Depuis le début de l’année 2011, les fidèles catholiques bloqués au Golf Hôtel sont interdits de messe. Les soldats positionnés par Laurent Gbagbo aux différentes entrées de ce réceptif hôtelier empêchent chaque dimanche les prêtres d’aller y célébrer les messes dans l’indifférence de l’épiscopat et des organisations de la société civile.
« Il vient un temps où le silence devient trahison. Nous ne pouvons plus nous taire face aux risques que notre Nation court ! ». Ces propos ont été prononcés par le Révérend père Eric Norbert Abekan au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans les jours qui ont suivi le hold-up électoral de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui comme hier, les paroles de cet homme de Dieu qui est une référence dans l’Eglise catholique doivent interpeller plus d’un, à commencer par les premiers responsables du catholicisme en Côte d’Ivoire. Depuis le début de cette année 2011, Laurent Gbagbo a décidé d’alourdir la ‘‘punition’’ qu’il inflige aux personnalités bloquées au Golf Hôtel en leur imposant un blocus spirituel. Pour le troisième dimanche consécutif, celles-ci n’ont pu assister aux messes dominicales. Hier, les soldats de Gbagbo ont encore empêché le père Kissi Richard d’aller célébrer l’office au Golf hôtel. Ce prêtre de Jésus Christ qui est en train d’exécuter la décision prise le jour de son ordination, à savoir annoncer l’Evangile à temps et à contretemps (2 Timothée 4, verset 2), est en effet ridiculisé chaque dimanche dans l’indifférence totale de la hiérarchie de l’Eglise catholique. L’abbé Kissi Richard, rappelons-le, a été humilié la veille de Noël par la Garde républicaine au cheick-point des Fds du feu Thérèse Houphouët Boigny alors qu’il partait célébrer la messe de la nativité dans ce complexe hôtelier qui abrite plusieurs personnalités de ce pays qui partagent la foi catholique. Pendant près d’une heure, ce prêtre a été fouillé comme un vulgaire personnage, sa valise-chapelle et les objets sacrés qui y sont et qui servent à donner la communion ont été profanés. Hier, ce prêtre qui officie à la Paroisse Notre Dame de la tendresse de la Riviéra Golf, située à un jet de pierre du Golf hôtel a été bloqué pour le troisième dimanche consécutif. C’est dire que les chrétiens qui sont dans cet hôtel, en dehors de toute considération politique, n’ont pas eu la joie de goûter à l’Eucharistie depuis cette année 2011 sans que cela interpelle le sommet de l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile et de défense des droits de l’homme. La conférence épiscopale et l’archevêché d’Abidjan sont sans réaction face à ce blocus spirituel imposé par Laurent Gbagbo et son épouse. Ce couple, initialement catholique qui a soudainement basculé dans un culte évangélique, a décidé de priver d’autres enfants de Dieu de la bonne nouvelle. Simone Gbagbo a été responsable nationale de la Jeunesse étudiante catholique (Jec). Dans son livre ‘‘Parole d’honneur’’, l’ex-Première dame affirme qu’elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui en partie grâce à l’expérience qu’elle a acquise à la Jec. C’est vrai qu’aujourd’hui Simone a trahi l’acte de foi qu’elle a professé le jour de son baptême, mais de là à empêcher d’autres enfants de Dieu d’adorer Dieu est une abomination. Dans cette crise, le couple Gbagbo a transformé la résidence présidentielle en lieu de culte. Peut-on raisonnablement prétendre adorer Dieu et imposer un blocus spirituel à ses semblables ? Cette situation doit interpeller tout le monde parce que même à la Maca qui abrite les voleurs, les pires criminels et les bandits de grand chemin, on dit des messes. Il existe même dans la hiérarchie de l’Eglise une aumônerie des prisons alors que pour des considérations purement politiciennes, on empêche des citoyens qui sont dans un hôtel d’adorer leur Dieu. C’est vrai que dans cette crise, chaque camp emploie tous les moyens qui sont à sa disposition pour prendre le dessus, mais le clergé ivoirien et le sommet de l’Eglise catholique ne doivent pas perdre de vue cette exhortation de Saint Paul aux Corinthiens : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile » (1 Corinthien 9, verset 16).
