "progrès" après des discussions "très utiles" avec le président
sortant Laurent Gbagbo, avant de rencontrer son rival Alassane Ouattara.
"Nous avons eu des discussions très utiles avec le président Gbagbo. Nous
avons évoqué des points que nous avions évoqués la dernière fois que nous
étions ici et nous avons fait des progrès dans les discussions", a déclaré à
la presse M. Odinga à l`issue d`un entretien d`environ deux heures et demi
avec M. Gbagbo au palais présidentiel.
"Nous allons maintenant avoir des discussions avec le président Ouattara et
lui soumettre ce sur quoi nous sommes tombés d`accord avec l`autre partie", a
poursuivi le médiateur, qui est arrivé vers 21H30 (locales et GMT) au Golf
Hôtel d`Abidjan, le QG de M. Ouattara, l`autre président proclamé qui
revendique comme son rival la victoire de la présidentielle du 28 novembre.
Arrivé dans l`après-midi à Abidjan en provenance du Nigeria, M. Odinga
s`était dit porteur "d`une nouvelle offre de paix" à M. Gbagbo, lequel l`a
accueilli en plaisantant au palais en lui lançant: "Il faut apprendre
l`anglais !".
Le président sortant est sous pression internationale pour céder le pouvoir
à son rival Alassane Ouattara, retranché au Golf Hôtel où il est soumis à un
blocus des forces armées loyales à son adversaire depuis les premiers jours de
la crise fin novembre.
Après une visite infructueuse début janvier, la mission d`Odinga paraît en
l`état quasi impossible pour trouver une issue pacifique à la crise. Les
violences postélectorales ont fait 247 morts depuis la mi-décembre selon l`Onu.
Signe de la tension à Abidjan, peu après l`arrivée d`Odinga, des Casques
bleus de la force onusienne (Onuci), ont dû tirer en l`air pour se dégager
d`une "foule" de jeunes qui encerclaient leurs véhicules, selon des témoins.
L`incident s`est produit près de l`hôtel où doit loger le médiateur de l`UA,
dans un quartier réputé favorable à Gbagbo.
Les rapports sont tendus entre l`Onuci et le camp Gbagbo, qui a demandé
plusieurs fois son départ. La mission onusienne a accusé récemment les forces
de sécurité du chef de l`Etat sortant d`être à l`origine d`incidents contre
ses patrouilles.
La médiation se déroule aussi alors que les pro-Ouattara ont appelé à une
opération "pays mort" à compter de mardi et jusqu`au départ du pouvoir de
Gbagbo. Fin décembre, ils avaient déjà lancé un appel "à la désobéissance",
puis à la grève, qui avaient été peu suivis.
"Ma mission est un nouveau test pour voir si nous pouvons résoudre
pacifiquement la crise", a déclaré M. Odinga à l`AFP avant son départ du
Nigeria. La durée de son séjour ivoirien n`a pas été précisée.
Le médiateur de l`UA a eu un entretien dimanche à Abuja avec le chef d`Etat
nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Communauté économique
des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), qui appelle, comme l`Onu, l`UE et les
Etats-Unis, M. Gbagbo à se retirer.
M. Ouattara a été proclamé vainqueur de l`élection par la commission
électorale et est considéré à l`étranger comme étant le seul président
légitime. Le Conseil constitutionnel, acquis à Gbagbo, a lui, déclaré
vainqueur le sortant.
A plusieurs reprises, M. Ouattara a appelé à déloger par la force son
rival, menacé d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en
préparation, s`il continue de refuser de céder le pouvoir.
Pour M. Odinga, il s`agit d`une solution de "dernier recours", mais les
chefs d`état-major de la Cédéao se réunissent mardi à Bamako à ce sujet.
Mardi à Paris, le président Nicolas Sarkozy recevra son homologue burkinabé
Blaise Compaoré, médiateur avant l`élection ivoirienne. Une délégation de la
Cédéao l`accompagne pour discuter de la situation en Côte d`Ivoire.