Le Premier ministre kényan, Raila Odinga, médiateur de l'Union africaine dans la crise ivoirienne, va écourter sa mission à Abidjan, a annoncé mardi son porte-parole.
Arrivé lundi, l'émissaire de l'UA était censé rester plusieurs jours en Côte d'Ivoire pour tenter de trouver une issue au blocage entre le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, dont l'élection à la présidence a été reconnue par la majeure partie de la communauté internationale.
Joint par téléphone, son porte-parole, Salim Lone, n'a pas clairement dit pourquoi Odinga écourtait son séjour.
Il a en revanche déclaré à Reuters que le médiateur kényan "n'avait pas renoncé au processus". "Il s'en va demain (mercredi) matin et se rendra au Ghana, au Burkina Faso et en Afrique du Sud pour demander aux dirigeants de l'Union africaine de respecter la position de l'UA (ndlr, qui juge que Gbagbo doit quitter le pouvoir)", a-t-il ajouté.
Cinquante jours après le second tour de la présidentielle, l'impasse reste totale entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions à Gbagbo et à ses proches et les efforts se poursuivent pour lui couper l'accès à des financements.
Mardi, le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, a durci le ton en réclamant le départ immédiat de Laurent Gbagbo. "La position du gouvernement britannique est que l'ancien président Gbagbo, qui a perdu l'élection, doit partir, et partir maintenant", a-t-il dit.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest a menacé Laurent Gbagbo d'un recours à la force s'il ne cède pas le pouvoir.
Mardi, les chefs d'état-major de la Cedeao se sont réunis dans la capitale malienne, Bamako, pour débattre des préparatifs d'une éventuelle intervention militaire visant à chasser Laurent Gbagbo du pouvoir.
APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE
Le général Mahamane Touré, responsable des questions de paix et de sécurité au sein de la commission de la Cedeao, a indiqué que toutes les méthodes possibles seraient étudiées avant un recours à la force.
"Nous espérons qu'avec tous les efforts de médiation en cours, une intervention militaire ne se révèlera pas nécessaire parce que nous en connaissons tous les conséquences", a estimé de son côté la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf.
La Grande-Bretagne a fait savoir qu'elle apporterait son soutien aux Nations unies en faveur d'en recours à la force si la Cedeao sollicite le soutien à une intervention militaire. Toutefois, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a exclu une intervention militaire britannique directe.
Le Premier ministre d'Ouattara, Guillaume Soro, a lancé un appel à la grève générale à compter de mardi, après deux précédents appels restés sans effet.
La circulation était moins dense que d'habitude dans les rues d'Abidjan et certains magasins étaient fermés. Dans certains quartiers favorables à Ouattara, des jeunes ont brûlé des pneus dans la rue, ont rapporté des témoins.
L'Onuci estime qu'au moins 247 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, pour beaucoup victimes de raids nocturnes perpétrés par les forces de sécurité ou des milices alliées dans des quartiers favorables à Ouattara. Le camp Gbagbo se défend de toute exaction.
Avec la détérioration des relations entre Gbagbo et l'Onuci, ses forces et ses partisans ont attaqué des patrouilles de l'Onu. Des casques bleus ont tiré de coups de semonce lundi pour disperser des jeunes pro-Gbagbo qui les entouraient près de l'hôtel où est descendu Odinga et la police a à son tour tiré des coups de semonce, ont rapporté des témoins.
L'Onuci a publié mardi un communiqué disant que les casques bleus avaient d'abord été la cible de tirs d'"éléments armés".
Arrivé lundi, l'émissaire de l'UA était censé rester plusieurs jours en Côte d'Ivoire pour tenter de trouver une issue au blocage entre le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, dont l'élection à la présidence a été reconnue par la majeure partie de la communauté internationale.
Joint par téléphone, son porte-parole, Salim Lone, n'a pas clairement dit pourquoi Odinga écourtait son séjour.
Il a en revanche déclaré à Reuters que le médiateur kényan "n'avait pas renoncé au processus". "Il s'en va demain (mercredi) matin et se rendra au Ghana, au Burkina Faso et en Afrique du Sud pour demander aux dirigeants de l'Union africaine de respecter la position de l'UA (ndlr, qui juge que Gbagbo doit quitter le pouvoir)", a-t-il ajouté.
Cinquante jours après le second tour de la présidentielle, l'impasse reste totale entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions à Gbagbo et à ses proches et les efforts se poursuivent pour lui couper l'accès à des financements.
Mardi, le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, a durci le ton en réclamant le départ immédiat de Laurent Gbagbo. "La position du gouvernement britannique est que l'ancien président Gbagbo, qui a perdu l'élection, doit partir, et partir maintenant", a-t-il dit.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest a menacé Laurent Gbagbo d'un recours à la force s'il ne cède pas le pouvoir.
Mardi, les chefs d'état-major de la Cedeao se sont réunis dans la capitale malienne, Bamako, pour débattre des préparatifs d'une éventuelle intervention militaire visant à chasser Laurent Gbagbo du pouvoir.
APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE
Le général Mahamane Touré, responsable des questions de paix et de sécurité au sein de la commission de la Cedeao, a indiqué que toutes les méthodes possibles seraient étudiées avant un recours à la force.
"Nous espérons qu'avec tous les efforts de médiation en cours, une intervention militaire ne se révèlera pas nécessaire parce que nous en connaissons tous les conséquences", a estimé de son côté la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf.
La Grande-Bretagne a fait savoir qu'elle apporterait son soutien aux Nations unies en faveur d'en recours à la force si la Cedeao sollicite le soutien à une intervention militaire. Toutefois, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a exclu une intervention militaire britannique directe.
Le Premier ministre d'Ouattara, Guillaume Soro, a lancé un appel à la grève générale à compter de mardi, après deux précédents appels restés sans effet.
La circulation était moins dense que d'habitude dans les rues d'Abidjan et certains magasins étaient fermés. Dans certains quartiers favorables à Ouattara, des jeunes ont brûlé des pneus dans la rue, ont rapporté des témoins.
L'Onuci estime qu'au moins 247 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, pour beaucoup victimes de raids nocturnes perpétrés par les forces de sécurité ou des milices alliées dans des quartiers favorables à Ouattara. Le camp Gbagbo se défend de toute exaction.
Avec la détérioration des relations entre Gbagbo et l'Onuci, ses forces et ses partisans ont attaqué des patrouilles de l'Onu. Des casques bleus ont tiré de coups de semonce lundi pour disperser des jeunes pro-Gbagbo qui les entouraient près de l'hôtel où est descendu Odinga et la police a à son tour tiré des coups de semonce, ont rapporté des témoins.
L'Onuci a publié mardi un communiqué disant que les casques bleus avaient d'abord été la cible de tirs d'"éléments armés".