Délogés de force par des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) au siège du PDCI, devenu le Qg du RHDP à Cocody, les militants de cette coalition politique ont porté plainte devant les tribunaux ivoiriens, le jeudi 13 janvier 2011. Le porte-parole des victimes de cette perquisition musclée, Soro Kazié Anassé a animé une conférence de presse pour annoncer à l’opinion nationale et internationale l’acte qu’il a posé. « Nous avons été victimes de la barbarie de certains éléments des FDS. Nous voulons leur dire que nous sommes des citoyens ivoiriens et le matériel qui leur a été alloué a été acheté avec l’argent du contribuable. S’il y a des lois et que d’autres personnes pensent qu’ils peuvent les violer, ils trouveront sur leur chemin des Ivoiriens aux mains nues », a-t-il prévenu. Le siège du PDCI à Cocody a été l’objet d’une perquisition musclée le mardi 4 janvier 2011 par des éléments des FDS. A l’issue de cette perquisition dont le but était de rechercher des armes, un militant a trouvé la mort, certains ont été blessés et d’autres ont été arrêtés. « Nous avons les preuves formelles que nous avons été agressés. Si nous sommes à la recherche de la vérité, nous aurons gain de cause et les commanditaires et auteurs de ces crimes seront sanctionnés », a déclaré Soro Kazié Anassé, qui a porté-plainte au nom de ses camarades victimes, contre le ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo, Emile Guirieoulou, le directeur général de la Police nationale, le préfet de police de la ville d’Abidjan, l’adjoint au préfet de police, le commandant supérieur de la gendarmerie nationale, les commandants de la CRS I et II, le Commandant de la BAE, le directeur général de la Police criminelle, le Commissaire Bollou, qui aurait coordonné les opérations ce jour, et les 300 autres éléments des FDS présents dans les locaux du Qg du RHDP. Ces jeunes ont porté plainte « pour meurtre avec préméditation, coups et blessures volontaires par balles réelles, enlèvements, vol avec effraction, destruction volontaire de biens d’autrui ». « Je voudrais lancer un appel aux FDS. Nous sommes des Ivoiriens. Ce n’est pas un crime d’appartenir à un parti politique. Si certains parmi eux continuent de nous tuer, nous prendrons nos responsabilités en allant devant les tribunaux pour que plus jamais cela n’arrive », a averti Soro Kazié Anassé. Il a invité ses camarades qui sont victimes comme eux à saisir les autorités judiciaires pour punir ceux qui portent atteinte à leurs droits.
Y.DOUMBIA
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