Kra Bernard
« Il vient un temps où le silence devient trahison. Nous ne pouvons plus nous taire face aux risques que notre Nation court ! ». Ces propos ont été prononcés par le Révérend père Eric Norbert Abekan au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans les jours qui ont suivi le hold-up électoral de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui comme hier, les paroles de cet homme de Dieu qui est une référence dans l’Eglise catholique doivent interpeller plus d’un, à commencer par les premiers responsables du catholicisme en Côte d’Ivoire. Depuis le début de cette année 2011, Laurent Gbagbo a décidé d’alourdir la ‘‘punition’’ qu’il inflige aux personnalités bloquées au Golf Hôtel en leur imposant un blocus spirituel. Pour le troisième dimanche consécutif, celles-ci n’ont pu assister aux messes dominicales. Hier, les soldats de Gbagbo ont encore empêché le père Kissi Richard d’aller célébrer l’office au Golf hôtel. Ce prêtre de Jésus Christ qui est en train d’exécuter la décision prise le jour de son ordination, à savoir annoncer l’Evangile à temps et à contretemps (2 Timothée 4, verset 2), est en effet ridiculisé chaque dimanche dans l’indifférence totale de la hiérarchie de l’Eglise catholique. L’abbé Kissi Richard, rappelons-le, a été humilié la veille de Noël par la Garde républicaine au cheick-point des Fds du feu Thérèse Houphouët Boigny alors qu’il partait célébrer la messe de la nativité dans ce complexe hôtelier qui abrite plusieurs personnalités de ce pays qui partagent la foi catholique. Pendant près d’une heure, ce prêtre a été fouillé comme un vulgaire personnage, sa valise-chapelle et les objets sacrés qui y sont et qui servent à donner la communion ont été profanés. Hier, ce prêtre qui officie à la Paroisse Notre Dame de la tendresse de la Riviéra Golf, située à un jet de pierre du Golf hôtel a été bloqué pour le troisième dimanche consécutif. C’est dire que les chrétiens qui sont dans cet hôtel, en dehors de toute considération politique, n’ont pas eu la joie de goûter à l’Eucharistie depuis cette année 2011 sans que cela interpelle le sommet de l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile et de défense des droits de l’homme. La conférence épiscopale et l’archevêché d’Abidjan sont sans réaction face à ce blocus spirituel imposé par Laurent Gbagbo et son épouse. Ce couple, initialement catholique qui a soudainement basculé dans un culte évangélique, a décidé de priver d’autres enfants de Dieu de la bonne nouvelle. Simone Gbagbo a été responsable nationale de la Jeunesse étudiante catholique (Jec). Dans son livre ‘‘Parole d’honneur’’, l’ex-Première dame affirme qu’elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui en partie grâce à l’expérience qu’elle a acquise à la Jec. C’est vrai qu’aujourd’hui Simone a trahi l’acte de foi qu’elle a professé le jour de son baptême, mais de là à empêcher d’autres enfants de Dieu d’adorer Dieu est une abomination. Dans cette crise, le couple Gbagbo a transformé la résidence présidentielle en lieu de culte. Peut-on raisonnablement prétendre adorer Dieu et imposer un blocus spirituel à ses semblables ? Cette situation doit interpeller tout le monde parce que même à la Maca qui abrite les voleurs, les pires criminels et les bandits de grand chemin, on dit des messes. Il existe même dans la hiérarchie de l’Eglise une aumônerie des prisons alors que pour des considérations purement politiciennes, on empêche des citoyens qui sont dans un hôtel d’adorer leur Dieu. C’est vrai que dans cette crise, chaque camp emploie tous les moyens qui sont à sa disposition pour prendre le dessus, mais le clergé ivoirien et le sommet de l’Eglise catholique ne doivent pas perdre de vue cette exhortation de Saint Paul aux Corinthiens : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile » (1 Corinthien 9, verset 16).
Kra Bernard