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Politique Publié le mardi 18 janvier 2011 | Le Patriote

Crise postélectorale ivoirienne - De la responsabilité de la communauté internationale

La crise postélectorale ivoirienne est en train de s’enliser. Après avoir préoccupé le monde entier, le cas de la Côte d’Ivoire intéresse – c’est le cas de le dire – de moins en moins les observateurs internationaux. En effet, après avoir donné de la voix, ces derniers semblent avoir baissé les bras. Pourtant, dès les toutes premières heures, des voix et non des moindres s’étaient levées pour condamner le hold-up orchestré par Gbagbo sur la victoire du candidat du RHDP. On se rappelle cette sévère mise en garde de Johnny Carlson, son Secrétaire d’Etat Adjoint aux Affaires africaines: «Si Monsieur Gbagbo ne se retire pas, les Etats-Unis songent à prendre des mesures supplémentaires contre lui. Sa famille, son épouse, ses enfants, son entourage immédiat et toutes les personnes qui l’aident à se maintenir au pouvoir de façon illégale. Nous réfléchissons à l’instauration d’interdictions de voyager, à sa famille et ses proches, à l’imposition de sanctions économiques contre lui et son entourage. L’ère où l’on pouvait voler les élections en Afrique est révolue. Cela devrait être un exemple de toute l’Afrique entière et cela ne sera plus toléré». En plus, la Résolution 1572 de l’ONU dispose que «tous les États doivent prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes que le Comité a identifiées comme devant figurer sur la liste des personnes visées par une interdiction de voyager et par le gel des avoirs». A cette série de mises en garde et de menaces à l’endroit du régime de Gbagbo, le président français, Nicolas Sarkozy était allé plus loin. Le numéro un français avait même donné un ultimatum au régime illégitime et illégal de la Refondation. En outre, toutes les organisations sous-régionales et internationales ont, non seulement, salué la victoire d’ADO, mais, sont allées jusqu’à brandir des sanctions économiques contre Gbagbo et son clan qui refusent de quitter le pouvoir. L’Union Européenne (UE), l’Union africaine (UA), l’Organisation des Nations Unies ONU), la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), n’ont pas fait de mystère pour reconnaître que le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire n’est autre qu’Alassane Ouattara. Seulement voilà, la lassitude semble avoir gagné les uns et les autres. Les nombreux ‘’rugissements’’ des grands de ce monde ne sont allées plus loin que ces menaces verbales. Puis la tension est retombée. Comme il fallait s’y attendre. Laissant les Ivoiriens à leur sort. Pourtant, chaque jour qui passe est un défi pour les militants de l’opposition. Des charniers sont découverts. Les violations des droits de l’homme sont quasi quotidiennes. C’est pourquoi, il urge que la communauté internationale prenne ses responsabilités pour venir sauver un peule en détresse. Autant, celle-ci a fait éviter le pire et imposer la démocratie dans certains pays, autant, elle doit s’impliquer fortement dans la résolution de la crise postélectorale. Bien sûr, les partisans du président sortant pourront toujours évoquer l’ingérence de cette communauté internationale dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. On peut aisément leur rétorquer que c’est le même Gbagbo qui a demandé à l’ONUCI de venir dans son pays. A ce moment, personne n’a parlé d’ingérence. Alors!
Yves-M. Abiet


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