Mission de la dernière chance. Voilà comment les Ivoiriens et le monde entier présentent la mission entamée depuis hier, en Côte d’Ivoire, par l’émissaire de l’Union africaine, Raila Odinga. Ce que les Ivoiriens attendent surtout de cette ultime médiation, est que le Premier ministre kenyan obtienne le départ, pur et simple, de Laurent Gbagbo du pouvoir. Sans une autre forme de procès ou préalable, M. Odinga doit, également, amener Gbagbo à reconnaître Alassane Ouattara comme le vainqueur du scrutin du 28 novembre dernier où le candidat du RHDP a engrangé 54,1% des suffrages de ses compatriotes. Par conséquent, Gbagbo devrait reconnaître Ouattara comme le Président de la République.
L’autre recommandation, sur laquelle le médiateur ne devrait pas non plus transiger, est que Gbagbo accepte d’abandonner ses velléités de confiscation du fauteuil présidentiel et de quitter le pays au même moment que l’envoyé de l’UA. Car, maintenir Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, pourrait participer à raviver les tensions qu’il a inutilement créées, au sein des populations, des corps constitués comme les forces nationales de défense et de sécurité (FDS-FAFN)...
Si, au terme de toutes ces propositions, "le Machiavel des Lagunes" accepte de restituer les rênes du pouvoir à son ayant droit, le médiateur devrait rassurer Gbagbo des promesses fermes de Ouattara. M Odinga devrait donner l’assurance à Gbagbo qu’il bénéficiera effectivement – car Ouattara fait du respect de la parole donnée un sacerdoce – des garanties à lui promises par le Président de la République. Entre autres avantages, Gbagbo pourrait bénéficier de l’amnistie des crimes économiques et crimes de sang commis pendant son règne; la garantie des prérogatives liées à son statut d’ancien chef d’Etat et bien d’autres privilèges.
Une bouée de sauvetage pour Gbagbo
Mais, si Gbagbo est reconnu, par le monde entier, de ne jamais tenir ses engagements et déterminé à ne pas emprunter la voie du dialogue, il n’entend pas raison pour céder le pouvoir à Ouattara, Odinga devrait lui signifier, clairement, que la CEDEAO usera de « la force légitime » pour le déloger. Et, il serait alors impérieux d’expliquer à Gbagbo qu’il a raté le coche. Mais, va-t-il s’empêtrer dans son entêtement ?
Les Ivoiriens, lassés par dix années de guerre et de tueries massives des refondateurs voient en cette mission comme celle de l’ultime chance pour l’ancien chef de l’Etat.
En tout cas Gbagbo, lui-même, considéré aujourd’hui comme un naufragé, devrait considérer cette mission comme la toute dernière perche à lui tendue.
Acceptera-t-il de la saisir ? La suite, on la connaîtra sous peu.
Jean- Antoine Doudou
L’autre recommandation, sur laquelle le médiateur ne devrait pas non plus transiger, est que Gbagbo accepte d’abandonner ses velléités de confiscation du fauteuil présidentiel et de quitter le pays au même moment que l’envoyé de l’UA. Car, maintenir Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, pourrait participer à raviver les tensions qu’il a inutilement créées, au sein des populations, des corps constitués comme les forces nationales de défense et de sécurité (FDS-FAFN)...
Si, au terme de toutes ces propositions, "le Machiavel des Lagunes" accepte de restituer les rênes du pouvoir à son ayant droit, le médiateur devrait rassurer Gbagbo des promesses fermes de Ouattara. M Odinga devrait donner l’assurance à Gbagbo qu’il bénéficiera effectivement – car Ouattara fait du respect de la parole donnée un sacerdoce – des garanties à lui promises par le Président de la République. Entre autres avantages, Gbagbo pourrait bénéficier de l’amnistie des crimes économiques et crimes de sang commis pendant son règne; la garantie des prérogatives liées à son statut d’ancien chef d’Etat et bien d’autres privilèges.
Une bouée de sauvetage pour Gbagbo
Mais, si Gbagbo est reconnu, par le monde entier, de ne jamais tenir ses engagements et déterminé à ne pas emprunter la voie du dialogue, il n’entend pas raison pour céder le pouvoir à Ouattara, Odinga devrait lui signifier, clairement, que la CEDEAO usera de « la force légitime » pour le déloger. Et, il serait alors impérieux d’expliquer à Gbagbo qu’il a raté le coche. Mais, va-t-il s’empêtrer dans son entêtement ?
Les Ivoiriens, lassés par dix années de guerre et de tueries massives des refondateurs voient en cette mission comme celle de l’ultime chance pour l’ancien chef de l’Etat.
En tout cas Gbagbo, lui-même, considéré aujourd’hui comme un naufragé, devrait considérer cette mission comme la toute dernière perche à lui tendue.
Acceptera-t-il de la saisir ? La suite, on la connaîtra sous peu.
Jean- Antoine Doudou