Après les discours aux relents nationalistes, c’est visiblement dans la foi que Laurent Gbagbo et les siens ont choisi de noyer la crainte d’une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La preuve en a été donné, samedi dernier, par Simone Gbagbo au palais de la Culture de Treichville.
Il est une réalité que c’est lorsque les hommes sont en difficultés, qu’ils ont recours soit à Dieu, soit aux divinités, pour reprendre quelque espoir perdu par les épreuves de la vie. Une sagesse qui se vérifie, en toute évidence en Côte d’Ivoire où les prières bibliques font plus que jamais partie du quotidien de l’ancien régime. Plus que les discours guerriers et nationalistes, c’est dans la foi chrétienne que le clan présidentiel espère trouver son salut. «Dieu gère, purifie, chasse et détruit.
Il arrache les purulences. Regardez comment les masques tombent et comment les ennemis se dévoilent. C’est Dieu qui fait notre combat et il nous a déjà donné la victoire. Il faut rester sereins et calmes. Si la Côte d’Ivoire est souvent attaquée, c’est parce que nous sommes dans la période du jubilé», a tenté de rassurer le clan, Simone Gbagbo, dans un prêche sans égal, samedi dernier. En dépit des pas de danse dont elle a gratifié son auditoire, force est de constater que l’assurance recommandée aux autres disciples n’est pas forcément de mise dans l’establishment frontiste. Et pour cause, c’est dans un palais de la Culture sous haute surveillance militaire que l’épouse du chef de l’Etat sortant a rué dans les brancards, le nouveau président, Alassane Ouattara et le numéro un français, Nicolas Sarkozy. «Sarkozy sera le “diable”, et Ouattara sera le “chef bandit”.
Le “diable” est persévérant dans la défaite. C’est parce que le “diable” est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd’hui encore, ce “diable” persiste», fulminait-elle alors qu’un fort détachement de forces de défense et de sécurité, fidèles à son époux, veillait au grain, certains dans des vedettes sorties pour l’occasion.
Outre la sécurité, particulièrement renforcée autour des personnalités-clés du régime, les déplacements hors du palais ou de la résidence présidentiels, sont également limités. Même pour l’accueil de ses hôtes, ce sont ses hommes de main que Laurent Gbagbo sollicite, comme ce fut le cas pour tous les émissaires dépêchés en Côte d’Ivoire, depuis le déclenchement de la crise post-électorale. Dans la droite ligne de ce renforcement des mesures sécuritaires, les Fds dont la loyauté paraît être en doute, sont éloignées, le plus loin possible des refondateurs. Surtout qu’Alassane Ouattara qui avait annoncé que le régime de Laurent Gbagbo tombera comme un fruit pourri, promet, à présent, dévoiler le nom des Fds qui l’ont rejoint. Conscients que le recours à la force légitime pourrait leur réserver de bien mauvaises surprises, ceux-ci avaient déjà pris des dispositions en mettant leur progéniture à l’abri dans les pays voisins, notamment au Mali, au Ghana et au Bénin.
Marc Dossa
Il est une réalité que c’est lorsque les hommes sont en difficultés, qu’ils ont recours soit à Dieu, soit aux divinités, pour reprendre quelque espoir perdu par les épreuves de la vie. Une sagesse qui se vérifie, en toute évidence en Côte d’Ivoire où les prières bibliques font plus que jamais partie du quotidien de l’ancien régime. Plus que les discours guerriers et nationalistes, c’est dans la foi chrétienne que le clan présidentiel espère trouver son salut. «Dieu gère, purifie, chasse et détruit.
Il arrache les purulences. Regardez comment les masques tombent et comment les ennemis se dévoilent. C’est Dieu qui fait notre combat et il nous a déjà donné la victoire. Il faut rester sereins et calmes. Si la Côte d’Ivoire est souvent attaquée, c’est parce que nous sommes dans la période du jubilé», a tenté de rassurer le clan, Simone Gbagbo, dans un prêche sans égal, samedi dernier. En dépit des pas de danse dont elle a gratifié son auditoire, force est de constater que l’assurance recommandée aux autres disciples n’est pas forcément de mise dans l’establishment frontiste. Et pour cause, c’est dans un palais de la Culture sous haute surveillance militaire que l’épouse du chef de l’Etat sortant a rué dans les brancards, le nouveau président, Alassane Ouattara et le numéro un français, Nicolas Sarkozy. «Sarkozy sera le “diable”, et Ouattara sera le “chef bandit”.
Le “diable” est persévérant dans la défaite. C’est parce que le “diable” est persévérant que notre pays est dans la tourmente. Aujourd’hui encore, ce “diable” persiste», fulminait-elle alors qu’un fort détachement de forces de défense et de sécurité, fidèles à son époux, veillait au grain, certains dans des vedettes sorties pour l’occasion.
Outre la sécurité, particulièrement renforcée autour des personnalités-clés du régime, les déplacements hors du palais ou de la résidence présidentiels, sont également limités. Même pour l’accueil de ses hôtes, ce sont ses hommes de main que Laurent Gbagbo sollicite, comme ce fut le cas pour tous les émissaires dépêchés en Côte d’Ivoire, depuis le déclenchement de la crise post-électorale. Dans la droite ligne de ce renforcement des mesures sécuritaires, les Fds dont la loyauté paraît être en doute, sont éloignées, le plus loin possible des refondateurs. Surtout qu’Alassane Ouattara qui avait annoncé que le régime de Laurent Gbagbo tombera comme un fruit pourri, promet, à présent, dévoiler le nom des Fds qui l’ont rejoint. Conscients que le recours à la force légitime pourrait leur réserver de bien mauvaises surprises, ceux-ci avaient déjà pris des dispositions en mettant leur progéniture à l’abri dans les pays voisins, notamment au Mali, au Ghana et au Bénin.
Marc Dossa